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Smadja s'explique

ParAFP

Publié 12/03/2008 à 21:15 GMT+1

Le président de la Ligue nationale de handball, Alain Smadja, a estimé mercredi, deux jours avant le lancement de l'appel d'offres pour les droits de la D1 masculine, qu'en France la discipline n'avait "pas encore eu (l') étincelle" lui permettant de sédu

Eurosport

Crédit: Eurosport

ALAIN SMADJA, que manque-t-il au handball pour être aussi attractif que d'autres disciplines aux yeux des diffuseurs ?
A.S.: Je crois qu'il y a des phénomènes de mode. Le rugby est en train de surfer sur cette vague. Les médias, le public s'y intéressent. Et après, un cercle vertueux s'installe. Une étincelle s'est faite à un moment, que plus personne ne maîtrise. Je crois que le handball n'a pas encore eu cette étincelle, elle n'a pas encore jailli. On est encore dans nos problématiques sportives (essayer de se qualifier pour les jeux Olympiques, essayer de marquer les plus beaux buts, former les meilleurs joueurs). Et je crois que cela intéresse peu. Il faut qu'on arrive à émerger.
La multiplication des canaux de diffusion (TNT, câble, internet...) peut-elle vous y aider ?
A.S.: On est obligé de s'y intéresser. On a besoin de visibilité, on ne peut pas passer à côté de la chance que constitue cette nouvelle civilisation de l'image. (...) Il y a plus d'opérateurs sur le marché, donc plus de concurrence. C'est ce qui nous permet d'exiger dans le lot numéro un (diffusion en direct du match phare de chaque journée, ndlr) qu'il y ait un match diffusé par journée, ce qu'on n'avait pas fait la dernière fois. Il y a un lot numéro un où l'on exige et un lot numéro deux (les autres rencontres de la même journée, ndlr) où l'on espère.
Avez-vous fixé un montant minimum pour l'attribution des droits ?
A.S.: On ne met pas de prix de réserve, mais on a une idée précise de ce qu'on attend (...) On veut faire des sols propres, des salles visibles et pleines. Il nous faut des moyens pour rendre le produit le plus beau possible (...) On attend une augmentation très substantielle (le contrat actuel est de l'ordre de 600.000 euros annuels, ndlr). Aujourd'hui, on considère que ce que l'on touche est plutôt dérisoire (...) La valeur du handball, ce n'est pas ça. A nous de le démontrer et d'amorcer la pompe.
Hormis la modification des lots, allez-vous opérer d'autres changements ?
A.S.: Avant, le calendrier du championnat était purement sportif. On tirait au sort l'ordre des matches. Ca, c'est terminé. On l'a fait acter au Comité directeur. Le championnat se jouera en fonction des intérêts de valorisation de notre produit. C'est à dire que si on doit faire jouer le Chambéry-Montpellier à une date idéale pour nous et l'opérateur, parce qu'il n'y aura pas de concurrence, parce qu'on sait qu'il peut passer en clair sur Canal+ ou sur France Télévisions, on le mettra. On va utiliser le logiciel de la Ligue de football, qui permet de rentrer des contraintes de dates et en sortir le calendrier idéal pour que tout le monde soit gagnant.
Qu'en est-il de l'intégration de la D1 féminine au sein de la LNH ?
A.S.: On est dans une période transitoire où la Fédération va créer sa Ligue (féminine) en interne, comme au basket. Avec un cahier des charges un peu allégé par rapport aux exigences de la LNH, mais tout de même assez lourd avec notamment des budgets minimums pour les clubs. On est totalement impliqué dans le groupe de travail de cette Ligue féminine parce que l'objectif est de professionnaliser. Qui dit professionnaliser, dit intégrer la LNH. La Fédération va bientôt renouveler ses instances (en octobre 2008), les clubs n'étaient pas tout à fait prêts, la LNH non plus. Mais c'était bête d'arrêter le mouvement. A terme, la D1 féminine sera avec nous, mais on ne connaît pas encore l'échéance.
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