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Emane : "Un peu de folie"

ParAFP

Mis à jour 26/08/2011 à 00:34 GMT+2

Gévrise Emane, sacrée championne du monde en -63 kg, jeudi à Paris, 4 ans après son 1er titre mondial en -70 kg, est devenue la 3e judokate de l'Histoire à être couronnée dans deux catégories différentes.

2011 championnat du monde Gevrise Emane

Crédit: AFP

Qu'avez-vous ressenti quand les arbitres vous ont attribué la victoire ?
GEVRISE EMANE : C'est énorme, magnifique, j'y croyais pas ! J'étais trop contente. Ce combat face à Ueno, c'était dur. Je savais qu'il ne fallait pas que je lâche et je n'ai pas lâché. Je ne pouvais plus rien dire ! Je n'avais que les yeux pour pleurer. Gagner à Paris, c'est énorme. Quand j'ai vu le Golden score, je me suis dit: 'là va falloir y aller'. Et quand tout le monde scande votre nom, c'est magnifique. Cette médaille a le goût du travail, de l'effort, du 'je ne lâche rien' et d'une grosse remise en question. Après Pékin, je n'étais pas bien. Je ne savais pas si je voulais remettre un kimono et avec Christian Chaumont, mon entraîneur de club (à Levallois), on a décidé de changer de catégorie et de se lancer un nouveau défi et d'aller chercher des titres dans cette nouvelle catégorie, par rapport aux Jeux surtout parce que c'est la seule médaille qui me manque aujourd'hui.
A quoi ressemble la Gévrise Emane de 2011 par rapport à celle de 2007 ?
G. E. : Elle est conquérante, encore plus, fois deux. Elle est folle ! Elle essaye de mettre un peu de folie dans ce qu'elle fait parce que Gévrise Emane est une fille très consciencieuse qui a du mal des fois à sortir du rang et ça me joue des tours. Il fallait que je mette un peu de folie dans ma tête, dans mon judo. Je pense que c'est un pari qui commence à marcher. Le judo, c'est une remise en question perpétuelle. On ne peut pas se reposer sur ses lauriers. Quand on le fait, on perd. Tout simplement. J'apprends aussi beaucoup sur moi-même. C'est important au-delà du fait d'être athlète de haut niveau mais en tant qu'être humain.
Vous êtes passée des moins de 70 kg au moins de 63 kg. Cette descente au poids a-t-elle aussi été un challenge ?
G. E. : Ca a été un challenge parce que je n'avais pas fait de régime. Il a fallu apprendre à associer les aliments, perdre du poids mais essayer d'arriver en forme le jour de la compétition. Tout ça c'était nouveau pour moi mais j'ai appris. Je suis allée voir une diététicienne-nutritionniste. Ca m'a permis de descendre au poids sans trop faire de yo-yo.
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