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Jeux Olympiques - Equipe de France - Les Experts avec une bonne tête d'outsider

Laurent Vergne

Publié 23/07/2021 à 16:59 GMT+2

TOKYO 2020 – Longtemps référence incontournable du hand mondial, l'équipe de France masculine a doucement rétrogradé dans la hiérarchie au cours de l'Olympiade écoulée. Mais les "Experts" gardent leur savoir-faire et demeurent ambitieux, même si l'étiquette de grand favori et d'équipe à battre leur colle moins à la peau. Les Bleus débutent samedi contre l'Argentine.

L'équipe de France vise un nouveau podium olympique à Tokyo.

Crédit: Imago

"The standard is the standard", disent les Américains. L'expression colle parfaitement au handball masculin français qui, au XXIe siècle, a façonné des standards si élevés que tout autre résultat que la victoire semble perçu comme une forme d'échec. "Les gens ne se rendent pas compte de la difficulté de gagner des compétitions internationales et de ramener des médailles presque à chaque fois", rappelait Nikola Karabatic cette semaine dans un entretien à l'AFP.
Ce postulat apparaît donc à la fois absurde et injuste, mais les Bleus ne le renient pas complètement à l'heure d'aborder cette nouvelle échéance olympique. A commencer par leur sélectionneur, Guillaume Gille, qui n'a pas hésité à lancer : "L'ambition sera claire, c'est d'être champion olympique". La force de l'habitude. Même si celle-ci a tendance à se flétrir.

Candidats au podium… et au titre ?

Après avoir régné sur le hand mondial pendant des années, l'équipe de France a en effet reculé dans la hiérarchie internationale. Son dernier titre remonte au Championnat du monde 2017, organisé en France. Depuis, elle demeure le plus souvent compétitive, mais les "Experts" ont perdu une partie de l'ADN qui les rendait presque invincibles du temps de leur splendeur. "Il faut qu'on aille chercher ce qui nous échappe ces derniers temps", plaide Michaël Guigou, un des trois rescapés du premier titre olympique en 2008 à Pékin, avec Luc Abalo et Nikola Karabatic.
Aujourd'hui, la principale référence, c'est le Danemark. Champion olympiques (ils avaient dominé les Bleus en finale) et champions du monde en titre, les Nordiques possèdent dans leurs rangs le meilleur joueur de la planète, Mikkel Hansen, et le meilleur gardien, Niklas Landin. S'ils évoluent à leur meilleur niveau, ce qui n'est pas toujours le cas (ils avaient notamment manqué l'Euro 2020 dans les grandes largeurs), ils sont difficiles à battre. La Suède et l'Espagne, qui avaient accompagné les Danois sur le podium des derniers Mondiaux, sont sur le papier leurs principaux challengers.
Et les Bleus dans tout ça ? Le dernier Championnat du monde a remis en selle un groupe traumatisé par l'échec complet de l'Euro 2020, au cours duquel les Français n'avaient pas franchi le premier tour. Un naufrage qui avait coûté sa place au sélectionneur Didier Dinart. En atteignant les demi-finales du Mondial au mois de janvier dernier, les hommes de Guillaume Gille ont retrouvé au meilleur moment une forme de sérénité. Suffisamment en tout cas pour redevenir des candidats sérieux au podium. Au-delà, il faudra parler d'agréable (petite) surprise.
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Guillaume Gille et l'équipe de France

Crédit: Getty Images

Ils ne détiennent plus seuls les clés de leur destin

Toujours capables de fulgurances, les Experts, dans un bon jour, sont toujours en mesure de battre n'importe qui. Ce qui leur fait défaut par rapport à un passé plus ou moins récent, c'est un niveau plancher qui les met à l'abri de presque toute chausse-trape. Leur préparation a été à cette image : fluctuante, entre le très bon et le quelconque. Ils restent dangereux, pour tout le monde, et leur prestige leur garantit le respect adverse, mais ils ne détiennent plus seuls les clés de leur destin.
Dès leur entame de compétition, les Bleus devront être sur leurs gardes. Samedi, ils affrontent l'Argentine au Yoyogi Stadium pour leur premier match (à 4 heures du matin heure française). Compte tenu de ce qui les attend derrière dans cette phase de poules, (l'Espagne et l'Allemagne, notamment), il ne faudra pas se rater. Valeur montante, l'Argentine est à prendre au sérieux. Les Français auraient préféré les croiser un peu plus tard. "C'est une équipe atypique mais qui peut manquer de profondeur de banc, elle aurait donc été plus facile à prendre dans le quatrième ou le cinquième match", juge Valentin Porte. Méfiance, donc.
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