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Williams: le renouveau ?

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/02/2007 à 19:30 GMT+1

Piètre 8e du Mondial Constructeurs 2006, l’écurie anglaise a présenté sa monoplace 2007 à moteur Toyota, vendredi . Pour oublier la galère, l’équipe mise sur la fiabilité ; avec Alex Würz et Nico Rosberg.

Red Bull reste l'énergisant autrichien de vos soirées branchées, repreneur en 2005 de Jaguar - ex-Stewart née en 1997 soit un fond d'histoire bien mince - et McLaren externalise peu à peu son capital au point d'avoir aujourd'hui Mercedes pour première référence, à hauteur de 40 pour cent. Williams, la troisième licence britannique de la Formule 1, est donc l'ultime et inaliénable bastion de la "Perfide Albion" à vouloir faire de la course automobile au plus haut niveau, et rien d"autre. "J"espère que ça durera éternellement", a coupé Frank Williams, vendredi, au sujet de sa précaire condition qu"indépendant.
Peut-être la présentation de la Williams FW29, à Grove, base de l'écurie, n'aurait-elle jamais pu avoir lieu si le patron anglais n'avait su revoir à sa façon -drastique- le train de vie de ses employés pour traverser une saison 2006 sans sponsor majeur ? Sacrifice personnel parmi d'autres, il avait donné à Jenson Button sa liberté définitive chez Honda contre une quinzaine de millions de dollars. Tout ça pour financer une partie du développement d'un glorieux V8 sur le retour... Le monde à l'envers, et une triste évidence : Cosworth n'était plus qu'un nom dans les livres d'histoire des grands prix. Williams tombée au 8e rang du Mondial Constructeurs, qui l'aurait cru ? Voilà pourquoi régnait vendredi une atmosphère prudente, près d'Oxford. "La saison 2006 a été épouvantable et Frank Williams en a plutôt honte" , a avoué Patrick Head, complice historique et seul autre co-propriétaire.
Le maître mot : fiabilité
Place désormais à la mécanique Toyota, le principal changement de l'intersaison. Là encore, Sir Frank Williams a fait une concession pour récupérer un V8 de premier plan : en cédant les plans de sa boîte de vitesses "seamless" à changement de rapport instantanés, le Japon lui a fait un prix sur le propulseur, identique à celui des Toyota. Une nouveauté qui en a entraîné d'autres. "L'hydraulique, l'électronique, le système de refroidissement : tout a été reconsidéré", a indiqué Sam Michael, le directeur technique. En fait, l'hydraulique et l'électronique sont communes à Grove et Cologne, le repère de « Toy ».
"Nous avons encore raffiné le seamless", a indiqué Michael. "Nous travaillons dessus depuis quatre-cinq ans, c'est un programme technique très long" . En vérité, l'ensemble qui a coûté tant d'abandons l'an passé a été profondément revu : "La transmission de la FW29 est différente, plus faible, plus rapide et plus légère que la précédente", a ajouté le patron de la technique, qu a précisé qu'il y avait deux ou trois façons différentes d'aborder le problème. L'objectif assigné à la nouvelle boîte est clair : "Obtenir 100 pour cent de fiabilité".
Lors de la présentation, Sam Michael a par ailleurs insisté sur les corrections apportées à l'avant de la voiture en termes de suspensions car les Bridgestone, marque unique, sont plus dures. L'implantation d'un nouveau moteur est ce qui doit ravir le technicien australien, qui s'est félicité de l'abaissement du centre de gravité de la voiture. En revanche, l'empattement n'a pas été modifié. "Le but est surtout d'avoir du lest pour modifier à dessein l'équilibre de la voiture en fonction des circuits", a-t-il dit. Au passage, on s'interroge donc plus encore sur l'allongement de la distance entre les roues sur la Ferrari... Sur cette FW29 qui trahit sa descendance du précédent modèle, on note quand même le travail important d'échancrure des pontons et la gestion de l'air vers un arrière plus compact. Le but : rentabiliser l'aileron arrière.
De retour sur le podium ?
Pour le reste, Patrick Head s'est réjouit de l'arrivée de pointures en provenance de Renault, en premier lieu Jon Tomlison, ex-N.2 à Enstone et qui prend la tête du département aérodynamique (auparavant chapeauté par le François Loïck Bigois), et Rod Nelson, ingénieur de piste de Fernando Alonso, investi de responsabilités accrues.
Enfin, ce n'est pas le moindre changement, l'essayeur Alexander Würz remplace l'Australien Mark Webber, parti chez Red Bull, dans le rôle de titulaire, aux côtés de Nico Rosberg. L'Autrichien n'a plus été un acteur régulier en grand prix depuis 2000, chez Benetton, et l'authentique espoir allemand tentera dans sa deuxième saison de pacifier un pilotage qui l'a plusieurs fois conduit dans le mur en 2006. Bref, Williams n'a pas fait de folie sur le marché des transferts. Réaliste sur son "line up", Patrick Head s'est évertué à ne fixer aucun objectif, rappelant qu'avec une fiabilité digne de ce nom en 2006 "Williams aurait terminé 5e ou 6e du championnat Constructeurs". "Mais nous serions déçu de ne pas faire de podium", a-t-il lâché.
Une interrogation pour conclure : la société de télécoms américaine AT&T tient peu de place sur la voiture pour un (nouveau) sponsor titre. Elle a été récemment rachetée et on ignore si le nouveau propriétaire voudra se montrer longtemps en Formule 1.
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