Pétanque, eSport, billard, squash : Quels nouveaux sports pour 2024 ?

Laurent Vergne

Mis à jour 14/09/2017 à 11:52 GMT+2

JO PARIS 2024 – Parmi les innombrables chantiers que devra gérer la capitale française dans les années à venir, va figurer le dossier des nouveaux sports. La France sera force de proposition auprès du CIO. De nombreuses disciplines frappent à la porte, comme la pétanque ou encore l'eSport.

Pétanque, eSport, billard, nouveaux sports olympiques en 2024

Crédit: Eurosport

Les Jeux à Paris, c'est déjà demain. Pour les sportifs français concernés, cet horizon d'exception va rythmer les prochaines années, à l'entraînement comme en compétition. Puis il y a tous ceux qui rêvent d'être de la fête olympique, mais dont la présence est aujourd'hui suspendue à l'introduction de leur sport au programme olympique. Ce sera un des enjeux des quatre années à venir : quelles disciplines ajouter au menu à Paris en 2024, sachant que le Comité olympique français aura le loisir de proposer au C.I.O. quels sports il souhaite ajouter à "ses" Jeux.
La nouvelle feuille de route stratégique du C.I.O. élaborée en 2014 laisse une certaine souplesse aux comités d’organisation en leur donnant la possibilité de proposer de nouveaux sports pour leur édition des Jeux. Ainsi, Tokyo avait proposé pour 2020 cinq nouveaux sports, qui ont tous été validés par le C.I.O. un an plus tard. Le baseball (et softball) fera ainsi son retour, alors que le surf, l'escalade, le karaté et le skateboard découvriront la grand-messe olympique.
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Les Français lors des championnats du monde de surf.

Crédit: Getty Images

Masseglia : "Avant de statuer sur quoi que ce soit, il faudra attendre les Jeux de Tokyo"

Paris va donc devoir se pencher sur les sports qu'elle souhaite ajouter pour 2024, en privilégiant des sports populaires et largement pratiqués en France, comme Tokyo l'avait fait, par exemple, avec le baseball. Toutefois, il n'est pas possible de faire n'importe quoi. Car si le C.I.O. a levé dans sa réforme le numerus clausus sur la limitation à 28 sports, il souhaite stabiliser le nombre de participants autour de 10 500. Une parité entre hommes et femmes doit également être respectée. En matière d'infrastructures, les sports rajoutés au programme ne doivent pas non plus faire exploser les coûts. Ils doivent donc pouvoir se greffer à moindre frais au plan de bataille déjà établi.
En fonction de ses critères, la France devra donc effectuer des propositions au C.I.O. Beaucoup de fédérations se tiennent prêtes et ont même d'ores et déjà commencé à manifester leur désir de figurer au programme pour 2024. C'est le cas du squash, très déçu déjà d'avoir été dans les derniers sports recalés en 2020. Une discipline dans laquelle la France est compétitive au plus haut niveau. Mais d'autres sports vont candidater, comme l'a expliqué Denis Masseglia, le patron du CNOSF. "Il y a des sports de tradition française qui frappent à la porte comme le billard et la pétanque mais aussi le squash et le ski nautique", a-t-il expliqué ce week-end.
"Nous aurons jusqu'en 2021 pour décider quels seront les sports additionnels, a rappelé Denis Masseglia. Mais avant de statuer sur quoi que ce soit, il faudra attendre les Jeux de Tokyo". Car les cinq sports ajoutés pour 2020 n'ont pour l'instant aucune garantie de rester au programme au-delà de Tokyo. Ajouter de nouveaux sports pour 2024 impliquera donc de trancher dans le vif ailleurs. Pour les nouveaux candidats, il va donc falloir convaincre et les places seront chères. La "campagne" a d'ailleurs clairement commencé.

Thomas Bach réservé sur l'eSport

La Fédération française de pétanque a ainsi créé un site internet pour promouvoir sa candidature pour Paris 2024. "La pétanque est devenue un sport de haut niveau, plaidait ainsi le mois dernier son président, Michel Desbois. Cela ne s'est pas fait en un jour mais en quinze ans. Il faut désormais passer une étape supplémentaire. Il y a quinze ans en arrière, nous n'avions pas la structure suffisante pour pérenniser notre candidature." Aujourd'hui, la pétanque revendique autour de 300 000 licenciés en France, soit autant que l'athlétisme.
D'autres disciplines rêvent aussi de profiter du gigantesque effet de loupe de la quinzaine olympique. Y compris certaines qui sont encore toutes jeunes. Comme l'eSport, dont les représentants ne cachent pas leur ambition. Tony Estanguet, le co-président du Comité de candidature, qui ne manquera pas de jouer un rôle majeur dans la préparation des J.O., n'a pas fermé la porte. D'autant que l'eSport répond à un critère majeur du C.I.O. dans le choix des nouveaux sports : ils doivent aussi être le plus populaire possible auprès des jeunes.
"Je ne veux pas dire non comme ça, d'un revers de main", a évoqué Estanguet.
Mais Thomas Bach, le président du C.I.O., s'était montré beaucoup plus réservé en début d'année. "Il n'est pas sûr à 100% que l'eSport soit un sport de haut niveau et qu'il réponde aux valeurs de l'Olympisme et du sport", avait-il avancé. Reste à savoir si, d'ici 2021, son image aura évolué. D'ici là, les amoureux de la pétanque, du squash, de l'eSport et des autres sports qui lorgnent les Jeux ont quatre ans pour rêver.
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