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France-Brésil 34-27 : En bons Experts, les Bleus avaient tout prévu

Laurent Vergne

Mis à jour 17/08/2016 à 18:28 GMT+2

JO RIO 2016 – L'équipe de France a été accrochée et menacée par le Brésil mercredi en quarts de finale, pendant 40 minutes. Puis le combat a inexorablement basculé en leur faveur (34-27). Notamment parce que, physiquement, les Brésiliens ne pouvaient tenir ce rythme 60 minutes. Et ça, les Bleus le savaient.

Gerard et Sorhaindo - France handball JO Rio 2016

Crédit: AFP

Ce quart de finale avait tout de la chausse-trappe. Un match à 10 heures du matin, horaire inhabituelle et compliquée à appréhender, un statut de grand favori à assumer, et en face, ce Brésil qui a fait pas mal de misères au sport français depuis 48 heures. Un Brésil porté pour la foule de la Future Arena, chauffée à blanc et toute de jaune vêtue.
Boostés par leur public, portés par le bras en béton armé de Petrus, les Brésiliens ont de fait rallié la mi-temps à hauteur du double champion olympique (16-16). L'affaire aurait pu mal tourner. Mais depuis le temps, cette équipe de France a tout vu, tout connu. "Il fallait juste rester calmes, et rester patients", sourit Nikola Karabatic.

Petrus a fait mal… puis s'est éteint

C'est vrai, la Seleçao a posé des problèmes aux Français en première période. "On sait que notre salut il viendra par la défense, c'est le gros point fort de l'équipe de France, rappelle Adrien Dipanda. Quand on prend 16 buts en une mi-temps, ce n'est pas notre habitude." "Ce n'était pas assez. Pas assez de notre part en défense, pas assez de la part de nos gardiens", commente de son côté Nikola Karabatic. Et il y avait donc ce Petrus, si efficace au tir. Le joueur du SC Pick Szeged a martyrisé la défense bleue pendant trente minutes et, par sa réussite, libéré des espaces pour son pivot, Alexandro Pozzer, laissé trop libre.
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Nikola Karabatic (France)

Crédit: AFP

Pour autant, les Experts n'ont jamais vraiment douté. A la pause, le problème a été réglé. "On a des tacticiens ici qui s'occupent de ça et ça a été une des clés du match", assure Dipanda. Comment? "Après la mi-temps, on a resserré la défense au centre, parce qu'ils n'écartaient pas beaucoup le jeu", explique le joueur de Saint-Raphaël.
"Il y avait un réglage à faire, note Claude Onesta. A partir du moment où il a était fait, le match est devenu plus facile." Effectivement, on a ensuite beaucoup moins vu le bras de Petrus, qui a peu à peu disparu de la circulation. "Un arrière-tireur qui est mis en échec trois ou quatre fois, reprend le sélectionneur, c'est un arrière-tireur qui perd sa confiance et qui va avoir du mal, surtout quand c'est un jeune joueur. Il fallait les amener à douter c'est ce qu'on a réussi à faire progressivement."

Dipanda : "A la différence de nous, ils ont peu de rotations"

Outre l'aspect tactique, les Bleus savaient également que le temps tournait en leur faveur. Physiquement, l'équipe brésilienne a beaucoup donné. Mais entre la 40 et la 50e minutes, où le score est passé de 21-20 en sa faveur à 29-23 pour la France, ses joueurs se sont retrouvés complètement asphyxiés. Tout particulièrement Petrus. "Au bout d'un moment, souligne un Luc Abalo enfin retrouvé physiquement, tenir son équipe, prendre tous les ballons, tous les tirs... On savait qu'il allait nous faire mal mais on savait aussi qu'il allait se fatiguer. Tu ne peux pas tenir ton équipe à bout de bras pendant 60 minutes."
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Michaël Guigou lors de la victoire face au Brésil aux JO 2016

Crédit: AFP

Même accrochés à la pause, les tenants du titre sont donc restés droits dans leurs bottes. Petits ajustements tactiques, soupçon d'intensité supplémentaire, et, d'un seul coup, la différence entre les deux équipes est apparue au grand jour. "A la différence de nous, ils ont peu de rotations, relève Dipanda. Donc, il fallait juste ne pas s'affoler. Un moment donné, ils allaient coincer, on le savait." Ce que Nikola Karabatic résume de façon limpide : "Physiquement, ils étaient cuits. Une fois qu'on a fait l'écart, ils ne pouvaient plus revenir." Confirmation de Valentin Porte : "Ils ont relâché en défense. Elle demandait beaucoup d'énergie, et du coup, offensivement, ils ont été moins précis."
Par leur force collective, leur densité physique et la supériorité de leur effectif, les Bleus ont étiré au fil des minutes le fil brésilien, jusqu'à ce que celui-ci ne se casse. C'était inévitable. Exactement comme les Experts l'avaient prévu.
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