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Les princes et le roi Hamilton, l'inquiétant millénaire de Ferrari... : 7 questions pour une saison

Julien Pereira

Mis à jour 02/07/2020 à 10:52 GMT+2

SAISON 2020 - Elle va débuter, enfin. Sept mois après le dernier Grand Prix disputé, le Cirque réduit de la F1 débarque à Spielberg où sera lancée, pour de bon, la saison 2020. Avant cela, voici les sept questions majeures entourant un Mondial qui ne sera certainement pas comme les autres.

Lewis Hamilton (Mercedes) lors des tests de pré-saison, le 28 février 2020, à Barcelone

Crédit: Getty Images

Saison inédite, catastrophe ou réussite ?

6 circuits, 8 Grands Prix dans un calendrier qui pourrait finalement en compter près du double si les conditions sanitaires et logistiques le permettent... À l'instant T, tous les points de vue sont valables. On peut légitimement penser qu'un Mondial qui ne fait pas le tour du monde est dévalué ou, au contraire, qu'un nombre de courses réduit offrira plus de mérite au champion. On peut estimer que l'absence de spectateurs est trop préjudiciable ou que les "double headers" vont permettre aux outsiders d'aller chatouiller les favoris.
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"On a évité le pire heureusement grâce à Toto Wolff" : à quoi va ressembler la saison 2020 ?

Finalement, la conjoncture est beaucoup trop inédite pour établir des jugements aussi radicaux. Pilotes et écuries sont les seuls garants de la valeur la plus importante, à savoir le spectacle, et eux-mêmes s'apprêtent à plonger vers l'inconnu. Ce pourrait être pour le meilleur. Ou pour le pire. Mais avant que soit disputé le dernier Grand Prix de la saison, il sera trop tôt pour le dire.

Le relais à la jeunesse ou les records de prestige : quelle histoire pour Hamilton ?

On vous le répète inlassablement depuis des mois : la saison 2020 a tout pour être la plus importante de la carrière d'Hamilton. Le Britannique est au carrefour de l'Histoire, poursuivi par une jeunesse talentueuse qui finira forcément par avoir le dernier mot (il le sait mieux que personne) alors qu'il court lui-même après les records les plus prestigieux de la discipline, ceux de Schumacher.
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On croyait que Schumacher était intouchable, Hamilton a prouvé le contraire

Pour sûr, le sextuple champion du monde s'est mis à la hauteur de l'enjeu. Physiquement, il s'est imposé une préparation d'une exigence folle. Psychologiquement, il a concentré énormément d'énergie à lutter en faveur de causes vitales mais il s'est toujours nourri de ses combats pour imposer sa domination en piste. Il faut peut-être s'attendre à le voir plus dominant que jamais.

Quels princes vont chahuter le roi ?

Charles Leclerc et Max Verstappen seront plus forts. Le Monégasque est maintenant l'incontestable numéro un de la Scuderia alors que le Néerlandais aura, dans son dos, un moteur Honda en nets progrès. Sur la durée, ces deux-là seront assurément les deux plus sérieux rivaux du Britannique, même s'il est difficile d'imaginer leur seul talent contrebalancer l'avantage de performance de Mercedes.
Valtteri Bottas n'a pas ce problème mais on a encore vu, la saison dernière, à quel point la pression exercée par le sextuple champion du monde devenait insupportable à long-terme pour son coéquipier. Reste une inconnue : la résilience de Sebastian Vettel.
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"Leclerc a une plus grande marge de progression que Verstappen"

Ferrari bientôt millénaire, mais déjà dans la galère ?

La Scuderia accorde énormément d'importance aux symboles. Elle s'apprête à vivre son 1000e Grand Prix en F1 et a baptisé sa monoplace en conséquence. Ferrari deviendra très certainement millénaire à domicile : un Grand Prix de Toscane, disputé sur son circuit du Mugello, devrait être ajouté au calendrier après Monza. Pour des raisons sportives et marketing, le Cheval Cabré devra absolument s'y imposer... mais d'ici-là, le chemin sera long.
Les tests de pré-saison ont démontré que la SF1000 était extrêmement mal née. La Scuderia Ferrari s'est abstenue de donner les détails techniques mais le constructeur a identifié de sérieux problèmes aérodynamiques. Les ingénieurs italiens ont revu leur copie et une version corrigée de la monoplace rouge est attendue en Hongrie, pour la 3e manche de la saison. Trop tard ?
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Sebastian Vettel im Ferrari bei den Winter-Testfahrten 2020

Crédit: Getty Images

Vettel, Ricciardo, Sainz... : les transfuges en roue libre ?

La pandémie de Covid-19 a donné lieu à la première "Silly non-season" de l'Histoire. Ainsi, trois pilotes vont débuter l'exercice 2020 pour une écurie qu'ils quitteront avec certitude d'ici quelques mois. Carlos Sainz remplacera Sebastian Vettel chez Ferrari et cèdera son baquet McLaren à Daniel Ricciardo. Pour autant, pas question de les imaginer mettre leur professionnalisme de côté.
En revanche, ils devront tous les trois "se montrer" afin de débuter leurs futurs partenariats avec le meilleur crédit possible. L'Allemand cherche un rebond pour 2021 et pourrait la jouer solitaire, au mépris d'éventuelles (et probables) consignes d'écurie. Il n'avait, de toute façon, pas besoin de se retrouver dans une telle situation pour désobéir.
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Hamilton, Leclerc, Verstappen : les salaires des 20 pilotes de 2020

Williams et McLaren en danger : la F1 va-t-elle perdre une grande partie de son Histoire ?

Au palmarès des constructeurs, seul Ferrari fait mieux. Williams et McLaren pèsent 17 titres au total mais les deux écuries, particulièrement affectés par la crise du Covid-19, sont en danger. Williams a d'ores et déjà annoncé sa mise en vente et pourrait rapidement devenir le joujou d'un acheteur multi-millionnaire si sa situation sportive ne s'améliore pas. Lâchée par son sponsor-titre, en sous-effectif et en crise de gouvernance, l'entreprise créée par Frank Williams ne peut espérer qu'un miracle.
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Williams F1

Crédit: Getty Images

Certes, McLaren ne vit pas seulement à travers la F1 mais sa situation économique est catastrophique. Le constructeur, qui devait trouver 300 millions d'euros avant mi-juillet, va être sauvé de l'insolvabilité par des fonds bahreïniens. En tout cas provisoirement. Malheureusement, il faudra encore imaginer le pire pour les deux mythes britanniques.

Les Français auront-ils le sourire ?

Soyons optimistes sans être irréalistes. Aucun des trois Français engagés ne sera champion du monde cette année, aucun ne peut décemment envisager un succès et seul un concours de circonstances pourrait permettre à l'un d'eux de monter sur le podium. Il n'empêche, Esteban Ocon (Renault) et Pierre Gasly (Alpha Tauri) sont encore jeunes et peuvent de nouveau imaginer l'avenir avec sérénité.
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Gasly sur Interlagos 2019 : "Etre devant Lewis Hamilton, c'était fort en émotions !"

C'est déjà une nouveauté. Le premier est installé dans une écurie ambitieuse après une année sabbatique, le deuxième a retrouvé un environnement plus familial apres avoir goûté (trop tôt ?) à l'exigeant baquet Red Bull. Mieux, Gasly débutera la saison avec le souvenir d'un incroyable podium au Brésil, où il avait résisté au champion du monde. Romain Grosjean, lui, peut aborder l'exercice avec l'idée qu'il sera difficile - pour son écurie comme pour lui - de faire pire que la saison dernière.
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Romain Grosjean (Haas) en marge du Grand Prix d'Australie, le 12 mars 2020

Crédit: Eurosport

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