JO 2024: Thomas Bach a quitté Paris emballé par ce qu'il a vu

ParAFP

Mis à jour 02/10/2016 à 17:13 GMT+2

JO 2024 - Thomas Bach a quitté Paris dimanche. Même si le satisfecit est de circonstance dans ces cas-là, le président du CIO s'est montré particulièrement élogieux envers le projet parisien. De bon augure à un peu moins d'un an de la décision finale ?

François Hollande et Thomas Bach

Crédit: AFP

Le président du CIO Thomas Bach a quitté la capitale dimanche en fin d'après-midi au terme d'une visite "impressionnante et émouvante" au coeur d'une candidature olympique de Paris aux JO 2024 jugée "très forte". Certes, le patron de l'institution olympique se devait de décerner ses félicitations aux promoteurs de la candidature après avoir loué ses rivales, Budapest et Los Angeles, lors de voyages similaires l'hiver dernier.
Le satisfecit de Thomas Bach était donc plus qu'attendu. Il n'empêche: les 24 heures chrono passées au contact intensif de Bernard Lapasset et Tony Estanguet, co-présidents de Paris-2024, Anne Hidalgo, maire de la ville et ponctuées par une réception en chef d'Etat à l'Elysée, par François Hollande, marqueront un tournant dans la chronologie de la candidature parisienne.
"Je me souviens très bien de nos premières conversations au sujet du projet parisien, en 2013", a déclaré le président du CIO à François Hollande, avant de se voir offrir un drapeau olympique datant des JO 1924, les derniers organisés à Paris. "Vous m'aviez posé des questions et je vous félicite de ce que vous avez fait des réponses, d'avoir rassemblé les sportifs, les politiques et les Français derrière la candidature. Cela n'a pas toujours été le cas des candidatures françaises par le passé."

Selfies et rigolades

En réponse, le président a assuré le CIO et son chef du plein engagement de la France derrière le dossier parisien, notamment en ce qui concerne la sécurité, préoccupation majeure des membres du CIO comme le camp français a pu le constater à Rio. "La sécurité, c'est notre priorité majeure, la condition préalable que nous devons assurer aux athlètes du monde entier", a indiqué François Hollande. "Je ne sais pas ce que sera le monde en 2024, mais il sera aussi dangereux. Aucun pays, aucune capitale ne peut penser qu'il sera protégé, immunisé".
Le chef de l'Etat a rappelé que la France avait organisé avec succès et sans problème de sécurité majeur l'Euro-2016 de football et une quarantaine de championnats du monde ces dernières années. "Nous avons, à cause des événements, une forme de préparation qu'aucun pays ne peut avoir", a-t-il conclu avant d'offrir à Thomas Bach un drapeau olympique des Jeux de 1924, dernière édition des JO à Paris.
"Impressionné" fut le mot récurrent de Thomas Bach tout au long du week-end. D'abord samedi soir lorsque, à peine arrivé de Roissy, il s'est retrouvé à l'INSEP plongé au milieu de plus de 200 athlètes, espoirs ou confirmés, dont de nombreux médaillés de Rio. "Impressionné et touché par leur unité et leur enthousiasme" à soutenir le projet, Bach s'était régalé de la proximité des jeunes, multipliant les selfies et les apartés rigolards, notamment avec les escrimeurs, sport dont il fut champion olympique par équipes en 1976 avec l'Allemagne de l'Ouest.

Une influence sous-terraine

"Ma visite à Paris a commencé de manière extraordinaire. C'était très émouvant et intéressant de rencontrer ces athlètes du présent et du futur et de retrouver les copains de l'escrime française", confiait-il. "Jamais plus heureux qu'en présence des sportifs", Thomas Bach a pu vérifier que le projet parisien leur donne une place essentielle avec la présence quasi permanente, parmi ses escortes, de Kévin Mayer, Marie-Amélie Le Fur ou Marie-José Pérec.
"Paris a une candidature très forte et touche tous les points de l'Agenda 2020: la durabilité, l'engagement social, le rôle central des athlètes", a-t-il félicité l'équipe parisienne, évoquant les réformes instaurées fin 2013 pour rendre les Jeux moins dispendieux. La visite de Thomas Bach n'aura pas une incidence directe sur le choix du CIO, le 13 septembre 2017 à Lima. Comme il l'a rappelé, le président ne vote pas "mais visite les candidates pour avoir une impression, parce que je vais travailler étroitement avec une des trois villes à partir de septembre prochain".
Même s'il ne le dit pas, le chef des électeurs aura également en interne une forte influence sur ses membres, notamment les plus indécis. Sa ville coup de coeur aura un net avantage sur ses deux rivales. Et Paris, c'est une évidence, l'a séduit...
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