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GP du Qatar - Horner (Red Bull) sanctionné pour avoir évoqué un "commissaire voyou" à la FIA en direct à la télévision

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 21/11/2021 à 23:58 GMT+1

GRAND PRIX DU QATAR - A force de tutoyer la limite, Christian Horner l'a dépassée. Dans les grandes largeurs. Dimanche, avant le départ de la course à Losail, le directeur d'équipe de Red Bull Racing a qualifié de "commissaire voyou" la personne qui avait agité un drapeau jaune devant Max Verstappen (Red Bull) samedi en Q3, et déclenché sa rétrogradation.

Christian Horner (Red Bull) au Grand Prix du Qatar 2021

Crédit: Getty Images

"Nous sommes passés de la boxe olympique à la boxe pro, puis au MMA, mais ça nous va, nous sommes sur le ring. Les coups de coude sont autorisés par le règlement et on retire les gants. On ne s'attend à rien d'autre", avait commenté Toto Wolff, le directeur d'équipe de Mercedes vendredi en conférence de presse FIA, à propos des relations délétères entre son équipe et Red Bull Racing.
Assis à côté de lui, son homologue de RBR, Christian Horner, ne s'était pas embarrassé de ces précautions de langage pour lui répondre. "J'ai du respect pour ce que Mercedes et Lewis Hamilton ont réalisé mais je n'ai pas besoin d'aller diner avec Toto ou de lui embrasser le cul. Même si d'autres directeurs d'écurie le font peut-être, avait lâché le manager anglais. On se bat pour les titres Pilotes et Constructeurs et c'est la première fois en sept ans qu'ils doivent affronter une telle adversité. Ça rend le combat plus intense."
Depuis quelques semaines, le Britannique n'en finit pas de hausser le ton, se répandre en attaques et invectives pour tenter de faire craquer l'adversaire.
Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix du Qatar 2021

En direct sur Sky Sports F1

Les explications en piste qui suffiraient à magnifier le double duel Max Verstappen - Lewis Hamilton et Red Bull - Mercedes ne lui conviennent plus, depuis longtemps. Il y ajoute le parfum de la polémique, de la suspicion en coulisses. De l'accusation infondée jusqu'à la diffamation. C'est précisément dans ce piège trivial dans lequel est tombé le dirigeant de l'écurie de Milton Keynes, dimanche en direct sur Sky Sports F1 en suggérant qu'un "commissaire voyou" avait agité le drapeau jaune samedi et appelé la FIA "à commencer à prendre le contrôle de son équipe de commissaires."
En fin de qualification, Max Verstappen n'avait pas ralenti à la vue d'un drapeau jaune brandi en bord de piste pour signaler le danger occasionné par l'AlphaTauri au ralenti de Pierre Gasly dans la dernière partie du circuit. Une infraction qui a valu au pilote néerlandais une rétrogradation de cinq places sur la grille de départ du Grand Prix du Qatar, dimanche.

"La pression de la compétition"

De tels propos ne pouvaient rester impunis. A l'arrivée de la vingtième manche du Mondial, Christian Horner a été convoqué dans le bureau des commissaires pour répondre des infractions aux articles 12.2.1 (alinéa f) et 12.2.1 (alinéa k) du Code sportif International, qui proscrivent "toute mauvaise conduite" ou "toute parole, acte ou écrit - entraînant une blessure ou un préjudice moral pour la FIA, ses instances ou ses membres, et plus généralement l'intérêt du sport mécanique et les valeurs qu'elle défend."
Après audition et plates excuses, Christian Horner a proposé de participer au Programme des commissaires internationaux en février prochain, ce que la FIA a accepté. "Je veux préciser que les commissaires font un boulot sensationnel. Ma frustration n'était pas dirigée vers un commissaire en particulier. Si j'ai offensé quelqu'un, je m'en excuse. C'était une situation dans laquelle une voiture a roulé sans drapeau jaune, une avec un drapeau jaune et une avec un double drapeau jaune. A travers ça, c'était la question de l'inconstance (des décisions de la FIA)", a plaidé Christian Horner devant la caméra de Sky.
Les commissaires ont précisé que celui que le mari de l'ex-Spice girl Geri Halliwell a dit avoir eu une réaction "sous la pression de la compétition suite à la pénalité imposée par le pilote de la voiture n°33." Après ces trois Grands Prix en trois semaines, Christian Horner va pouvoir se reposer car il en a manifestement besoin.
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