Paris 2024 - Tony Estanguet promet des "grands Jeux" en dépit de "déceptions" sur les billets

ParAFP

Mis à jour 14/03/2023 à 12:16 GMT+1

PARIS 2024 - Dans un entretien accordé à l'AFP à l'occasion du J-500 avec le départ officiel des Jeux, Tony Estanguet revient sur les critiques qui ont accompagné la mise en vente des billets. Mais il reste confiant, et assure que la France a tout pour faire "de grands Jeux". "On est dans les temps, on a toujours le même niveau d'ambition", assure le président du Cojo.

ESTANGUET : "LA PLUS GRANDE VENTE DE BILLETS DE L’HISTOIRE EN FRANCE"

A 500 jours des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août 2024), le patron du comité d'organisation Tony Estanguet sait qu'il y aura encore des "déceptions" autour des billets et des "adaptations" de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, mais assure dans un entretien à l'AFP que la France "a tous les atouts pour faire de grands Jeux".
Quel est l'état d'esprit à 500 jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris ?
Tony Estanguet : On sent que tous les ingrédients sont en place pour que la magie des Jeux puisse opérer. Les athlètes sont déjà en train de se qualifier, les infrastructures continuent à avancer (...) Les fans commencent à se positionner, puisque 3 millions de billets ont trouvé acquéreur sur la première phase de vente, en moins de trois semaines, un record en France. Les indicateurs sont au vert, on est dans les temps, on a toujours le même niveau d'ambition.
Justement, avez-vous été étonné par toutes ces frustrations exprimées autour de cette première vente de billets ?
T. E. : On savait que la demande est telle qu'elle ne pourra pas "matcher" avec l'offre. Il y a beaucoup plus de gens intéressés que de billets disponibles même si on a 13 millions de billets (avec les Jeux paralympiques, ndlr). Il y a encore des opportunités, elles arrivent dès la deuxième phase, à partir de demain. Il n'y en aura pas pour tout le monde et je m'attends à ce que cette deuxième phase continue de générer des déceptions et des frustrations. C'est inévitable, mais elle va encore une fois faire des heureux et il faut tenter sa chance.
Les contours de la cérémonie d'ouverture sur la Seine continuent d'être discutés, la jauge de spectateurs fixée à 600 000 va-t-elle être revue à la baisse ? Sera-t-elle présentée au CIO en avril ?
T. E. : On a un plan de travail avec le Comité international olympique (CIO), mais aussi les parties prenantes françaises, pour imaginer cette cérémonie qui doit faire date. On a envie de montrer le meilleur de la France. On s'est fixé comme premier objectif le mois d'avril pour avoir ce temps de travail avec le CIO, la mairie de Paris, l'Etat et l'ensemble des acteurs pour continuer à avancer. La réussite de cette cérémonie est un défi collectif. On est encore à 500 jours, il reste du temps pour affiner ces jauges, et l'organisation logistique de cette cérémonie d'ouverture. Il n'y a pas d'infaisabilité, c'est ça qui est important, mais il reste encore des adaptations à mener. C'est normal et je pense qu'il y en aura beaucoup entre maintenant et le 26 juillet 2024.
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Comment voyez-vous évoluer la question de la présence ou non d'athlètes russes aux JO de Paris ?
T. E. : D'abord, face à cette situation tragique aujourd'hui, la priorité n'est pas Paris 2024 mais comment la situation peut se régler rapidement et comment on peut soutenir le mieux possible le peuple ukrainien, les athlètes ukrainiens. Les fédérations internationales sont en train d'affiner leurs qualifications, pour savoir si les athlètes russes ou biélorusses seront autorisés à participer à ces compétitions de qualifications. Et ensuite le CIO, en fonction de ce qu'auront fait les fédérations internationales, même si des athlètes russes ou biélorusses s'étaient qualifiés, pourra dire s'il les accepte ou non à participer à ces Jeux. Cette décision n'est pas prise. Et Paris 2024 n'est pas en position de décider.
Evoquez-vous ce sujet avec le président de la République Emmanuel Macron ?
T. E. : Bien sûr qu'il y a des échanges entre nous et le président de la Republique, entre le président et le CIO qui peut partager sa décision, et encore une fois c'est bien le CIO qui a le dernier mot.
Allez-vous participer au déjeuner qui se tient mardi à l'Elysée avec les entreprises partenaires des JO ?
T. E. : C'est important pour moi de partager ce J-500 avec les entreprises qui vont financer l'organisation des JO. Notre modèle s'appuie à 96% sur de l'argent privé et les partenaires financent pour plus d'un tiers le budget du Cojo. Le président a accepté de nous recevoir à l'Elysée pour partager l'ambition autour de ce projet, remercier ces entreprises qui s'engagent pour la réussite de Paris 2024. On est à trente partenaires, avec Arcelor Mittal (qui va fabriquer les torches et les vasques olympiques et paralympiques, ndlr) et Lyreco qui rejoignent l'aventure cette semaine.
Comment le comité d'organisation trouve-t-il sa place au milieu de tous les acteurs, entre le CIO, l'Etat, les fédérations, les élus...?
T. E. : Organiser les Jeux, c'est un vrai défi, c'est complexe. Mon rôle c'est de faire en sorte que chacun de ces acteurs continuent à avancer pour que tout le monde converge vers la réussite de Paris 2024. On doit accueillir les remarques des uns et des autres, trouver des compromis en permanence pour faire avancer ce beau bateau qu'est Paris 2024 ! Je suis convaincu que la France a tous les atouts pour organiser de grands Jeux !
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