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Bonus-malus : Bottas solitaire, Leclerc récidiviste, Verstappen mauvais joueur

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 13/10/2019 à 21:40 GMT+2

GRAND PRIX DU JAPON - Décidemment, Valtteri Bottas (Mercedes) aime les courses sans accrocs et Max Verstappen (Red Bull) la "course à la dure" à condition d'en sortir gagnant. Charles Leclerc (Ferrari) ? Il en a fait un peu trop encore une fois.

Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix du Japon 2019

Crédit: Getty Images

Note : 2/5

Tout s'est joué au départ et Max Verstappen (Red Bull) était prêt à faire le show sur le circuit de Honda mais son accident a fini de plonger cette course dans l'ennui…

Le vainqueur : Valtteri Bottas (Mercedes)

Monza avait été la dernière course à le montrer : le Finlandais n'est jamais aussi bon que lorsqu'il n'a pas à combattre. En contournant les Ferrari au départ, il avait fait le plus dur. Néanmoins, sur un circuit aussi difficile que Suzuka, il a eu le mérite de ne commettre aucune erreur. Plus rapide que Lewis Hamilton vendredi, puis en qualification, il aurait pu tout perdre dans une stratégie hasardeuse de Mercedes qui a finalement frappé son coéquipier.
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La casquette de Niki Lauda - Grand Prix du Japon 2019

Crédit: Getty Images

Il referme ainsi une série de 12 Grands Prix sans victoire, et même s'il ne gagne plus d'ici la fin de la saison, ce succès va lui faire passer un hiver tranquille. Et mine de rien, ce n'est pas anodin d'inscrire l'un des cinq circuits majeurs de la Formule 1 à son palmarès (avec Monaco, Silverstone, Spa-Francorchamps et Monza). Il est même le premier non-champion du monde dans ce cas depuis Rubens Barrichello (Ferrari) en 2003.

Le fautif : Charles Leclerc (Ferrari)

C'est formidable de prêter sa notoriété à une campagne labelisée FIA sur la sécurité routière intitulé ("Faites attention aux piétons", le week-end du dernier Grand Prix de Monaco) car la noble cause a besoin de tous les relais pour diffuser ses messages qui sauvent. Mais il ne faut ne pas oublier l'esprit des principes que l'on défend.
Ce n'est pas la première fois que le Monégasque est pris en défaut. A Monaco, le pilote Ferrari avait répandu du Bureau de tabac à l'entrée des stands des éclats de carbone et morceaux de gommes d'un pneu crevé en voulant absolument rejoindre son stand, quand il aurait été plus sage de se garer sur le champ. Les débris ont fait l'effet de marbles prêts à faire glisser voire envoyer n'importe quel concurrent dans le décor.
A Suzuka, le pilote de la n°16 a récidivé de façon dangereuse, pour tout dire. Le halo existe, c'est bien, car la Mercedes de Lewis Hamilton a pris de plein fouet des morceaux de sa SF90 et y a même laissé un rétroviseur. Le pilote britannique aurait pu lui-même être touché. Ferrari, pressée par la FIA, a fini par le faire rentrer. 10 secondes de pénalité pour cette imprudence, ce n'est pas cher payé. Tout comme les 25 000 euros d'amende infligés à la Scuderia.

Le pilote en ballottage : Alexander Albon (Red Bull)

Il se bat pour garder son baquet en 2020 et on s'est dit qu'il avait fait un grand pas dans cette direction en égalant, certes trop tard, le chrono de Max Verstappen (à 0"787 de la pole position) pour la cinquième place de grille.
Mais son meilleur résultat en carrière (P4) est uniquement dû à l'accrochage entre son coéquipier et Charles Leclerc (Ferrari), et son retard de 59 secondes sur le vainqueur (qui a ralenti son rythme après le 2e pit stop de Vettel), 10 secondes devant Carlos Sainz (McLaren), en dit long sur ce niveau qu'il ne parvient pas à atteindre.

Le bonus : Les félicitations de Binotto

Ça fait toujours du bien au sport, à l'heure des comptes, de voir du respect, et même plus que ça, de la part des concurrents malheureux. "Félicitation de la part de nous tous à nos rivaux et amis d'avoir conquis un nouveau titre bien mérité de champions du monde des constructeurs", a dit le directeur d'équipe de Ferrari, dans une déclaration aux accents de sincérité.

Le malus : Le départ volé non sanctionné de Sebastian Vettel (Ferrari)

L'exception à la règle ou la marge offerte pour l'interpréter reviennent trop souvent dans les justifications des commissaires pour débarrasser ce sport de ces polémiques qui le rendent impopulaire. On avait eu les quatre roues à l'extérieur de la ligne blanche dans la parabolique en qualification à Monza. Auteur d'un départ volé, Vettel n'a encore une fois pas à se plaindre de son sort.

Le chiffre : 64

Comme le nombre de doublé en qualification de Ferrari. Record de Mercedes égalé.

Le tweet "même pas peur"

La déclaration : Max Verstappen (Red Bull)

J'aime la course à la dure mais je ne pense pas que cela en était. C'était juste du pilotage irresponsable dans le virage n°2. Charles m'est tout simplement rentré dedans.
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