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Hamilton, Verstappen, Ferrari... : 17 questions (et réponses) pour une saison

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 22/03/2017 à 11:59 GMT+1

FORMULE 1 - A l'aube du premier Grand Prix de la saison 2017, les interrogations ne manquent pas sur les chances de Lewis Hamilton, Ferrari, Red Bull, et sur l'avenir de Honda chez McLaren. Nous avons choisi 17 questions auxquelles nous apportons des débuts de réponses.

Lewis Hamilton (Mercedes) - Tests Montmelo 1 2017

Crédit: AFP

Lewis Hamilton est-il favori pour un nouveau titre mondial ?

Oui ! Débarrassé de Nico Rosberg, il est prêt pour un 4e titre. On n'imagine pas Mercedes hors-sujet sur le nouveau règlement et si la W08 n'a pas affolé le chrono cet hiver à Montmelo, elle a tourné comme une horloge. Face à Max Verstappen, Daniel Ricciardo, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen, le Britannique aura aussi l'avantage d'être protégé par son nouveau coéquipier, Valtteri Bottas. Car on ne doute pas que Mercedes n'hésitera pas à ajuster les plans de course du Finlandais pour gêner les pilotes de Red Bull et Ferrari.

Valtteri Bottas va-t-il challenger Lewis Hamilton ?

Sur certaines courses forcément, mais pas sur la durée du championnat. L'ex-pilote de Williams n'a qu'un contrat précaire (2018 est en option) et Lewis Hamilton reste le leader, quoiqu'en disent le Britannique et Mercedes. Valtteri Bottas sait pour quoi il est là : assurer des points Constructeurs et il sera prêt à avaler des couleuvres.
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Lewis Hamilton et Valtteri Bottas lors de la présentation de la Mercedes W08 à Silverstone le 24 février 2017

Crédit: Daimler AG

Ferrari va-elle faire un miracle ?

Impossible à dire mais la SF70H a fait preuve d'une fiabilité et d'une vélocité remarquables lors des tests à Montmelo, même si on a une réserve sur la quantité d'essence embarquée par la "rossa". Néanmoins, le développement libéré des moteurs n'a pu qu'aider Maranello à combler le retard sur Mercedes.

Red Bull a-t-il la meilleure paire de pilotes ?

Oui ! Daniel Ricciardo et Max Verstappen forment le binôme le plus complémentaire et le plus rapide du plateau.

Va-t-on voir plus de dépassements ?

Pas forcément. Le règlement a ajouté du grip mécanique (pneus) et aéro (ailerons), ce qui a augmenté les vitesses en courbes mais ralenti les voitures, plus volumineuses, en lignes droites. Lors des tests de présaison, les pilotes ont estimé que ça n'avait rien changé. Il faut le rappeler : un règlement ne fait pas tout et être plus rapide d'une seconde voire deux par tour ne garantit pas une possibilité d'attaque.

Les courses seront-elles plus animées ?

On peut le croire car les pilotes ont constaté que les Pirelli larges ne se dégradaient quasiment pas du premier au dernier tour d'un relais. Fini donc les chronos à 4 ou 5 secondes du rythme potentiel. Ça va être l'attaque à outrance.

Max Verstappen va-t-il s'assagir ?

Impossible de le dire mais sa manie d'attaquer en tapant dans ses pneus a été un facteur limitant l'an dernier. Il ignore aussi trop souvent les consignes d'équipe (les erreurs de com ont bon dos) dans le but de bâtir ses propres de stratégies. Il rentre aussi trop souvent au stand sur une neutralisation. C'est dans ce domaine de la discipline qu'on l'attend le plus.
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Max Verstappen (Red Bull) - Tests Montmelo 1 2017

Crédit: AFP

Renault peut-il être dans le Top 5 ?

L'objectif du Losange a été perçu comme une provocation chez Force India et on peut le comprendre. Derrière Mercedes, Red Bull et Ferrari, l'écurie indienne a encore son mot à dire, tout comme Williams qui a impressionné en tests. Renault fera face à la puissance des V6 Mercedes "clients" mais elle a peut-être sa chance car Force India et Williams alignent chacune un jeune pilote.

Quid de Toro Rosso ?

