Haltérophilie : 40 cas de dopage auraient été dissimulés par la fédération internationale
ParAFP
Publié 04/06/2020 à 21:17 GMT+2
Selon une enquête indépendante dont les résultats ont été révélés ce jeudi, quarante cas de dopage auraient été dissimulés par la fédération internationale d'haltérophilie (IWF).
Quarante contrôles antidopage positifs "dissimulés" ont été mis au jour par une enquête indépendante visant la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF) et son président démissionnaire, le Hongrois Tamas Ajan, selon un rapport publié jeudi.
Cette enquête menée par le juriste canadien Richard McLaren, auteur du rapport qui avait mis en lumière en 2016 un système de dopage institutionnalisé en Russie, fait suite aux accusations de corruption et de dopage venues d'un documentaire de la chaîne allemande ARD diffusé début janvier. Elle est intervenue après que des scandales similaires ont touché les fédérations internationales d'athlétisme et de biathlon dernièrement.
Quarante sportifs sales auraient dû être suspendus mais ont pu continuer à concourir, et ça inclut des médaillés d'or et d'argent parce que leurs échantillons n'ont pas été traités
Après ces révélations, Tamas Ajan, 81 ans, dont vingt à la présidence de l'IWF et plus du double à des fonctions dirigeantes de l'organisation sportive, s'était mis provisoirement en retrait. Il a fini par démissionner mi-avril. "Des preuves montrent que le président a interféré dans le travail de la commission antidopage indépendante de l'IWF... L'investigation a mis au jour quarante contrôles positifs dissimulés dans les dossiers de l'IWF", ce qui signifie que "quarante sportifs sales auraient dû être suspendus mais ont pu continuer à concourir, et ça inclut des médaillés d'or et d'argent (ndlr : sur des compétitions internationales), parce que leurs échantillons n'ont pas été traités", a révélé Richard McLaren depuis Toronto au cours d'une visioconférence.
Ces éléments ont "été transmis à l'Agence mondiale antidopage (AMA)", a-t-il précisé. Aucune épreuve olympique n'en aurait été "affectée", selon un de ses collaborateurs. Les enquêteurs se sont toutefois concentrés sur la décennie 2009-2019. "Nous avons mis en évidence des failles de gouvernance systémiques et une corruption au plus haut niveau de l'IWF", a également expliqué le juriste canadien, en évoquant "une culture de la peur qui a perduré même après la démission deTamas Ajan".
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