Mosley contre-attaque

Max Mosley n'a toujours pas digéré le scandale sexuel dont il a été victime. Après avoir remporté son procès contre le tabloïd News of the World (qui avait diffusé le 30 mars des photos et des vidéos d'ébats sado-masochistes à connotation "nazie entre M. Mosley, 68 ans, et cinq prostituées) le Britannique n'entend pas en rester là et pourrait faire tomber des têtes dans les jours qui viennent. Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport, Mosley se dit victime d'un coup monté et affirme : "Bientôt, vous saurez qui en est l'auteur". Une déclaration qui fait ressurgir les premiers soupçons qui se portaient sur Ron Dennis. Ainsi, au moment de l'éclatement du scandale, le nom du patron de McLaren avait été cité comme possible instigateur de la scène. Une déclaration aussitôt contredite par le principal intéressé qui ne voulait pas être mêlé à cette affaire.

Après avoir obtenu gain de cause devant la Haute Cour de Londres, Mosley n'entend ainsi pas s'arrêter là et contre-attaque. La justice a d'abord estimé que "le plaignant pouvait raisonnablement s'attendre au respect de l'intimité de ses relations sexuelles (aussi peu conventionnelles soient-elles) entre adultes consentants dans une propriété privée". Mosley a ainsi touché 76000 euros du groupe de presse News Group Newspapers. "Ceux qui me critiquent pensent que la position du missionnaire est la seule possible lors de rapports sexuels. Mais ce n'est pas le cas et ceux qui me jugent n'ont pas le droit de le faire", a-t-il assuré.

Depuis, le président de la FIA a été confirmé dans ses fonctions lors d'un vote de confiance de l'Assemblée générale à Paris, début juin. S'il admet qu'il "n'a jamais songé à démissionner" , Mosley se trouve cependant dans une situation délicate vis-à-vis des écuries de Formule 1 qui ont manifesté, ouvertement pour certaines, le souhait de voir partir le dirigeant. Ce dernier sent qu'il n'est pas forcément le bienvenue et a décidé de quitter ses fonctions au terme de son mandat, en octobre 2009. "Il y a un grand nombre de personnes qui me demandent de continuer en 2009 mais je ne veux pas car pour être très honnête, je veux arrêter d'aller au travail tous les jours."