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JO 2018 : le sort de la Russie entre les mains du CIO

ParAFP

Mis à jour 04/12/2017 à 13:16 GMT+1

C'est mardi que le CIO va décider du sort de la Russie aux Jeux Olympiques 2018. Le Comité International Olympique fait face à un cas épineux après les accusations de dopage institutionnalisé lors des JO de Sotchi en 2014.

Thomas Bach

Crédit: Getty Images

La Russie, accusée de dopage institutionnalisé lors des JO de Sotchi en 2014, va-t-elle être exclue des prochains Jeux d'hiver à Pyeongchang ? La décision, lourde de conséquences, sera prise mardi par le Comité international olympique réuni à Lausanne. Vladimir Poutine a prévenu: "Il y a deux options: forcer la Russie à participer sous drapeau neutre ou ne pas l'autoriser du tout aux Jeux Olympiques". "Les deux constituent une humiliation pour le pays", estime le président russe pour qui cela "ferait du mal au mouvement olympique".
Au sein d'un mouvement olympique où historiquement le poids de la Russie a toujours été conséquent, Thomas Bach, patron du CIO, peut-il être sensible à de tels avertissements ? Les 14 membres de la Commission exécutive, le gouvernement du CIO, prendront leur décision mardi après-midi. M. Bach l'annoncera lors d'une conférence de presse prévue à 18h30.
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Vladimir Poutine lors d'un Congrès à Moscou le 5 novembre 2015

Crédit: Panoramic

Une délégation du Comité olympique russe, conduite par son président Alexander Zhukov, membre du CIO, et composée de Vitaly Smirnov, patron de la commision antidopage et de la double championne du monde de patinage artistique Evgenia Medvedeva, prendra la parole au début de la réunion "et aura ainsi l'opportunité de faire entendre ses arguments", a indiqué un porte-parole du CIO.
A la vue des conclusions accablantes du rapport McLaren qui a mis en lumière un dopage d'Etat en Russie, deux options s'offrent de fait au CIO.
  • La première: une interdiction totale de participation aux JO, comme l'avait décidé le Comité international paralympique avant les JO de Rio... contrairement au CIO.
  • La deuxième: autoriser les sportifs russes "propres" à participer sous drapeau neutre, ce que Moscou ne souhaite pas. C'est ce qu'avait décidé le CIO pour Rio. Le CIO pourrait alors laisser à chacune des 7 fédérations de sports d'hiver le soin d'autoriser certains sportifs jugés "propres" à participer.

De nombreux cartons jaunes

Depuis quelques semaines, de nombreux cartons jaunes ont été brandis contre la Russie, qui augurent peut-être d'un carton rouge. Le 16 novembre, l'Agence mondiale antidopage (AMA) a maintenu la suspension de l'agence russe antidopage (Rusada) prononcée en novembre 2015. L'AMA attend toujours une reconnaissance claire par Moscou des conclusions du rapport McLaren. A cela s'ajoutent les nombreuses disqualifications prononcées par la Commission présidée par le Suisse Denis Oswald, membre de la Commission exécutive du CIO, et qui a entendu les sportifs impliqués dans le dopage organisé en vigueur à Sotchi 2014.
A ce jour, 25 sportifs russes ont été disqualifiés de ces JO de Sotchi, parmi lesquels le double médaillé d'or en bobsleigh (à 2 et à 4) Aleksandr Zubkov ou le fondeur Alexander Legkov, champion olympique du 50 km, l'épreuve reine du ski de fond. Résultat, la Russie, qui était sortie grande triomphatrice de ces Jeux dispendieux, pièce maîtresse du "softpower" développé par Poutine, a cédé sa première place au classement des médailles: la Russie a perdu au total un tiers de ses médailles, soit 11 sur 33, dont quatre titres.
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Alexander Legkov

Crédit: Getty Images

Les tensions dans la péninsule

Autre sujet de préoccupation pour le CIO autour ces Jeux de Pyeongchang décidément nés sous une étoile incertaine: les tensions géopolitiques dans la région résultant des tirs de missiles successifs de la Corée du Nord, dont la frontière se trouve à 80 km du site des Jeux. Dernier tir en date, celui mercredi d'un missile balistique intercontinental. Le ministre sud-coréen de l'Unification Cho Myoung-Gyon a dit craindre que la Corée du Nord ne porte un "coup fatal" aux JO d'hiver de Pyeongchang en tirant par exemple un nouveau missile avant leur ouverture le 9 février.
Alors qu'une traditionnelle trêve olympique a été signée le 13 novembre sous l'égide de l'ONU, le CIO qui a répété inlassablement qu'il n'existe "pas de plan-B", reste "en contact permanent avec le gouvernement sud-coréen" dont "la position concernant la sécurité durant les Jeux de Pyeongchang n'a pas changé". Les fédérations de sport d'hiver comme la Fédération internationale de biathlon (IBU) assurent de leur côté avoir "la certitude que le CIO suit la situation de près et agira en fonction". Pour autant, dans un communiqué à l'AFP, l'IBU ajoute qu'elle "fera de la sécurité de ses athlètes sa priorité absolue à tout moment".
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