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Grand Prix du Japon - Suzuka, un écrin de rêve pour la consécration de Max Verstappen (Red Bull)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 06/10/2022 à 11:11 GMT+2

GRAND PRIX DU JAPON - C'est à Suzuka que tout a commencé pour Max Verstappen, en 2014. Depuis son premier roulage officiel en F1, sur une Toro Rosso, il s'est fait remarquer sur le circuit propriété de Honda et a conquis le monde avec sa Red Bull. Dimanche, il doit ajouter une ligne à son palmarès en validant son deuxième titre mondial sur ce circuit extraordinaire, qui a reconnu les plus grands.

Verstappen titré au Japon ? Les différents cas de figure

Max Verstappen a un rapport étrange avec Suzuka. Il y a débuté en 2014 en tant que prodige de la Formule 3, assuré sans avoir prouvé quoi que ce soit de courir pour Toro Rosso l'année suivante. Il s'était arrêté au bout de 22 tours, moteur Renault explosé. Mais en avait suffisamment vu pour comprendre que l'élite était ce qui lui convenait, à 17 ans.
"J'étais relax, dit-il ce jour-là. J'y suis allé tranquillement, tour après tour, pour faire le plus de tours possible. C'est un circuit difficile, il m'a fallu cinq ou six tours pour me mettre dans le rythme. J'étais loin de la limite, mais je me suis fait plaisir tout le temps. Le plus grand changement, par rapport à la Formule 3, c'est que tout se passe plus vite."
A côté de lui, le Français Jean-Eric Vergne attend de récupérer son baquet, et explique à la presse que gérer un week-end complet de course, surtout à Suzuka, c'est une autre histoire. Le Français ne va pas tarder à voir que le fils de Jos apprend vite, très vite.
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Leclerc ne profite pas des ennuis de Verstappen : "Ferrari se contente d'être 2e"

Des batailles avec Hamilton, Räikkönen, Vettel

Max Verstappen a couru pour la première fois au Japon depuis 2015, mais il n'y a jamais gagné, seulement accumulé des places d'honneur au milieu de dimanches ponctuées d'incidents pas toujours de son fait. Il s'y est aussi parfois retrouvé dans des situations cocasses. Comme en 2015. Cette année-là, c'est lui qui double Fernando Alonso et énerve l'Espagnol de McLaren, qui lâche à la radio le fameux "Argh ! GP2 Engine !".
En 2016, c'est lui qui fait craquer Lewis Hamilton (Mercedes), qui ne tient plus derrière lui et freine trop tard à la chicane pour s'emparer de sa deuxième place dans le dernier tour. Avec un esprit de responsabilité qu'il a vite perdu ensuite, et seulement retrouvé récemment. "Lewis attaquait très fort à la fin et nous avons eu une petite frayeur dans la chicane. Il se rapprochait sérieusement de moi et je sais qu'il se bat pour le championnat, donc je n'allais pas faire de choses folles."
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Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix du Japon 2017

Crédit: Getty Images

L'année suivante, il est cette fois dans le mauvais rôle, mais toujours en compagnie de champions du monde. Sorti à la chicane, Verstappen repart sous le nez de Kimi Räikkönen (Ferrari) et écope de cinq secondes, une sanction injustifiée selon. Puis il continue de faire le tour des pièges de Suzuka en tombant sur Sebastian Vettel, sur l'autre Ferrari, à Spoon. Avec l'assurance qu'on lui a toujours connue, il lance : "Ça aurait été plus facile de me passer s'il avait attendu. Ça montre que même les pilotes les plus expérimentés peuvent faire des erreurs sous la pression. Après ma pénalité et l'incident avec Seb, je suis très heureux de m'en tirer avec un podium." Une deuxième place, encore derrière une Mercedes, celle de Lewis Hamilton cette fois.

Son destin en main

Troisième en 2018, il croise malheureusement la trajectoire d'un Charles Leclerc (Ferrari) mal inspiré au départ en 2019, et lui passe un savon. "J'aime la course 'à la dure' mais je ne pense pas que cela en était une. C'était juste du pilotage irresponsable dans le virage n°2. Charles m'est tout simplement rentré dedans", dit-il.
C'est donc avec le souvenir de cette course gâchée qu'il va reprendre le cours de son histoire avec le tracé nippon, et son duel qui n'en est plus vraiment un avec le pilote de la Principauté.
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Charles Leclerc (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix du Japon 2019

Crédit: Getty Images

Dimanche sera le moment pour lui d'oublier tout ça. De tisser une relation particulière avec le circuit japonais, qui pourrait l'ajouter à la liste des seigneurs de la piste qu'il a consacrés. Titré à Abou Dabi dans les circonstances que l'on sait, le pilote Red Bull n'a pas trouvé cette saison - ou si peu - la même opposition qu'avec Lewis Hamilton l'an passé. A défaut d'adversité pour rendre ce moment inoubliable, l'écrin du circuit nippon saura magnifier sa nouvelle gloire, le reconnaître parmi les grands tels Nelson Piquet (1987), Ayrton Senna (1988, 90, 91) ou Alain Prost (1989), sacrés avant lui "à domicile", avec un moteur Honda.
Max Verstappen le sait, il ne doit pas rater son rendez-vous avec ce circuit de l'excellence, où les juges de paix se nomment les esses, Degner 1 et 2, le 130R, la chicane. Suzuka a déjà conclu 12 championnats du monde en seulement 35 ans d'existence comme Grand Prix du Japon, un record. Ce serait une belle suite à donner à son parcours glorieux, et une fin définitive à la polémique d'Abou Dabi. Pour s'en assurer, il doit gagner et signer le meilleur tour, ou prendre 8 points à Charles Leclerc et 6 à Sergio Pérez. Des deux scénarios, c'est sûrement le premier qu'il préfère.
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