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Championne du monde pour la 4e fois, Clarisse Agbegnenou entre dans l'histoire du judo français

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/08/2019 à 15:21 GMT+2

MONDIAUX - Clarisse Agbegnenou est devenue ce mercredi, à Tokyo, championne du monde pour la quatrième fois dans la catégorie des moins de 63 kilos. La Francilienne est désormais la judokate tricolore la plus titrée de l'histoire devant Décosse, Emane et Deydier et leurs trois titres.

Clarisse Agbegnenou

Crédit: Getty Images

Plus de sept minutes d'un Golden score haletant dans lequel elle est passée proche de la catastrophe n'ont pas suffit pour faire flancher Clarisse Agbegnenou. La vice-championne olympique 2016 et quadruple championne d'Europe, N.1 mondiale et invaincue depuis vingt mois, a dominé la Japonaise Miku Tashiro, N.3 mondiale, au bout du bout du suspense pour s'offrir sa quatrième couronne mondiale. Un moment historique puisqu'avec ce nouveau titre, Agbegnenou devient la seule judokate française avec quatre titres mondiales au compteur, mieux que Gévrise Émane, Lucie Décosse et Brigitte Deydier (trois titres chacune).

Une finale épique

Agbegnenou a écrit l'histoire du judo français, et avec la manière. La finale face à Miku Tashiro, la vice-championne du monde sortante, a été un duel harassant, irrespirable et extraordinaire par son intensité : pénalisée deux fois, contre une pour son adversaire nippone, la Française a fini par faire tomber son adversaire après plus de sept minutes dans le golden score, la prolongation après les quatre minutes réglementaires de combat, pour s'imposer par waza-ari. Ce qui lui a immédiatement arraché - comme à Tashiro - des larmes.
"Ça a été très, très dur, je suis tellement contente de l'avoir fait. Je suis toujours celle qui est attendue, et là, j'y suis vraiment allée avec mes tripes, au bout du bout", a déclaré Agbegnenou après le combat, sourire aux lèvres. "Les sept minutes de golden score, je vais m'en rappeler toute ma vie. Tashiro, je l'attends, je l'attendais et je l'attendrai. Aux Jeux, je sais à quoi m'attendre, c'est bien d'avoir une bonne préparation comme ça, surtout mentalement", a-t-elle poursuivi. "J'ai réussi à aller la chercher alors que c'était dur, que je sais qu'on attend juste de me hacher la tête. Mais je ne lâche pas même quand c'est dur, la quatrième (étoile), je ne l'ai pas volée, je suis fière de moi."
Des larmes qui en disent long sur tout ce que la Française a pu traverser durant son combat. Car jusque-là, Agbegnenou s'était baladée. En début de journée, la judokate française avait rallié en trombe les demi-finales : elle avait expédié deux de ses premiers combats en moins de quinze secondes (contre Schlesinger et Liao), et le troisième en à peine plus d'une minute (contre Awiti Alcaraz).
Au quatrième jour de compétition dans l'illustre Nippon Budokan, Agbegnenou offre au passage à l'équipe de France sa première médaille de la semaine tokyoïte. Depuis son revers en finale olympique il y a trois ans, la combattante française a raflé tout ce qui compte ou presque : or mondial en 2017, 2018 et 2019, et or européen en 2018 et 2019. Seul celui millésimé 2017 lui a échappé, à cause d'une blessure survenue en cours de compétition.
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Clarisse Agbegnenou face à la Japonaise Miku Tashiro en finale des championnats du monde 2019 de Tokyo

Crédit: Getty Images

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