L'ALFD se montre clair sur le dopage : "Nous serons très vigilants avant les JO de Paris 2024"

ParAFP

Publié 27/10/2021 à 09:42 GMT+2

JO 2024 - A trois ans des JO-2024 de Paris, la directrice de l'Agence française antidopage (AFLD), Dominique Laurent, promet dans un entretien accordé à l'AFP, que le gendarme antidopage sera "très vigilant" à l'approche d'un évènement qui devra être "exemplaire" sur le plan de la lutte contre le dopage.

Des drapeaux pour soutenir la candidature de Paris aux JO 2024.

Crédit: Getty Images

Quel sera le rôle de l'AFLD lors de JO de Paris ?
Dominique Laurent : Paradoxalement ce n'est pas l'agence qui va effectuer les tests sur les sportifs pendant les JO, c'est l'ITA, l'agence internationale des contrôles. En revanche, nous aurons un rôle très important de coordination des acteurs de la lutte antidopage en France, qu'il s'agisse des services de police, de gendarmerie, de renseignement et aussi tous les contrôles que l'ITA nous demandera d'effectuer en amont des JO.
Le fait que les JO aient lieu à Paris engendre toutefois une pression supplémentaire...
D.L : Tout à fait. Les Jeux olympiques doivent être exemplaires sur le plan de l'antidopage. Nous allons contrôler tous les sportifs français de la délégation olympique, et elle sera plus importante puisque la France est le pays d'accueil. Nous serons très vigilants sur les contrôles en amont des JO.
Y-a-t-il des sports plus sensibles à surveiller?
D.L : Dans les disciplines olympiques, ce sont toujours les mêmes qui demandent à être particulièrement encadrées, surveillées, ce sont les disciplines de force ou d'endurance.
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Depuis quelques années, le taux des contrôles positifs est en baisse dans la plupart des agences antidopage dans le monde. Comment expliquez-vous cela?
D.L : Je pense que c'est sous l'effet de l'impulsion de l'agence mondiale antidopage (AMA) qui a acquis un rôle de plus en plus important comme gendarme mondial. Et elle a demandé à l'ensemble des ONA (Organisations nationales antidopage, ndlr) dans leur pays de renforcer le contrôle sur le sport de haut niveau. Et on sait que les sportifs de haut niveau sont normalement mieux formés à l'antidopage que les amateurs, ils font d'avantage attention. Évidemment il y a des tricheurs parmi eux, c'est sûr, puisque que nous les débusquons.
Q: A la demande de l'AMA, vous avez aussi développé votre département enquête qui bénéficie de nouveaux pouvoirs (perquisition, identité d'emprunt sur internet...). Est-ce le signe d'une nouvelle façon d'aborder la lutte antidopage?
D.L : C'est une manière moderne de lutter contre le dopage en ce sens où nous dépassons les seuls contrôles par les analyses d'urine et de sang. Il y a de très nombreuses infractions aux règles antidopage qui ne se traduisent pas par la prise de produits. Il y a le trafic de produits, il y a le refus de se soumettre à un contrôle... Toutes ces violations qui ne relèvent pas de l'analyse de laboratoire. Et pour établir des preuves, autant c'est facile d'avoir une preuve par une analyse positive faite par le laboratoire, autant pour faire la preuve d'un trafic, c'est plus difficile, d'où la nécessité de faire des enquêtes.
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