Paris et Los Angeles assurées d'organiser les J.O. d'été en 2024 ou 2028

Le secret de Polichinelle a été levé mardi à Lausanne. Sans surprise, les 78 membres du Comité international olympique ont validé à l'unanimité, à main levée, la proposition de la commission exécutive du CIO sur la double attribution des Jeux d'été de 2024 et 2028. En conséquence, Paris et Los Angeles, seules candidates, sont assurées d'organiser une de ces deux éditions des J.O. d'été. A l'issue de ce vote, Anne Hidalgo, maire de Paris, et son homologue de Los Angeles, Eric Garcetti, sont montés à la tribune pour dire "merci" de concert.

Sans la dramaturgie des précédents votes, comme celui de 2005 qui avait vu Trafalgar Square exploser de joie quand le public réuni à l'Hôtel de Ville à Paris restait sous le choc de sa défaite face à Londres pour les Jeux 2012, cet accord en coulisses se veut donc gagnant-gagnant-gagnant pour les candidatures française et américaine, ainsi que pour le CIO, inquiet devant la pénurie de candidats.

Il reste maintenant à déterminer quelle vielle organisera les Jeux de 2024 et ceux de 2028. Le CIO et les deux villes vont tenter de trouver un accord "tripartite" pour décider de l'ordre d'attribution. Si elles trouvent un terrain d'entente, la session extraordinaire de Lima, le 13 septembre prochain, n'aura plus qu'à entériner définitivement cet accord. En revanche, si Paris et Los Angeles refusent de céder la place pour 2024, les membres du CIO trancheront à Lima. Mais dans le pire des cas, Paris accueillera donc les Jeux en 2028.

La capitale française semble tenir la corde pour 2024. Elle a en tout cas moins entrouvert la porte à 2028 que sa rivale californienne. Un porte-parole de Los Angeles a même évoqué à propos de 2028 un "better deal" ("une meilleure affaire"), dans la mesure où la contribution garantie par le CIO augmentera mécaniquement. Celle-ci devrait en effet atteindre 1,7 milliard de dollars pour 2024 et serait augmentée de 100 à 200 millions pour l'édition suivante.

Mardi matin, en amont de cette décision qui marque une rupture dans le processus d'attribution des Jeux, les deux villes candidates avaient, presque comme si de rien n'était, passé leur grand oral pour présenter leur dossier. La candidature parisienne a notamment été emmenée par Emmanuel Macron, présent à Lausanne contrairement à son homologue américain Donald Trump, qui a toutefois publié un tweet de soutien. Dans son discours, le président français a déclaré qu'après trois candidatures malheureuses, la France "était prête pour les Jeux". "Elle les attend", a-t-il ajouté. Elle les aura.