"L'un des plus difficiles"

C.O. : Je pense qu'on aura le sourire un peu plus tard. Là, j'ai du mal à réfléchir. Je suis fatigué. Epuisé. Je n'ai pas beaucoup couru mais nerveusement, cela a été un des matches les plus difficiles qu'on ait eu à jouer. Avec la pression du résultat bien sûr, mais aussi des conséquences. On savait tous qu'on jouait gros aujourd'hui. Au-delà du titre, il y avait cette qualification olympique qui est la meilleure nouvelle de la journée.

C.O. : Car on n'osait pas parler de notre objectif qui est de conserver notre titre olympique, mais aujourd'hui, on peut commencer à le faire, car on est sûr d'y participer. Il y avait beaucoup d'enjeux et une finale difficile. Il a fallu aller puiser profond à la fin pour s'en sortir.

C.O. : On se dit qu'il fallait essayer de bien jouer tactiquement au début, à un de moins. On met en place une organisation de jeu pour éviter de perdre le ballon trop vite. Stratégiquement, on savait qu'ils prendraient Nikola (Karabatic) en individuelle, donc on l'a placé à l'aile. On l'a fait rentrer pivot et on a mis derrière Mika (Guigou) en demandant à Luc (Abalo) de ne pas venir se télescoper et ça a marché. Ils ont réussi dans une relation à deux à trouver une solution assez étonnante. Avec des joueurs de génie, on est souvent étonné.

C.O. : Maintenant qu'on est qualifié pour les JO mais également le Mondial (2013, en Espagne), ça donne envie d'y participer. On dit toujours qu'on est venu chercher ça. Quand on l'obtient, c'est forcément un grand plaisir mais cela a été dur car aujourd'hui, le banc était limité pour jouer ce type de match. On voit bien sur quoi ça se termine. Il faut vraiment jouer sur les joueurs les plus expérimentés.

C.O. : C'est un problème de riches, un luxe pour un entraîneur que de pouvoir avoir autant de joueurs disponibles et surtout aussi déterminés. Les anciens rajeunissent, les jeunes grandissent vite, c'est vrai. Mais tant pis, c'est la règle du jeu. Tout le monde la connait. Chacun a sa chance au départ. Seuls les meilleurs arriveront au bout.