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Lewis Hamilton (Mercedes) a vraiment tout pour lui

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 09/10/2017 à 14:16 GMT+2

GRAND PRIX DU JAPON - Lewis Hamilton et Mercedes ont récolté à Suzuka une cinquième victoire en six courses depuis Spa-Francorchamps. Une séquence favorisée par le marasme dans lequel se trouve Ferrari mais, surtout, une combinaison imbattable voiture-pilote-exploitation.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix du Japon 2017

Crédit: Getty Images

Avec 21 courses dans les points depuis Suzuka 2016, sa meilleure série n'est plus très loin du record de Kimi Räikkönen (27) de 2012-2013 chez Lotus. Avec huit victoires contre quatre à Sebastian Vettel, son leadership de 59 points au championnat du monde matérialise mieux son emprise. Cette saison, on a bien affaire à une combinaison parfaite entre les indispensables qualités de gagneur d'un champion et la fiabilité de son bolide. S'il poursuit sur sa lancée, Lewis Hamilton pourra même être titré dès le prochain Grand Prix, à Austin le 22 octobre. A condition de l'emporter sans que son rival de Ferrari ne termine dans le Top 5. Ce qui n'a plus rien d'extravagant dans le contexte actuel.
Dimanche, il était troublant de réaliser que la Scuderia a précipité la perte du titre de Sebastian Vettel comme elle l'avait fait pour Michael Schumacher il y a 11 ans jour pour jour, à Suzuka. L'histoire est un éternel recommencement, les gloires et les revers des atavismes.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix du Japon 2017

"Chaque pièce est de la meilleure qualité possible"

"La meilleure voiture est celle qui casse juste après la ligne d'arrivée", clamait Enzo Ferrari. La modernité lui répondrait que la meilleure machine est celle qui ne casse pas. Au tarif de quatre propulseurs pour toute une saison (trois en 2018), la Formule 1 a changé la donne et Mercedes en fait la leçon à Maranello.
"Les gars réalisent un travail phénoménal dans la manière dont ils fabriquent la voiture, pour s'assurer que chaque pièce est de la meilleure qualité possible. Mercedes domine vraiment dans ce domaine", a résumé le Britannique, dimanche. Une sentence lapidaire, péremptoire et assez terrible finalement si l'on considère que dans le domaine des routières, Mercedes est synonyme de qualité alors les belles supercars de Maranello traînent la réputation d'incomparables purs sangs un peu plus souvent au garage que leurs rivales de prestige...
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix du Japon 2017
Ce rapprochement n'est qu'opportuniste, il sied à la réalité du moment et Ferrari aura l'occasion de conjuguer à nouveau performance et fiabilité sur la longueur d'une année. L'origine du mal ? Toto Wolff l'a résumé en déclarant : "Le développement de 2016 à 2017 chez Ferrari a été exceptionnel et c'est probablement (ndlr : les pannes) une phase du développement. On dit que pour finir premier, premièrement il faut finir. Ça fait partie de la progression de toute équipe : on chasse la performance et on essaie de rendre le tout fiable. Ils ont certainement trouvé la performance et essaient maintenant d'avoir la fiabilité."
"C'est un peu étrange, on a eu chacun (avec Vettel) nos problèmes le samedi mais maintenant, ça fait deux fois qu'on est bien en qualification et que ça casse le dimanche", s'est interrogé Kimi Räikkönen, dimanche. En F1, tout a une raison et le dimanche n'est finalement qu'un prolongement du samedi à travers un parc fermé où les problèmes sont mis en sommeil…

"La meilleure voiture, le meilleur pilote et le meilleur résultat"

Bon, tout ceci ne doit pas faire oublier la saison pleine de panache de Lewis Hamilton le samedi et d'habile préservation de l'acquis le dimanche. Plus que jamais, il sait que gagner le plus intelligemment possible, c'est gagner le plus lentement possible. Un leadership minimal correspond à la seconde DRS et maximal de 3-4 secondes couvrant les aléas du trafic, qui lui ont d'ailleurs coûté une petite frayeur à deux tours du but.
Si on pouvait se dire que Niki Lauda avait un peu surjoué son effet après Sepang en clamant que #LH44 était "désormais le plus grand pilote de tous les temps", Toto Wolff a ajouté son appréciation laudative samedi en jugeant que son tour pour la pole (sa 71e) expliquait "pourquoi il était l'un des plus grands pilotes de tous les temps". Et dimanche en parlant ainsi d'une "nouvelle performance parfaite" : "Il a contrôlé la course du début à la fin, en ne tirant de ses pneus et de son moteur rien de plus que nécessaire à aucun moment. Ce fut serré avec Max [Verstappen] à plusieurs reprises, spécialement dans les derniers tours dans le trafic, il a galéré avec la température des pneus mais il est resté calme."
Niki Lauda et Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix du Japon 2017
"Nous enchaînons les résultats sans état d'âme. Nous sommes conscients qu'ils viennent en partie de la malchance et des ennuis de nos adversaires. Mais dans le sport, il n'y a pas de place pour les sentiments. Il s'agit d'avoir la meilleure voiture, le meilleur pilote et le meilleur résultat. Et nous avons les trois", a-t-il conclu. Une plénitude, plus que jamais, car l'année dernière il devait gérer une cohabitation pesante avec Nico Rosberg.
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