Finale France - Danemark - Entame ratée, gardiens peu inspirés : "C’est triste et dur de finir comme ça"

La septième étoile s’est envolée face au Danemark (29-34) et pour dire vrai, on n’a jamais senti les Bleus en mesure de poser la main sur le trophée ce dimanche. Non pas que l’écart avec le Danemark était gigantesque. Mais, à chaque fois qu’ils auraient pu raccrocher le wagon, les champions olympiques ont raté l’occasion. La France a finalement traîné comme un boulet ce fichu début de match. C’est là où s’est jouée cette finale.

"On a été en difficulté pendant l’entame qui ne nous permet pas de poser les bases de notre jeu, a reconnu le sélectionneur, Guillaume Gille sur les antennes de beIN Sports. Ensuite, on les laisse dans la tranquillité et la confiance. Ils nous ont mené la vie très dure. On n’a pas su être efficace dans les moments de bascule. Et il a manqué quelques coups de sifflet en notre faveur."

Les Bleus sont même revenus à hauteur des Danois (17-17, 33e) mais sans jamais prendre le match à leur compte. A force de courir derrière son adversaire, la France a fini par s’épuiser et à exploser en fin de match. "En fin de première période, on ne revient pas loin sans jouer très bien donc on avait de l’espoir, a rembobiné Luka Karabatic. On n’a pas réussi à remettre le coup de collier, c’est ce qui nous a manqué. Mais on n’a pas réussi à les faire douter. Le score ne reflète pas la rencontre parce qu’à la fin, on prend des risques. Ils ont eu beaucoup de réussite. C’est dur."

Après l’entame ratée, le manque de réussite des gardiens français n’a pas aidé l’équipe à refaire complètement surface. Avec respectivement 16% et 19% de réussite sur leurs arrêts, Vincent Gérard, qui a attendu 11 minutes avant d'arrêter son premier tir et obtenu son plus mauvais total du Mondial (4 arrêts sur 25 tirs), et Rémi Desbonnets n’ont pas joué les sauveurs comme ils avaient chacun pu le faire en quart, puis en demi-finale. "C’est triste de terminer comme ça, a ruminé Nikola Karabatic sur TF1 après sa cinquième finale mondiale. Le Danemark a fait un super match et ils ont eu énormément de réussite. C’est dur de finir ainsi après un mois à travailler, à batailler. Ca restera très amer."

Il faut dire que cette équipe de France ne connaissait plus le goût de la défaite en finale des Mondiaux. Elle restait sur cinq finales remportées et il fallait remonter à 1993 pour trouver trace d’une défaite en finale de Championnats du monde. Après des demi-finales perdues aux Mondiaux et aux Championnats d’Europe, les Bleus ont rappelé durant ce mois de compétition qu’il fallait toujours compter sur eux malgré les vents contraires et les blessures qui ont décimé les rangs.

"On s’est battu comme des chiens, ça nous résume bien, a résumé Nedim Remili après la rencontre. On a la dalle. Je suis fier de ces gars. Et j’ai le sentiment qu’on a fait un gros travail. On est sur une bonne voie. On va revenir, ça c’est sûr." A un an et demi des Jeux Olympiques de Paris, ce parcours restera un important point de repère pour défendre leur titre sur leurs terres.