Grand Slam de Paris - Audrey Tcheuméo seule en or, Emilie Andéol sur le podium

La championne olympique Emilie Andéol, qui se bat pour apprendre à gérer son nouveau statut, n'a pas sombré sous la pression dimanche, et a décroché la médaille de bronze lors du Grand Slam de Paris, traditionnel rendez-vous majeur du début de saison.

Au total, les judokas français ont raflé onze médailles ce week-end. Parmi cette collection, une seule en or, obtenue par la vice-championne olympique des moins de 78 kg, Audrey Tcheuméo.

Pour Andéol (+78 kg), qui se savait attendue à la fois par le public de Bercy et par ses adversaires, cette médaille de bronze a "très bon goût". Car si l'on en croit la judoka, hyper émotive et particulièrement sujette au stress, elle était loin d'être gagnée.

"C'est super d'être championne olympique, mais avoir ce dossard sur le dos, ça met une pression de malade", avoue-t-elle. "Une fois sur le tapis ça va, mais pour y venir, c'est compliqué, il faut me pousser."

"Au début de la compétition, je me suis dit : 'Ça le fait pas si tu perds au premier tour, t'imagines, tu seras la seule championne olympique de ce tournoi qui fait premier tour'", raconte-t-elle. Ses deux premiers combats de la journée, arrachés au golden score, c'est "au mental et à l'expérience" qu'Andéol estime les avoir gagnés. En demi-finale, à l'inverse, elle a été cueillie à froid par la prometteuse Japonaise Sarah Asahina (20 ans). Mais elle a su ensuite reprendre ses esprits pour s'offrir la médaille de bronze.

Le seul titre de ce week-end parisien pour l'équipe de France a été apporté par Audrey Tcheuméo. Si elle s'était montrée intraitable pour rallier la finale, à l'image de sa demi-finale expédiée en tout juste 24 secondes, elle a dû batailler pendant plus de huit minutes dans une finale "stratégique" face à la Japonaise Ruika Sato, battue aux pénalités. Sur le podium, Tcheuméo était accompagnée par Sama Hawa Camara, montée sur la troisième marche.

L'expérience a en revanche tourné court pour la toute jeune Romane Dicko (+78 kg), battue dès son premier combat alors qu'elle découvrait le tournoi de Paris, du haut de ses 17 ans.

Au lendemain d'un samedi sans même un podium, les Bleus, privés du double champion olympique Teddy Riner, ont eux relevé la tête. Cyrille Maret (-100 kg), médaillé de bronze olympique à Rio, n'a pas réussi à s'imposer pour la quatrième année consécutive à Bercy. Mais il peut se consoler avec la médaille d'argent. Comme Axel Clerget en moins de 90 kg.

Satisfaction enfin pour Baptiste Pierre et Pape Doudou Ndiaye, tous les deux médaillés de bronze en moins de 81 kg, pour leur première participation au prestigieux tournoi parisien.