Menace de fermeture sur les sites des JO de Rio

ParAFP

Publié 16/01/2020 à 22:54 GMT+1

L'avenir des installations olympiques des Jeux de Rio 2016 restait en suspens jeudi, après que la justice eut ordonné leur fermeture, jusqu'à la présentation par la municipalité des certificats de sécurité pour leur fonctionnement.

La cérémonie d'ouverture des JO de Rio, c'est aussi un dispositif de sécurité XXL dans et autour du Maracana avec les forces spéciales brésiliennes

Crédit: AFP

La mairie a annoncé qu'elle ferait appel de la décision annoncée mercredi. Dans sa décision consultée par l'AFP, le juge répond favorablement à une demande du parquet fédéral de Rio d'interdire la tenue d'évènements dans les installations olympiques jusqu'à ce que la mairie présente les certificats. Le juge explique avoir pris cette décision "pour préserver la sécurité de la population", car des "spectacles et concerts" y sont régulièrement organisés.
Le Parc olympique de Rio a notamment accueilli fin septembre le méga festival Rock in Rio, qui a réuni plus de 700 000 personnes sur sept jours de concerts. "Cette situation, provoquée par des sites abîmés par le manque de surveillance et par la présence de milliers de personnes, peut conduire à des tragédies", a écrit le magistrat. Le procureur Leandro Mitidieri, en charge de l'affaire au Parquet fédéral de Rio, a notamment pointé du doigt le fait que les installations n'aient jamais obtenu les licences en bonne et due forme qui auraient dû être délivrées dès la fin du chantier.

"Une succession de licences provisoires"

"Il n'y a eu qu'une succession de licences provisoires. Ce n'est pas possible que cette situation perdure depuis plus de trois ans", a affirmé le procureur jeudi lors d'une conférence de presse. "Il faut en finir avec cette culture qui fait qu'on peut laisser fonctionner des installations de façon précaire, avec des licences provisoires, jusqu'à ce qu'il y ait une tragédie", a-t-il ajouté. Le procureur faisait allusion à la mort en février 2019 de dix jeunes joueurs du centre de formation du club de football Flamengo lors de l'incendie de logements préfabriqués.
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La vasque olympique des JO de Rio 2016

Crédit: AFP

Leondro Mitidieri a également cité un rapport du ministère des Sports dressant une liste de "1 500 vices de constructions" des installations olympiques. "Il y a notamment des fuites d'eau dans le court central de tennis, mais aussi des problèmes au niveau du toit du vélodrome, qui était censé être bâti avec un matériau non inflammable et a pris le feu deux fois", a-t-il rappelé. Les infrastructures des Jeux de 2016, les premiers jamais tenus en Amérique du Sud, avaient été vivement critiquées pour leur coût faramineux, environ 12,5 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros), et les scandales de corruption ayant entouré les chantiers.
Selon le parquet, l'entité fédérale responsable de la gestion des infrastructures des Jeux a "disparu en juin dernier, ce qui a contribué à l'état d'abandon des locaux, avec des vols de matériel et de câbles électriques". La mesure touche notamment le Parc olympique de Barra da Tijuca, poumon des JO 2016 dans un quartier touristique de l'ouest de Rio où se trouvent entre autres les arènes multisports, le centre de tennis et le vélodrome.
Elle concerne également la région de Deodoro, quartier populaire à 40 kilomètres au nord de Copacabana qui avait accueilli des disciplines comme l'équitation, le rugby, le hockey sur gazon et le canoë-kayak.
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