Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Gille: "C'était logique"

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/01/2007 à 13:00 GMT+1

L'arrière de l'équipe de France, Guillaume Gille, a estimé, au lendemain de la défaite face à l'Islande (24-32), que tous les facteurs étaient réunis pour que les Bleus prennent "une volée" de la part d'adversaires qui jouaient leur survie. Tir à rectifie

GUILLAUME GILLE, comment s'est passé votre retour à l'hôtel après la défaite ?
G.G. : Ca a été compliqué, difficile, comme ça peut l'être souvent dans la vie d'un sportif de haut niveau après une telle désillusion. Il y a eu beaucoup de réflexion, de pensées jusque tard dans la nuit, beaucoup de difficulté à trouver le sommeil. Egalement une grande remise en cause pour comprendre pourquoi on avait si mal abordé ce match, pourquoi on avait si mal joué. On a trouvé quelques éléments de réponse. On se disait préparé à l'enjeu de ce match contre l'Islande mais je crois qu'inconsciemment on n'était pas dans les bonnes dispositions pour livrer cette guerre, contrer cette envie de survie des Islandais. Le ton était à la déception, à l'énervement, forcément.
Pensez-vous, comme l'a suggéré lundi soir le sélectionneur Claude Onesta, que votre image de grands favoris auprès du public et des médias a pu influencer votre comportement ?
G.G. : Quand on prend une baffe comme ça, on peut se dire que la campagne médiatique faite autour de la qualité, de la force, du danger qu'on est censé représenter, n'est pas justifiée. Je ne sais pas à quel degré cela peut influer mais hier soir, on n'a rien montré de tout ça. Ca vient un peu contre-balancer tous les avis positifs qu'on peut entendre sur nous. Inconsciemment, peut-être que ça joue un peu. Mais gagner des compétitions ne se fait pas uniquement sur le papier. Il nous reste tout à faire si on veut encore espérer un destin dans ce Mondial.
Auriez-vous pu anticiper un tel échec, notamment en soignant mieux la préparation psychologique de la rencontre ?
G.G. : S'il y avait eu des signes avant-coureurs, si on avait pu deviner que notre niveau de performance ne serait pas au rendez-vous, on aurait fait ce qu'il fallait en interne pour mobiliser nos ressources. C'est un concours de circonstances. L'Islande a eu une réussite incroyable, ils avaient la salle avec eux. Sans vouloir faire une fixation dessus, il y avait le corps arbitral avec eux et puis notre mauvaise partition. Il était logique qu'on prenne une volée.
L'équipe de France ne manque-t-elle pas d'un joueur fédérateur, capable d'exhorter les troupes dans ce genre de situation difficile ?
G.G. : A ce niveau-là, on est tous susceptible de prendre ce rôle. Hier on a essayé de se relancer plusieurs fois mais ça n'a pas trouvé d'écho. On a tout tenté. Cela s'est régulièrement soldé par des échecs ou des erreurs. Ca ne sert à rien de rameuter sans cesse les gens quand les efforts pour remettre le groupe dans le bon sens ne changent rien. Notre groupe est comme il est. Ce serait trop simple de dire qu'il faut que quelqu'un ouvre sa gueule pour réussir à inverser le match. Si ce n'est que ça, je me mets demain au milieu du terrain et je gueulerai comme pas permis. Je ne pense pas que cela se situe dans cette dimension-là. Le groupe a suffisamment d'expérience pour réagir dans une situation difficile. Il l'a montré par le passé. Il ne faut pas tout remettre en cause aujourd'hui, pas tout jeter à la poubelle.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité