Rétro JO: Squaw Valley 60

Les organisateurs se demandent encore comment les Jeux de Squaw Valley ont pu avoir lieu. Aménagée de toutes pièces sur les conseils d'Emile Allais, la station américaine semble perdue au fond d'une vallée californienne. L'expression "in the middle of nowhere" (au milieu de nulle part) semble avoir été inventée pour caractériser Squaw Valley.

Les Jeux ont bien lieu mais font rapidement l'objet d'une controverse. Puisque seulement neuf pays manifestent l'envie de participer à l'épreuve de bobsleigh, le comité d'organisation refuse de construire une piste pour la course. Pour la première et la seule fois de l'histoire, le bobsleigh n'est pas inscrit au programme olympique.

A l'inverse, le biathlon fait son apparition et se voit rajouter à celui-ci. Le Suédois Klas Lestander s'illustre le premier. Autre nouveauté, les femmes sont autorisées à prendre part aux épreuves de patinage de vitesse. L'un des hauts faits de ces JO de 1960 restent la victoire inattendue de l'équipe américaine de hockey qui bat successivement le Canada et l'URSS.

Nombre de nations : 30
Nombre de participants : 665 (144 femmes et 521 hommes)
Nombre d'épreuves : 27
Dates : Du 18 au 28 février 1960
Pays le plus médaillé : URSS (21 dont 7 or)
Nombre de médaille française: 3
Ouverture officielle : Richard Nixon
Serment : Carol Heiss

En 1955, la candidature de Squaw Valley fait sourire, puisque la station n'existe pas. Lorsque Alexandre Crushing propose au CIO cette ville comme possible organisateur, il est l'unique habitant et seul propriétaire de l'endroit situé à 300km de San Francisco.

De 820 en 1956, le nombre d'athlètes est passé à 665. Cette baisse est expliquée par le fait que les pays européens, rebutés par la distance, ont engagé moins de représentants que les éditions précédentes.

1960 marque l'entrée de l'Afrique du Sud lors de Jeux Olympiques d'hiver. Exclue quelques années plus tard en raison de sa politique d'apartheid, elle ne retrouver les Jeux d'hiver qu'en 1994 à Lillehammer.

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Le Russe avait été l'homme des Jeux de Cortina d'Ampezzo en remportant deux médailles d'or. Quatre ans plus tard, il récidive et marque l'histoire du patinage de vitesse olympique. En finale du 500 m, il surclasse tous ses adversaires et décroche l'or et se permet le luxe d'égaler son propre record du monde.

Deux jours après, il remporte une nouvelle médaille d'or sur le 1 500, partageant ce titre avec le Norvégien Roald Aas. Quatre ans plus tard en 1964, à Innsbruck, il s'aligne sur 500m et se pare d'argent. Il fait sa dernière apparition en 1968, aux Jeux de Grenoble, alors qu'il a 37 ans. Il échoue à un centième de seconde de la médaille de bronze, finissant quatrième pour la dernière épreuve de sa carrière.

Veikko Hakulinen (ski de fond, Finlande)

Après avoir remporté deux médailles d'or, Veikko Hakulinen (35 ans) va signer son plus bel exploit lors du relais. Dernier relayeur de l'équipe finlandaise, il compte 20 secondes de retard sur le Norvégien Hakon Brusveen, médaillé d'or sur 15 km. A deux kilomètres de l'arrivée, il passe devant Brusveen. A 100m de l'arrivée, le Norvégien est repassé en tête. Hakulinen puise dans ses dernières ressources pour remporter la victoire... d'un mètre.

Un peu plus tôt lors de ces JO, après être parti doucement, il avait fini sixième du 30 km, puis troisième du 15km. Après son exploit sur le relais, il s'aligne sur le 50 km, et se pare de la médaille d'argent, sa septième de sa carrière olympique (3 d'or, 3 d'argent et une de bronze)

Jean Vuarnet (Ski alpin, descente)

Après deux Olympiades (1952 et 1956) ratées, où la France n'a récolté aucune médaille, Jean Vuarnet et Adrien Duvillard portent sur leurs épaules les espoirs tricolores en 1960. Jean Vuarnet, Savoyard d'adoption mais né à Tunis, s'élance lors de la descente avec la conviction qu'il peut s'imposer. Ambitieux, le skieur a reconnu la piste, mètre par mètre, quelques jours auparavant. Mais il se détache des autres concurrents grâce à un autre détail, d'importance. Il bénéficie de skis métalliques, mis au point spécialement pour lui par un fabricant français.

Il marque également ces Jeux de Squaw Valley grâce à sa position dite "de l'oeuf", qui lui permet de mieux pénétrer dans l'air. Il remporte la descente olympique devant l'Allemand Hans-Peter Lanig et le Français Guy Périllat, également équipé de skis métalliques. Il succède à Henri Oreiller, douze ans plus tard et impose une technique nouvelle au monde du ski alpin.

Guy Périllat (Ski alpin, descente)

Sa médaille permet à la France de faire un doublé sur la descente.

Charles Bozon (Ski alpin, slalom)

Ex aequo avec l'Autrichien Ernst Hinterseer, Bozon décroche le bronze.