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Euro 2020 : Nikola Karabatic est vraiment là, et ça change tout pour l'équipe de France

Simon Farvacque

Mis à jour 07/01/2020 à 15:03 GMT+1

EURO 2020 – La France débute pour la première fois depuis 2008 une grande compétition sans la moindre couronne sur sa tête, vendredi face au Portugal. Pour renouer avec un titre, les Bleus peuvent compter sur un Nikola Karabatic retrouvé. L'an passé, il était au Mondial "pour donner un coup de main", à peine remis d'une opération. Cette année, il peut tenir le rôle de leader qui lui sied si bien.

Nikola Karabatic (France) avant un match de Golden League face au Danemark - 05/01/2020

Crédit: Getty Images

L'an dernier, il n'avait été que l'ombre de lui-même. Nikola Karabatic reste sur un Mondial décevant avec les Bleus, avec certes une médaille de bronze à la clef, mais surtout une cuisante défaite en demi-finale face au Danemark. Le demi-centre des Bleus avait intégré le groupe France en cours de compétition, tout juste remis d'une opération d'un hallux valgus (oignon à l'orteil) au pied gauche. Douze mois plus tard, c'est dans un bien meilleur état de forme qu'il aborde le Championnat d'Europe (9-26 janvier, en Norvège, Suède et Autriche). Un Euro placé sous le sceau de la reconquête.
En effet, conséquence de cet échec planétaire : la sélection tricolore ne détient plus aucun titre majeur, et ce pour la première fois depuis 2008. Le Montpelliérain Valentin Porte compte sur un Nikola Karabatic "en mode rouleau-compresseur" pour y remédier. Bonne nouvelle, c'est justement "comme ça" qu'il le voit depuis le début de la saison en championnat, à la baguette d'un PSG impérial (13 succès en 13 rencontres).
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Nikola Karabatic et Valentin Porte, lors de l'Euro 2018

Crédit: Getty Images

"Il est affûté et motivé comme jamais"

"C'est tout bénef pour l'équipe de France. Il est affûté et motivé comme jamais, s'enthousiasme Porte, au sujet du triple meilleur joueur du monde (2007, 2014, 2016). On le suit et il fera partie de nos éléments moteurs." Il y a un an au Danemark et en Allemagne, Karabatic était seulement "là pour donner un coup de main", comme il l'explique à nos confrères de Ouest France. Cette fois, ses coéquipiers en attendent légitimement encore plus, à l'aune de sa condition physique satisfaisante.
Au-delà de l'aspect physique, le simple fait que Nikola Karabatic participe à la préparation change la donne d'après son partenaire en club, Nedim Remili : "L'année dernière, sans Niko, on a eu énormément de choses à revoir en quelques jours et ça a été assez compliqué. On est très heureux qu'il soit là. C'est quand même Nikola Karabatic et pas un joueur lambda."
De son côté, Nikola Karabatic s'estime "plus ou moins à son meilleur niveau", à 35 ans. En termes de statistiques, il n'affole pas les compteurs en D1 (39 buts à 60% de réussite, 12 passes décisives). Mais son PSG maîtrise tant les débats qu'il n'a pas besoin de forcer. "Content d'avoir mis (sa) blessure de l'an dernier derrière (lui)", Karabatic se sent prêt à l'aube de cet Euro, dont le vainqueur sera qualifié pour les JO, s'évitant l'épreuve d'un TQO : "Je suis très heureux d'être là et à 100% disponible."
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Nikola Karabatic (PSG) face au Barça en Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Contexte hostile en perspective

La préparation des hommes de Didier Dinart, qui a annoncé lundi une liste de 18 joueurs amenée à être réduite à 16, s'est achevée par une défaite face au Danemark dimanche à Paris (30-31), après une large victoire vendredi à Metz face à la Serbie (40-26). Deux matches qui ont confirmé l'impact retrouvé de Karabatic, d'après Remili : "Il a montré ce qu'il peut apporter offensivement (2 buts face aux Serbes, 4 contre les Danois, ndlr), défensivement et sur les montées de balle, sur le repli défensif."
Place maintenant à l'entrée dans la compétition, vendredi à 18h15, face au Portugal à Trondheim (Norvège). Les Bleus vont ensuite être opposés à la Norvège et la Bosnie-Herzégovine lors du tour préliminaire. Avant de très probables chocs face à la Suède et au Danemark dans le cadre du tour principal. L'aventure promet d'être "compliquée" d'après Karabatic : "On va (pourrait, ndlr) affronter quasiment trois pays hôtes. La Norvège (à Trondheim, donc), la Suède (à Malmö) et le Danemark (à Malmö aussi) qui n'aura qu'à traverser un pont pour être chez lui."
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Nikola Karabatic face au Danemark, dimanche

Crédit: Getty Images

Au tour de Luka ?

Mais Nikola Karabatic, dont la première présence dans le groupe tricolore pour une grande compétition remonte au Mondial 2003, croit l'équipe de France capable de relever le défi de ce calendrier corsé. Même si elle n'est plus la patronne du circuit. "On avait déjà eu un petit moment de creux après les JO de 2012, se remémore-t-il, relativisant le déclin tricolore. Quelques joueurs avaient arrêté, il y avait eu un petit changement de génération et on était sorti en quarts au Mondial. Mais on avait su réagir dès l'Euro 2014 (remporté à l'issue d'une victoire face à l'inévitable rival danois, ndlr). On est un peu dans la même phase. Cette équipe-là a tout le talent et tout le potentiel individuel pour y parvenir aussi".
Le début des hostilités se fera sans le cadet de Nikola, le pivot Luka Karabatic (31 ans). Ce dernier se retrouve dans une situation similaire à celle de son grand frère l'année dernière. Il n'a pas participé à la préparation, en raison d'une blessure à la main droite, mais il est présent sur la liste étendue de 28 joueurs au sein de laquelle le staff des Bleus peut piocher pour faire des changements en cours de tournoi. "Ça vaut toujours le coup" de se tenir prêt estime Nikola. Il l'a prouvé l'an passé, malgré un Mondial loin de ses standards, en marquant au buzzer le but synonyme de médaille de bronze.
Avec AFP
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Luka et Nikola Karabatic (PSG) lors d'un match de championnat face à Aix

Crédit: Getty Images

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