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"La Suède dure à battre"

ParAFP

Publié 18/01/2008 à 17:15 GMT+1

Ancien sélectionneur des Bleus et double champion du monde, Daniel Costantini connaît très bien l'équipe de Suède qu'il a notamment battu en 2001, en finale du Mondial. Cette dernière est en plein renouvellement générationnel.

Q: Qu'est-ce qui faisait la force de la grande équipe de Suède, multiple médaillée dans les années 1990 ?
R: "Ce qui la caractérisait avant tout était sa confiance en elle, un très fort caractère. Dans leurs douze glorieuses années, de 1990 à 2002, ils n'ont connu que quatre grosses cicatrices: leurs trois échecs en finale olympique et la finale du Mondial-2001 perdue contre la France. En plus d'être de très bons joueurs, cet aspect mental faisait qu'à l'époque on se disait qu'on avait beaucoup plus de chances de perdre contre eux que de gagner."
Q: Quels rapports la Suède et la France entretenaient-elles alors ?
R: "Nous les trouvions prétentieux, mais eux aussi nous trouvaient prétentieux ! D'une certaine manière, ils nous disaient: On a beau ne pas être un pays qui domine le monde, on domine le monde du handball. Avec (Bengt) Johansson (l'ancien entraîneur de la Suède), nous étions très respectueux l'un de l'autre, tout en évoluant sur des planètes totalement différentes. Sa grande expression était build to win (bâtir pour gagner, ndlr), quand de mon côté je me montrais plus modeste dans mes méthodes. C'était un coach assez paternaliste, il avait la confiance et l'affection de ses joueurs."
Q: Quel est votre souvenir le plus marquant de l'ancienne équipe suédoise ?
R: "La finale du Mondial 2001 à Bercy, bien sûr. Contrairement à nous, les Suédois étaient programmés dès le départ pour être en finale. Les battre après prolongation était vraiment quelque chose d'exceptionnel. Mon plus mauvais souvenir reste la demi-finale perdue à Barcelone (JO-1992), où je regrette d'avoir manqué de culot dans mon coaching en fin de match."
Q: La nouvelle génération suédoise est-elle selon vous de la trempe de l'ancienne ?
R: "Il reste quatre joueurs de la finale de 2001, Svensson, Boquis, Petersson et Arrhenius. En les voyant, je retrouve certaines choses, notamment leur style de défense, leur gardien (Tomas) Svensson, qui est toujours aussi indispensable. Ils ont trouvé avec (Kim) Andersson un super bras. (Marcus) Ahlm est le digne héritier de (Magnus) Wislander au pivot, comme (Dalibor) Doder est un peu celui de (Ljubomir) Vranjes comme meneur. Ils n'ont pas encore l'aura de leurs aînés mais ils récitent un joli handball, c'est une équipe toujours très dure à battre."
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