Après les JO d'été, un double vote aussi pour les JO d'hiver 2026 et 2030 ?

ParAFP

Mis à jour 16/09/2017 à 17:48 GMT+2

Alors que la session de Lima vient tout juste de rendre officielle la tenue des JO 2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles, des villes se positionnent pour les Jeux d'hiver de 2026. L'idée d'une double attribution, également pour cette édition hivernale, pourrait faire son chemin selon plusieurs rumeurs.

Le siège du Comité international olympique (CIO) à Lausanne

Crédit: AFP

Les Jeux d'été 2024 et 2028 désormais attribués, le CIO, réuni jusqu'à vendredi à Lima, ouvre maintenant la procédure de candidature pour les Jeux d'hiver 2026 qui intéressent Sion, Innsbruck ou encore Calgary alors que certains membres n'écartent pas le scénario d'une attribution simultanée des JO 2030.
Paris et Los Angeles à peine désignées cette semaine au Pérou pour 2024 et 2028 lors de la 131e session du Comité International olympique, voilà que les candidats se manifestent pour 2026. La ville suisse de Sion, déjà recalée à plusieurs reprises notamment pour les JO 2006 attribués à Turin, figure parmi les quatre villes qui sont venues manifester leur intérêt cette semaine auprès du CIO.

Sion, Innsbruck, Calgary et Stockholm se positionnent

"Nous sommes en discussion avec quatre villes à savoir Sion, Innsbruck (Autriche), Calgary (Canada) et Stockholm (Suède) et nous les avons vues ici à Lima", a confié à l'AFP Christophe Dubi, directeur général des Jeux au CIO. Les représentants de Sapporo n'étaient pas présents, "ce qui ne veut pas dire que d'autres villes ne peuvent pas venir plus tard" alors que la phase d'invitation s'ouvre le 29 septembre.
Les villes intéressées auront alors jusqu'au printemps pour se faire connaître. En mai-juin 2018, la commission exécutive du CIO doit valider les villes intéressées et c'est la session de l'instance à Buenos Aires en octobre 2018 "qui invitera les villes à devenir candidates", ajoute-t-il.
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Le verdict va tomber à Lima pour 2024 et 2028.

Crédit: Getty Images

"Le but de notre présence ici c'est de montrer qu'on existe et d'être là au moment où les gens commencent à s'intéresser à 2026 alors que 2024/2028 c'est derrière", explique Jean-Philippe Rochat, président de Sion 2026, venu notamment en compagnie de Didier Défago, champion olympique de descente en 2010 à Vancouver. Avant un probable référendum populaire dans le canton du Valais, le dossier suisse doit d'abord recevoir le soutien du Conseil fédéral qui se prononcera le 11 octobre.
Si le projet de Stockholm semble assez compromis en raison de l'absence de soutien des institutions, celui d'Innsbruck sera soumis à référendum le 15 octobre prochain. Quant à Calgary, déjà hôte des JO d'hiver en 1988, la ville a récemment choisi de se donner un peu de temps avant de se décider.

Objectif budget au rabais

Pour convaincre, Sion met en avant un budget réduit, d'un peu plus de 1,8 milliard de francs suisses (1,57 million d'euros) et 90 millions de francs suisses d'investissement en infrastructures, avec l'utilisation de nombreux équipements temporaires ou existants. Ainsi, pour compenser l'absence d'anneau de patinage de vitesse, trois options se présentent: la pose d'une piste provisoire dans un bâtiment en construction, moyennant une location de 32 millions de francs suisses pour un an, une piste en plein air aménagée dans un stade de Lausanne (mais la Fédération internationale doit l'accepter) ou le recours à une piste étrangère, "aux Pays-Bas ou en Allemagne", explique M. Rochat.
Autant d'options offertes par la flexibilité de l'Agenda 2020 du CIO visant à réduire les coûts. "Sans l'Agenda 2020, il n'y aurait pas de candidature de Sion à mon avis", avance M. Rochat.
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IOC-Chef Thomas Bach

Crédit: Getty Images

Si à l'arrivée deux candidatures solides se dessinent, un double vote identique à celui pour 2024/2028 est-il envisageable ? "Nous sommes sur la finalisation de la procédure pour 2026 et pour 2026 uniquement", répond Christophe Dubi. "Je ne suis pas prophète, répond Thomas Bach, président du CIO. Voyons ce qui va se passer, des villes ont manifesté leur intention, nous en saurons plus bientôt sur le potentiel des villes, tout dépendra des candidatures".
"L'idée d'une double attribution est dans l'air et on peut très bien imaginer un double vote lors de la session en 2019 à Milan", assure pourtant une source italienne alors qu'il se murmure qu'en fonction de la situation politique italienne, Milan pourrait bien elle-même se porter candidate pour 2026. "Nous n'avons pas concrètement parlé à Lima d'une double attribution des prochains JO d'hiver, mais c'est une chose à laquelle nous pourrions penser", confie quant à lui Gian-Franco Kasper, président de la Fédération internationale de ski mais aussi membre du CIO.
La double attribution "est évoquée par certains mais même si cela va beaucoup dépendre de la qualité des candidatures, cela ne me paraît pas exclu et ce serait une solution pas inintéressante", conclut M. Rochat.
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