Les Bleus maîtrisent

Une victoire. On en demandait pas moins aux Français après le deuxième match de ce tour préliminaire remporté face à la Suède 28-24, samedi. Grâce à un jeu retrouvé, les Bleus pouvaient raisonnablement s'avancer vers l'Islande avec une certaine confiance. Mais a l'heure d'aborder cet ultime match du groupe D, les Bleus avaient encore en tête cette humiliation subie l'an dernier face à ces mêmes Islandais lors du Mondial en Allemagne (défaite 32-24). Fort heureusement, les joueurs français n'ont pas eu le temps de cogiter longtemps cette déconvenue passée. En effet, dès les premières minutes du match, les hommes de Claude Onesta prenaient le jeu à leur compte.

Comme samedi, c'est Olivier Girault qui a montré la voie à suivre en ouvrant le score dès les premiers instants de jeu, suivi de près par Nikola Karabatic qui commençait alors son festival. Le joueur de Kiel a marqué le tiers des buts de son équipe sur 14 tentatives ! Du grand Karabatic à la hauteur de sa réputation. Les Islandais subissaient les attaques françaises de toutes parts et se faisaient rapidement distancer : 5-2 à la 8e, 8-3 à la 14e. C'est à ce moment-là que Gislason demandait un temps mort pour essayer de calmer l'hémorragie dont était victime son équipe. Il n'en fut rien et, tour à tour, Bertrand Gilles, Nikola Karabatic et Luc Abalo aggravèrent le score. Les Islandais tentaient tant bien que mal de refaire surface mais Thierry Omeyer, auteur de 15 arrêts, était là pour les en empêcher. A la pause les Bleus menaient déjà de neuf buts: 17-8.

La deuxième période s'avérait tout aussi intéressante que la première. Tout d'abord, les "cadres" consolidèrent le score avant de laisser place au banc des remplaçants. Kempe, Paty, Busselier, Guilbert, Karaboué sont ainsi entrés en jeu. Les premiers y sont allés de leur but et le dernier a réalisé une parade. Au final, l'équipe de France s'impose 30-21 et, avec trois victoires en trois matches, se retrouve idéalement placée avant d'entamer le tour principal de l'Euro dès mardi. "On a été impressionnant, un peu comme hier contre les Suédois, s'est réjoui Karabatic. La défense nous donne un peu un sentiment d'invincibilité et derrière, Titi (Omeyer) a très bien joué." Daniel Narcisse, de son côté, est conscient que les choses sérieuses vont commencer à partir de maintenant contre les champions du monde allemands et les vice-champions d'Europe espagnols. "Sur le papier, ça va être très dur, estime le Chambérien. A nous d'être à la hauteur, de les prendre comme il faut et de gagner les matches dès le départ. Comme on l'a fait hier et aujourd'hui." Prudence donc; néanmoins, si cette équipe continue à jouer comme elle le fait depuis trois matches désormais, on se demande bien qui sera en mesure de l'empêcher de conserver son titre européen?