Tokyo 2021 - Dorian Foulon champion paralympique de poursuite C5, Alexandre Léauté en argent sur le contre-la-montre

La fièvre du cyclisme sur piste français n’est pas retombée, loin de là. Déjà à l’origine du premier titre tricolore, les pistards ont remis ça vendredi à Tokyo en offrant les 5e et 6e médailles au consortium français. Sacré sur la poursuite individuelle C5, Dorian Foulon a débloqué de la plus belle des manières son compteur paralympique. Le Breton y a mis les formes, avec un record du monde (4’18’’274) établi en qualifications et jusqu’ici détenu par…un autre tricolore, Kévin Le Cunff. De retour sur la piste au lendemain de l’ivresse d’un premier titre, Alexandre Léauté a dû cette fois-ci se contenter de l’argent, seulement défait par le double champion paralympique en titre, le Chinois Zhangyu Li.

Propulsés sur une piste au revêtement favorable, les poursuiteurs français (C5) ont affolé les chronos. Premier tricolore sur le vélodrome, Kévin Le Cunff a été le premier à dégainer en abaissant le record du monde à 4’22’’257. Dans la foulée, Dorian Foulon a amélioré la marque en 4’18’’274, largement suffisant pour prendre la tête des qualifications et s’assurer une place en finale. Un sésame qui a échappé à Le Cunff, finalement en lice pour le bronze. Surclassé par l’Ukrainien Dementyev, le pensionnaire du club de Dunkerque a dû se contenter d’une honorifique quatrième place. Ne restait plus qu’à contempler la démonstration de Foulon en finale, tombeur sans contestation aucune de l’Australien Donohoe.

Une nouvelle fois à l’ouvrage après avoir offert la veille le premier titre à la délégation tricolore, Alexandre Léauté (C2) a remis ça sur le kilomètre (C1-C3). Le Breton a pulvérisé son record du monde (1’05’’03) mais cela n’a pas suffi pour ravir un deuxième titre en deux jours. La faute à un habitué des grands rendez-vous, le Chinois Zhangyu Li, double champion paralympique en titre (1’03’’877). A seulement 20 ans, et pour ses premiers jeux, le natif de Saint-Caradec (Côtes-D’Armor) peut d’ores et déjà se targuer d’une belle collection de breloques, en attendant la suite. Et dire que le triple champion du monde est encore engagé dans trois épreuves !

Dernière tricolore engagée ce vendredi, Marie Patouillet (C5) a échoué à moins de sept dixièmes de la médaille de bronze sur le 500m (C4-C5). Une petite déception pour la protégée de Grégory Baugé (nonuple champion du monde). La Francilienne pourra toutefois se consoler avec le bronze décroché mercredi sur la poursuite individuelle C5. En tout cas, après trois jours incandescents sur la piste tokyoïte, on ne boude pas son plaisir dans les rangs de la délégation française.