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Grand Prix de Sao Paulo - Brésil - Max Verstappen (Red Bull), fataliste mais pas abattu : "On a limité les dégâts"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 15/11/2021 à 09:45 GMT+1

GRAND PRIX DE SAO PAULO - Max Verstappen (Red Bull) a longtemps cru pouvoir tenir en tête, dimanche sur le circuit d'Interlagos. Fidèle à lui-même, il a opposé une farouche résistance à Lewis Hamilton (Mercedes) jusqu'à devoir s'incliner, comme il le redoutait. Arrivé au Brésil avec 19 points d'avance, il se contente d'en repartir 14 longueurs devant l'Anglais.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Sao Paulo 2021

Crédit: Getty Images

"Nous avons essayé tout ce que nous pouvions, bien sûr". C'est par ses mots résignés que Max Verstappen a résumé ses 71 tours au Grand Prix de Sao Paulo, et acté sa défaite contre Lewis Hamilton (Mercedes), pourtant parti dixième sur la grille à Interlagos.
Au Brésil, le n°1 mondial était arrivé confiant dans la possibilité d'accroître son avance de 19 points au Championnat sur son challenger britannique. Il en est reparti 14 longueurs de marge.
Forte des quatre victoires obtenues par son poulain sur les circuits situés en altitude plus tôt cette saison (Spielberg deux fois, Spa-Francorchamps et Mexico), Red Bull avait clamé avant la dix-neuvième manche du Mondial que le circuit pauliste convenait bien plus à l'ADN de son châssis RB16B et son moteur Honda que le package allemand. La machine austro-nipponne aura finalement subi la loi de sa rivale, et spécialement du V6 neuf installé à coup de pénalité dans la W12 d'un Britannique lui-même au sommet de son art.

En sursis

Max Verstappen est sorti de son expérience dominicale déçu mais sans regret quant au verdict et au scénario, qui a vite mis en évidence la supériorité de son rival. Il n'a même rien à se reprocher. Il a fait tout ce qu'il pouvait et même un peu plus. Il a fait du Verstappen en piste, c'est-à-dire qu'il a piloté "à la dure" comme il dit.
Le plus prompt au démarrage du deuxième emplacement de la grille de départ, il a viré en tête devant Valtteri Bottas (Mercedes), l'homme de la pole position. Il a mené comme il aime le faire, avec à l'esprit qu'il lui fallait prendre un maximum d'avance sur Lewis Hamilton. La veille, lors de la course sprint, l'Anglais avait remonté 15 pilotes de la dernière place et en avait encore sous la pédale à l'arrivée.
"Super Max" pensait qu'il pouvait être en sursis et il a pris toutes les initiatives possibles. Sauf celle de passer au stand la première fois pour échanger ses "medium" contre des "dur". Son rival lui a coupé l'herbe sous le pied au 27e tour, et le tour supplémentaire qu'il a accompli lui a coûté une seconde. Le coup est même passé près : en bloquant LH44, Daniel Ricciardo (McLaren) lui a sauvé la mise. "Je ne veux plus me faire avoir au pit", a-t-il prévenu.

"Je ne pense pas tenir jusqu'à l'arrivée"

Leçon retenue : au 41e passage, c'est lui qui a pris les devants, laissant Lewis Hamilton trois tours de plus en plus. Avec sa trajectoire soignée dans le secteur 2, le plus sinueux, il a continué d'essayer de rejeter Lewis Hamilton hors de sa zone DRS, sans succès.
C'est alors qu'il a ajouté sa petite touche personnelle au 48e tour, en barrant la trajectoire à la W12 dans le virage n°4. Une manœuvre qui a conduit les deux bolides hors de la piste, et sacrément fait jaser. Etait-ce répréhensible ? "Michael, c'est exactement ce que l'on attend du laissez-les faire la course ?", a de suite plaidé Red Bull auprès de Michael Masi, le directeur de course. Qui a rapidement clos l'affaire.
"Quand on envoie quelqu'un dehors, ça ne nécessite pas d'enquête ?", a alors réagi Toto Wolff, le patron de Mercedes. "On a regardé ça sous tous les angles, il n'y avait pas nécessité d'enquête", a simplement argumenté Michael Masi. "C'était une action vraiment mauvaise de la part de Max, qui a absolument dépassé la limite, mais il a dû le faire pour se défendre, a commenté un peu plus tard l'Autrichien. Lewis l'a fait encore plus brillamment en évitant le contact."
Mais ceci était un acompte pour la suite, et Max Verstappen en était bien conscient lorsqu'il a lâché à la radio, au 50e passage : "Je ne pense pas tenir jusqu'à l'arrivée."

"La bataille a été belle"

La drapeau à damier était bien trop loin encore pour lui effectivement, et l'as de Mercedes, poussé comme jamais par son V6 frais, a porté l'estocade avec une détermination plus grande, au 59e passage.
Fort d'une avance suffisante sur Charles Leclerc (Ferrari), son coéquipier Sergio Pérez, quatrième, a privé Lewis Hamilton du point du meilleur tour dans la dernière boucle.
"La bataille a été belle mais on a manqué tout simplement un peu de rythme", a expliqué le leader du Championnat du monde, qui a ciblé plus particulièrement le virage n°1. "On a toujours un bon avantage, on a limité les dégâts au cours d'un week-end un peu plus difficile pour nous, mais je suis convaincu que nous allons rebondir."
Toute cette saison, il s'est dit persuadé que le titre se jouerait lors du dernier Grands Prix, et il n'a pas changé d'avis. Mieux, de l'inconnue va maintenant être au menu des deux prochaines circuits. "On arrive sur des Grands Prix (Qatar et Arabie saoudite) sur les lesquels on n'a pas d'informations. Ça va être intéressant", a-t-il dit à Canal+.
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