Ivry-Kiel, 2 mondes à part

Si la discipline est reine en Allemagne, Kiel en est bien la cité royale. Auteur d'un triplé Championnat/Coupe d'Allemagne/Ligue des champions en 2007, actuel leader de la Bundesliga qui est considérée comme le meilleur championnat du monde, le THW est attendu au minimum dans le dernier carré de la C1. Avec un budget de 6,5 millions d'euros -contre 2,35 M EUR pour l'US Ivry-, un effectif de stars parmi lesquelles les Français Thierry Omeyer et Nikola Karabatic ou les Suédois Kim Andersson et Marcus Ahlm, Kiel ne joue tout simplement pas dans la même cour que son homologue français.

"On vient avec beaucoup de respect, souligne pourtant Omeyer. Ce n'est pas dans la mentalité de Kiel de ne pas aborder tous les matches avec la même humilité, le même respect des adversaires. Si on veut aller en demi-finale, il faut absolument gagner dimanche. Dans sa salle, Ivry ne va sûrement pas nous laisser gagner, devine le portier tricolore. Avec leur défense agressive, il ne faut pas les mettre en confiance. On a vu au premier tour contre Barcelone qu'ils étaient capables de gêner les gros".

Dimanche, devant les quelque 1500 spectateurs de la salle Charpy (la Sparkassen Arena de Kiel peut en accueillir 9700), Ivry va modestement "jouer à fond son rôle d'outsider" , dit l'entraîneur Stéphane Imbratta, malgré les absences sur blessure d'Alexander Buchmann, Thomas Richard, Mohamed Mokrani et Teddy Poulin.

"De notre côté, l'objectif est atteint, poursuit Imbratta, qui visait le 2e tour de l'épreuve européenne. Contrairement à Kiel, aller en demi-finale relève pour nous de la mission presque impossible. Nous ne sommes que des outsiders mais cela ne nous empêchera pas de tout donner devant notre public". Même si, d'après Omeyer, Kiel a "mis un peu de temps" à retrouver "le jeu et les affinités" au retour d'un éprouvant Championnat d'Europe auquel a participé une bonne partie de l'équipe, les Zèbres de Schleswig-Holstein viennent à Paris au complet et en grands favoris.