L'autre Scuderia est l'oubliée des prétendants au Top 5 avec son Renault revigoré et un Carlos Sainz (ne l'appelez pas "Junior" il déteste ça !) frustré par son non-transfert chez Mercedes (Helmut Marko a refusé de le libérer) mais affamé par le jeu des baquets qui pourrait vite se mettre en place. Le gros risque pour STR ? Que le sursitaire Daniil Kvyat explose sous la pression.

Romain Grosjean va-t-il encore progresser avec Haas ?

On lui souhaite car sinon c'est la voie de garage. A 30 ans, le Français rêve toujours d'un top team et cela a certainement été une déception pour lui de ne pas être choisi par Mercedes pour remplacer Nico Rosberg. La deuxième année d'une équipe prometteuse est souvent la plus dure mais il travaillera plus sereinement : Kevin Magnussen n'est pas un champion des réglages mais il pourra supporter une partie des tâches.

Esteban Ocon va-t-il se révéler ?

Le jeune Normand a bénéficié d'une promotion assez exceptionnelle en intégrant Force India, 4e du Mondial Constructeurs 2016. Mais on n'oublie pas qu'il s'est fait nettement dominer en vitesse pure par son coéquipier de Manor, Pascal Wehrlein. Il remplace Nico Hülkenberg et doit apporter rapidement les mêmes résultats que l'Allemand. Une chose est sûre : on va savoir où il en est face à cette valeur sûre qu'est Sergio Pérez.

McLaren va-t-il se débarrasser de Honda ?

Pas tout de suite en tous les cas. Fin 2009, Brawn avait troqué son Honda contre un Mercedes trois mois avant la saison sans en souffrir le moins du monde. Les moteurs ne sont plus aussi interchangeables aujourd'hui et la rumeur d'un passage au Mercedes avant Melbourne ne tenait pas debout. Honda chez McLaren, c'est un V6 gratuit et un gros budget, et Woking ne peut s'assoir pour l'heure sur une manne de 100 millions d'euros. On comprend pourquoi Zak Brown, le successeur de Ron Dennis, veut retrouver un sponsor-titre (ce serait une première depuis 2013). Parce qu'il faudra ensuite casser un contrat valable jusqu'en 2024 inclus.
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Fernando Alonso (McLaren) - Tests Montmelo 2 2017

Crédit: AFP

Fernando Alonso va-t-il plaquer McLaren ?

Sûrement pas avant la fin de la saison. L'Espagnol serait obligé de s'acquitter d'une pénalité financière importante. Il a annoncé qu'il se décidera après le Grand Prix de Belgique, disputé le 27 août. Les bolides du règlement 2017 lui plaisent beaucoup et à 36 ans il n'a pas l'intention de rester sur un échec. Continuer de courir le préparerait surtout à rebondir ailleurs en 2018. Mais une chose est sûre : il répandra en critiques si Honda continue de caler.

Va-t-on voir la véritable valeur de Stoffel Vandoorne ?

C'est peu probable. La comparaison avec Fernando Alonso chez McLaren s'annonce illisible en raison des graves problèmes de performance et de fiabilité du Honda.

Lance Stroll va-t-il y arriver ?

Le Canadien arrive trop tôt en F1 et il a d'ailleurs fait pas mal de fautes en tests avec sa Williams. Néanmoins, il a le talent d'un champion de GP3 et le soutien de Rod Smedley, qui a réclamé six mois d'indulgence pour commencer à le juger. L'explication est simple : son papa verse trop d'argent à l'écurie pour se retrouver sur la sellette.
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Lance Stroll (Williams) lors des tests de Montmelo 1 le 28 février 2017

Crédit: AFP

Sauber va-t-elle décoller ?

Elle peut faire difficilement pire qu'en 2016. L'équipe helvétique a enregistré les renforts de Pascal Wehrlein, un pilote choisi pour son talent pour une fois, Jörg Zander, un directeur technique (enfin !) qui a déjà travaillé à Hinwil en F1. Elle aura la dernière spec du Ferrari 2016 mais le V6 a depuis beaucoup évolué.

Va-t-on avoir une F1 plus accessible ?

Indéniablement ! La mise à l'écart de Bernie Ecclestone s'est déjà soldée par une profusion de vidéos d'action jadis interdites sur les réseaux sociaux et le nouveau propriétaire, Liberty Media, a annoncé des changements "agressifs" pour rapprocher les fans de leurs héros.
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