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"On n'a jamais gaspillé"

ParRenault F1 Team

Publié 20/01/2009 à 14:39 GMT+1

A un moment où la F1 chancelle, Flavio Briatore, directeur général de Renault F1, rappelle que son équipe a toujours gardé les pieds sur terre.

On parle beaucoup de la fin de la Formule 1, pour cause de crise économique. Qu'en pensez-vous ?
Flavio Briatore : La F1, si elle veut continuer à vivre, doit modérer ses coûts. Elle doit générer des profits, plutôt que des coûts. Aucune entreprise ne peut survivre seulement avec des pertes. Dans un moment de crise, difficile comme celui-ci, il faut donner le bon exemple. Nous devons modifier notre comportement, devenir plus efficace.
Les modifications du règlement pour 2009 vont-elles dans ce sens ?
F.B. : Prolonger la durée de vie des moteurs ne change pas grand chose pour les écuries. Cela entraîne des économies, mais rien de fondamental. Rien que pour le Kers (Kynetic energy recovery system, système de récupération de l'énergie cinétique permettant de transformer l'énergie stockée lors des freinages en chevaux supplémentaires), toutes équipes confondues, on jette par les fenêtres 120 à 150 millions d'euros, alors qu'on sait que le KERS ne sera plus là en 2010. C'est ce que la F1 doit éviter.
Quelles mesures doivent alors être prises ?
F.B. : On doit surtout avoir une vision de la F1 à long terme, pas seulement penser à la saison à venir. On doit faire un calendrier de réformes pour 2009, 2010, 2011... Si on doit faire des économies, c'est sur tout : le marketing, les frais de voyage, les usines... Il ne faut pas cibler un poste de dépense plutôt qu'un autre. Ensuite, pourquoi ne pas envisager un plafonnement des coûts ?
Dans ce contexte, quel est le devenir de Renault ?
F.B. : Tout le monde parle toujours de Renault, alors que les autres ont plus de problèmes que nous. Personne n'a jamais demandé à Honda s'ils allaient rester. Et pourtant, ils sont partis. Ça fait cinq ans que nous disons qu'il faut réduire les coûts. Renault n'a jamais gaspillé d'argent. Les présentations phénoménales, les feus d'artifice, ce n'est pas nous. Je n'ai jamais eu de problème de budget avec Renault.
On vous a prêté des intentions de départ à la fin de cette saison. Qu'en est-il ?
F.B. : J'ai toujours dit que quand je partirai, je le ferai d'abord savoir. Ce n'est pas le cas. En ce moment, nous vivons un moment crucial pour la F1. Je veux lui donner la possibilité de survivre à cette crise, d'assurer le futur des 200 ou 300 personnes qui travaillent pour nous.
Comment estimez-vous les chances de Renault cette saison ?
F.B. : Nous avons commencé la saison dernière une seconde et demi derrière les autres. A la fin, nous étions aussi forts qu'eux. Cette année, on a bien travaillé. Mais on se bat avec les meilleurs du monde. On peut faire le maximum et ne pas être champion. Mais là, la voiture, on l'a. On a essayé de modifier un peu le moteur. Et puis on a Fernando (Alonso), et Piquet aussi !
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