Grand Prix des Etats-Unis - Vainqueur, Max Verstappen a résisté jusqu'au bout au retour de Lewis Hamilton

D'un souffle ! Max Verstappen (Red Bull) a validé sa huitième victoire de la saison dimanche à Austin, à l'occasion du Grand Prix des Etats-Unis. Le Néerlandais a tremblé jusqu'au dernier freinage, poussé dans ses retranchements par Lewis Hamilton (Mercedes). Le septuple champion du monde avait prédit trois derniers tours haletants après avoir chaussé de la gomme "dur" neuve à la 37e boucle, mais sa pugnacité n'a pas empêché son rival de prendre 12 unités d'avance au classement des pilotes.

C'est un western qui s'est joué sous les yeux de 120.000 spectateurs texans massés autour du Circuit des Amériques. Une énième confrontation entre Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes). Pas la première, pas la dernière de la saison, alors qu'il reste encore cinq courses à disputer. Mais celle-ci, contrairement à Silverstone ou à Monza, n'a pas laissé place au drame et aux tensions. Ni coups de volant, ni intimidation sur la piste. Pourtant, la bataille entre les deux concurrents à la couronne mondiale a été intense. Dans une première ligne explosive, Hamilton a mieux déployé ses ailes que le Néerlandais lors de l'extinction des feux, récupérant la position de leader avant même le premier virage.

La confrontation fut indirecte : dans un Grand Prix assez ennuyant, seulement animé par les crêpages de chignon répétés entre Fernando Alonso (Alpine) et les Alfa Romeo d'Antonio Giovinazzi et de Kimi Räikkönen, la tête de la course a changé de propriétaire à chaque passage aux garages. Verstappen fut le plus prompt des deux à plonger dans la voie des stands, d'abord pour troquer ses "medium" pour des "dur" et réaliser un undercut parfait, puis pour chausser des nouvelles gommes blanches à la 29e des 56 boucles.

Hamilton, lui, était plutôt dans l'attente. Son deuxième pit est intervenu huit tours plus tard. A la ré-accélération, il pointait à huit secondes du lion néerlandais. "Tout va se jouer dans les trois derniers tours", a-t-il prophétisé à la radio. Et, effectivement, à l'entame des ultimes kilomètres, le natif de Stevenage réduisait l'écart, jusqu'à se blottir dans les échappements de son rival et espérer une utilisation du DRS. Qui n'a pas été rendue possible.

L'absence de son coéquipier Valtteri Bottas, parti P9 et arrivé P6, l'a peut-être pénalisé, alors que Sergio Pérez a récupéré les gains de la troisième place. Pour un peu plus d'une seconde, Verstappen et Red Bull ont privé Mercedes d'une victoire américaine sur un tracé historiquement favorable à l'écurie allemande (entre 2014 et 2019, seul Kimi Räikkönen en 2018 avait arraché un succès).

Charles Leclerc (Ferrari) a confirmé sa bonne prestation en qualifications en maintenant sa place au pied du podium, devant Daniel Ricciardo (McLaren). Malchanceux, les Français n'ont, eux, pas vu le drapeau à damiers : Pierre Gasly (Alpha Tauri) a été le premier à se retirer pour un problème de suspension au 15e tour, tandis qu'Esteban Ocon (Alpine) a jeté l'éponge au 42e, alors qu'il avait endommagé son aileron avant en début de course.