Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Paralympiques - Quatre titres mais aussi des déceptions : l'équipe de France est dans les temps à mi-compétition

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 09/03/2022 à 12:12 GMT+1

PARALYMPIQUES – Alors que nous venons d’entrer dans la seconde moitié de ces Jeux de Pékin 2022, l’équipe de France est pour le moment dans les temps de ses objectifs initiaux, à savoir finir sur le podium d’un classement par nations dont elle occupe actuellement le 4e rang. Même si tout n’a pas été parfait.

Arthur Bauchet, champion paralympique de descente 2022

Crédit: Getty Images

Tout ne va pas forcément aussi bien qu’espéré mais il n’y a rien d’inquiétant non plus. Voilà comment on pourrait résumer grossièrement le bilan de l’équipe de France dans ces Jeux Paralympiques, alors que nous abordons la deuxième moitié de la compétition. Après cinq jours de course, les Bleus occupent le 4e rang du tableau des médailles avec six breloques, mais surtout quatre titres. Un bilan plutôt satisfaisant jusqu’ici pour les Tricolores.

Deleplace, (relative) déception principale

"On est dans les temps sur les projections de résultats, sans que ce soit exceptionnel non plus, nous explique Pierrick Giraudeau, attaché Performance et Haute-Performance à la Fédération Handisport. Les Français sont au rendez-vous avec 6 médailles dont 4 titres au compteur. On sait l’importance des titres au tableau des médailles. Mais on ne connaîtra la vérité du tableau des médailles que le dernier jour. Donc on reste focus sur ce que, nous, on a à faire pour finir ces quatre derniers jours d’épreuve en ayant le sentiment d’avoir fait le mieux possible". A l’image de ce qu’a réalisé Arthur Bauchet.
Avec deux titres, le skieur de 21 ans est pour le moment la star française de ces Jeux, malgré une 4e place très frustrante. "Il confirme son plus haut niveau de performance", confie Pierrick Giraudeau. C’est aussi en ski alpin que l’on trouve la principale déception française de ce début de Paralympiques. "Je n’aurais pas forcément tenu le même discours mardi soir mais c’est décevant pour Hyacinthe (Deleplace), avoue-t-il. Aux Mondiaux, sur les épreuves de vitesse, il a écrasé la concurrence. Là, ça a été plus compliqué. Mais au-delà de la déception brute du résultat vis-à-vis de ce qu’il a fait il y a un mois, il n’y a pas beaucoup d’athlètes qui auraient gagné leur première médaille sur leur première participation aux Paralympiques d’hiver, dès la première épreuve. Donc on positive malgré tout cette relative déception du résultat brut".
Aucun expert du ski nordique n'aurait misé sur une médaille mercredi
Les deux autres titres tricolores ont été glanés en snowboard par Cécile Hernandez, revenue de très loin puisqu’elle n’a pu participer aux Jeux qu’au tout dernier moment après une bataille juridique, et en ski de fond par Benjamin Daviet, sur l’épreuve qui lui correspondait sans doute le moins. "Il passe à côté de ses deux premières épreuves avant d’aller chercher le titre sur une épreuve où personne ne l’attendait, explique l’attaché Performance et Haute-Performance à la Fédération Handisport. S’il y avait eu des paris amicaux à engager sur son programme, aucun expert du champ paralympique du ski nordique n'aurait misé sur une médaille mercredi (sprint). Mais c’est aussi ça la magie des Jeux". Une capacité de réaction finalement assez symbolique de la force mentale dont font preuve les Français à Pékin.
picture

Benjamin Daviet, aux Paralympiques 2022

Crédit: Getty Images

"Ils ont montré leur capacité à rebondir, à oublier l’épreuve du jour pour se concentrer tout de suite sur celle du lendemain, avoue-t-il. L’équipe de France va bien, elle est sûre de ses forces. Les ressources émotionnelles sont entamées mais elles se régénèrent par les résultats des uns et des autres donc on reste très positif". D’ici à imaginer aller glaner autant de médailles qu’à Pyeongchang (20), il y a un pas que nous n’oserons pas franchir. Les Bleus chercheront avant tout à monter sur le podium du classement par nations. Et pour cela, il faudra sans doute glaner encore quatre titres, au moins. Cela peut sembler beaucoup mais ce n’est pas impossible.

Le souvenir du final en trombe de Sotchi

"Ce n’est pas du tout utopique de penser qu’on puisse encore aller chercher quatre titres, assure Pierrick Giraudeau. Ça me plairait bien puisque ça nous permettrait de faire mieux que les sept de Pyeongchang et ça serait symboliquement une manière de montrer qu’on a continué à progresser et à aller de l’avant, que les athlètes ont fait un pas de plus vers leurs adversaires. Quand les planètes s’alignent et que tout le travail proposé autour du sportif est bien fait, chacun a la capacité d’aller chercher un titre. On reste positif et ambitieux". D’autant que le programme le permet.
picture

La joie de Marie Bochet après sa 2e place sur le Super-G des Paralympiques 2022

Crédit: Getty Images

Que ce soit en ski alpin, avec le géant et le slalom, en snowboard, avec le banked slalom, ou en ski nordique, avec notamment le relais où les Bleus sont tenants du titre, les chances de médailles et de titres sont encore nombreuses pour l’équipe de France. Sans oublier que les Tricolores savent être très bons en seconde partie de Paralympiques. "A Sotchi, en 2014, le départ avait été marqué par quelques embûches et on a fini en trombe, rappelle Pierrick Giraudeau. Donc je suis convaincu que l’EDF sera en capacité de finir très fort". Afin d’aller chercher le podium du classement des médailles pour la première fois de son histoire aux Paralympiques d’hiver.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité