Detroit décolle mieux

Sans présager de la façon dont cette finale 2009 s'achèvera, on sait déjà qu'elle a commencé comme celle de 2008, par une victoire de Detroit. Champions en titre, les Red Wings ont su se faire respecter sur leur glace de la Joe Louis Arena face à une équipe de Pittsburgh qui ne s'est jamais relevée du but de Johan Franzen à moins d'une minute de la fin de la seconde période. Les deux équipes étaient alors à égalité 1-1. Mais suite à un gros pressing des hommes de Mike Babcock, Franzen a inscrit son 11e but des playoffs suite à un malheureux rebond laissé par Marc-Andre Fleury, le gardien des Pens, pas franchement heureux sur ce premier match, comme il le fut déjà lors de la finale 2008. Le portier québécois avait déjà pris un but casquette pour permettre à Detroit d'ouvrir la marque après 12 minutes de jeu.

Sur un lancer anodin de Brad Stuart à la bleue, le palet a rebondi sur la rambarde derrière le but de Fleury avant de venir heurter le patin droit de celui-ci pour rentrer dans le but! Ruslan Fedotenko avait ensuite remis les deux équipes à égalité avant la fin du premier tiers-temps, mais le ton était donné. "C'est un peu dur. Vous voyez des tris qui ne sont pas cadrés et à l'arrivée ça fait but", déplore Fleury. A l'inverse, son homologue Chris Osgood semble béni des dieux. Il a réussi un des arrêts les plus improbables des playoffs dans la dernière période. Une tentative de près de Sindey Corsby a trouvé le poteau d'Osgood avant de finir… sur le dos du gardien des Wings! "Je n'avais jamais vu ça", assure Crosby. Pas malheureux sur ses deux premiers buts, Detroit a tué le match en tout début de troisième période grâce à son rookie, Justin Abdelkader, auteur, lui, d'un but astucieux. De la main, il s'est emmené le palet au sol devant la cage de Fleury avant d'ajuster le gardien des Pens. Le premier but de sa carrière en playoffs, et un nouveau témoignage de la profondeur de banc des Red Wings, à nouveau privés de leur centre russe Pavel Datsyuk pour ce premier match.

La clé du succès pour Detroit a résidé dans la capacité des hommes de Mike Babcock à freiner Sidney Crosby et Evgueni Malkin, parfaitement maitrisés samedi soir. Par ailleurs, Osgood n'a pas eu que de la chance. Auteur de 31 arrêts, "Ozzie" a impeccablement tenu la baraque, même sur les périodes fortes des Penguins. La bonne nouvelle pour Pittsburgh? Le deuxième match, toujours à Detroit, aura lieu dès dimanche soir. "C'est parfait, nous n'aurons pas le temps de gamberger sur notre manque de réussite" , assure le vétéran Bill Guérin. La mauvaise nouvelle pour Pittsburgh? Detroit a désormais remporté neuf de ses dix matches de playoffs disputés à domicile. Personne n'a fait mieux cette saison. Et depuis 1939, l'équipe qui a gagné le premier match a remporté la Coupe Stanley quatre fois sur cinq…