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F1 - "Je pense qu'il allait très bien", "J'en dors à peine..." : Hamilton-Verstappen, la guerre continue

Guillaume Maillard Pacini

Mis à jour 23/09/2021 à 21:40 GMT+2

GRAND PRIX DE RUSSIE - Toujours aussi serré et toujours plus tendu, le duel pour le titre en Formule 1 entre Lewis Hamilton et Max Verstappen a viré au jeu psychologique avant le Grand Prix de Russie de vendredi à dimanche. Le Néerlandais a notamment dénoncé toute "l'hypocrisie" liées aux critiques subies depuis Monza, alors que le Britannique estime que son adversaire est "sous pression".

"Au virage n°2, Verstappen aurait poussé Hamilton dehors, c’est sa façon de faire"

Ils vont se retrouver. "Enfin !", diront probablement les plus impatients. Ce dimanche, Max Verstappen et Lewis Hamilton vont de nouveau s'affronter, à Sotchi, pour leur premier Grand Prix depuis l'incroyable carambolage du virage n°2 Monza, où le pilote néerlandais s'était littéralement retrouvé sur la monoplace du Britannique. Remonté, enervé, il n'avait même pas pris le temps de s'assurer de l'état de santé de son rival après être sorti de sa monoplace. Ce qui lui a valu bien des critiques. Il s'en est justifié ce mardi.
Il a aussi pris l'avion le lundi ou le mardi pour aller à un gala aux États-Unis
"Il y a beaucoup d'hypocrites dans le monde, c'est certain, a-t-il lâché en conférence de presse, dans des propos rapportés par Motorsport. Je suis sorti de la voiture et j'ai regardé sur ma gauche. Et évidemment, il essayait encore de faire marche arrière, il bougeait le volant et essayait de sortir de sous ma voiture. Donc je pense qu'il allait très bien. Il a aussi pris l'avion le lundi ou le mardi pour aller à un gala aux États-Unis, je crois qu'on ne fait ça que si l'on va bien. Donc je pense que déjà là-bas tout était sous contrôle."
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"Au virage n°2, Verstappen aurait poussé Hamilton dehors, c’est sa façon de faire"

Pénalisé de trois places sur la grille dimanche, Verstappen s'est dit "surpris". "J'étais un peu surpris d'apprendre que j'avais une pénalité de trois places sur la grille, mais au bout du compte, c'est ce qu'ils ont décidé. Je ne suis pas obligé d'être d'accord avec ça", a lâché le pilote Red Bull, qui compte bien tout faire pour rattraper son retard. "Ca n'est pas idéal, c'est sûr, mais rien n'est perdu, c'est comme ça que je vois les choses", assure Verstappen. "Au championnat, il reste beaucoup de courses et l'écart est faible."

Hamilton avait lancé les hostilités

Le Britannique avait déclenché les hostilités en conférence de presse jeudi, en référence à leur accrochage lors de la manche précédente. "Je sais ce que c'est que de se battre pour son premier titre mondial. Pour moi, c'est la dixième fois (en quinze saisons, ndlr). Je connais la pression et les expériences qui vont avec, donc je peux comprendre", a glissé le septuple champion du monde, toujours très fin dans l'exercice.
Et le pilote Mercedes de poursuivre: "l'important est de continuer à courir durement mais proprement. Je ne doute pas que nous serons tous les deux professionnels et apprendrons du passé". La réponse de Verstappen est arrivée un peu plus tard, sarcastique: "Je suis terriblement nerveux, j'en dors à peine. C'est tellement horrible de se battre pour le titre. Je déteste ça."
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Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Italie 2021

Crédit: Getty Images

"Ces commentaires montrent qu'il ne me connaît pas, ce qui est normal, je ne le connais pas vraiment non plus. L'important est de me concentrer sur moi-même et de m'amuser aux avant-postes, ce que j'espère faire encore longtemps", a évacué le pilote Red Bull, qui évolue en F1 depuis sept ans. En plus, Mercedes est invaincue à Sotchi depuis 2014: Hamilton s'est imposé à quatre reprises, laissant les trois autres victoires à ses équipiers Nico Rosberg (2016) puis Valtteri Bottas (2017 et 2020).
L'an dernier, toutefois, son rival néerlandais a offert à Red Bull son premier podium russe (une deuxième place) et cette saison est "différente", reconnaît le Britannique. "Nos concurrents sont bien plus proches, si ce n'est devant, et il pourrait pleuvoir certains jours", particulièrement en qualifications samedi, ce qui nivèle les performances et facilite les erreurs.

Bottas pour obstacle ?

Pas d'inquiétude, par contre, pour le cou de Hamilton, douloureux après avoir été touché sur le sommet du casque par la roue de Verstappen en Italie il y a dix jours. Du yoga et les soins de sa physiothérapeute Angela Cullen ont réglé le problème, affirme le pilote Mercedes. Son voyage à New York pour participer la semaine dernière au prestigieux gala de charité du Metropolitan Museum of Art n'est pas non plus de nature à inquiéter. On sait que les infidélités du pilote de 36 ans à la F1 sont un ingrédient de son succès.
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"Bottas n’est plus entièrement loyal à Hamilton et Mercedes"

Et si le principal obstacle sur sa route était finalement son équipier Bottas, à qui Sotchi réussit particulièrement (avec une pole position, cinq podiums dont deux victoires, et un presque succès en 2018, avant qu'on lui ordonne de laisser son leader s'imposer) ? Après un GP convaincant en Italie (auteur de la pole position mais 19e sur la grille à cause d'une pénalité, il s'est classé troisième), le Finlandais aura à coeur d'enchaîner.
Et son dévouement à Mercedes est-il toujours le même sachant qu'il quittera l'équipe la saison prochaine ? "En ce moment, Lewis a de plus grandes chances de titre", constate Bottas, troisième du championnat avec plus de 80 points de retard. "Il pourrait arriver que je doive me sacrifier pour l'équipe. Vu la situation actuelle, je le ferai, promet-t-il, car nous devons nous assurer de gagner les deux titres, pas seulement celui des constructeurs mais aussi celui des pilotes."
(Avec AFP)
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