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France - Norvège : les Bleues, à deux minutes près

Maxence Venot

Mis à jour 21/12/2020 à 15:46 GMT+1

EURO 2020 - Championne d’Europe en titre, après son sacre en 2018 à domicile, l’Equipe de France a cédé sa place sur le trône à la Norvège après sa défaite en finale de cet Euro 2020 (20-22). Le carton rouge de Grace Zaadi, la demi-centre des Bleues, pour plusieurs exclusions de deux minutes, a tout changé.

La déception d'Océane Sercien-Ugolin après la défaite de l'équipe de France de handball en finale de l'Euro contre la Norvège

Crédit: Getty Images

Blessées après un Mondial 2019 catastrophique à Kumamuto au Japon avec une triste 13ème place, les Françaises avaient à cœur de rebondir cette année au Danemark. Elles l’ont plutôt bien fait. L’histoire aurait pu être plus belle en cas de victoire ce dimanche. Mais une finale se joue souvent sur des détails et dans cette finale perdue par l’Equipe de France contre la Norvège (22-20), ceux-ci ont été déterminants.
"C'est un podium quand même joyeux parce que plus les heures vont avancer, plus on va réussir à savourer cette belle médaille d'argent, a confié Estelle Nze Minko à l’issue de la rencontre. Ça va prendre un petit peu de temps." Les regrets prennent toujours du temps à s’envoler. Et des regrets, l’Equipe de France peut en avoir. Après un début de match tonitruant, les joueuses d’Olivier Krumbholz avaient rapidement pris les commandes de cette finale d’Euro 2020. Après huit minutes de jeu, les Françaises menaient 4-2 et semblaient bien en place. Agressives en défense, elles ne laissaient que très peu de solutions aux Norvégiennes. Puis Grace Zaadi a écopé de deux sanctions de deux minutes à la 9ème minute et à la 12ème minute. Et c'est toute la rencontre qui a basculé.
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Grâce Zaadi lors de la demi-finale France-Croatie à l'Euro 2020 de handball féminin

Crédit: Getty Images

Zaadi, 2+2

En infériorité numérique, la France a perdu la main sur le reste de la première mi-temps. Maladroites au tir, les Tricolores ont raté le cadre à plusieurs reprises. Et quand elles l'ont trouvé, la gardienne norvégienne Silje Solberg s’est interposée. Avec neuf arrêts, la gardienne norvégienne a fait douter les joueuses d’Olivier Krumbholz, privées de leur demi-centre et chef d’orchestre, pendant quatre minutes. Pendant son absence, ses coéquipières ont laissé leurs adversaires reprendre la tête au score (4-5), avant de traverser une disette de neuf minutes et ne jamais revenir au score avant la pause.
Au retour des vestiaires, le visage des Bleues a changé. Profitant de quatre parades consécutives de Cléopatre Darleux, entrée à la pause à la place d’Amandine Leynaud, l’Equipe de France a relevé la tête. Encore plus compactes que lors de la première période, les Tricolores sont petit à petit revenues au score. A dix minutes de la fin, Grace Zaadi a même permis aux siennes de recoller au score (17-17) grâce à un jet de 7 mètres. Mais à la 56ème minute, la joueuse de Rostov a écopé d’une troisième sanction de deux minutes, synonyme de carton rouge. Une expulsion totalement évitable puisqu’elle a fait suite à un mauvais changement. Une nouvelle fois, les Françaises ont dû sans leur demi-centre pendant 120 secondes. 120 secondes de trop.

"On avait repris le match en mains"

"Ça pique, ça pique, parce que l'on revient très bien dans le match et je pense que l'on avait repris le match en mains" a expliqué, amère, Siraba Dembélé Pavlovic, à l’issue de la rencontre. Et malgré les détails sur lesquels son équipe a laissé filer ce match, la capitaine des Bleues estime que ses coéquipières n’ont "pas à rougir".
Cléopatre Darleux, en larmes sur le terrain après le coup de sifflet final, élue MVP de la rencontre, en est le parfait exemple. Ses huit arrêts, ajoutés aux sept d’Amandine Leynaud, ont permis à son équipe de rester en vie pendant toute la seconde période. Mais finalement, les Françaises ont fini par craquer à la 58ème minute, sur un face à face à 6 mètres remporté par Nora Mork, la meilleure buteuse de la compétition (52), à seulement deux minutes de la fin. Le temps mort demandé par Olivier Krumbholz et les encouragements de Béatrice Edwige n’ont pas suffi. En deux minutes, le titre s'est envolé.
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