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Tokyo 2020 - Luka Mkheidze : "Ce qui me donnait envie de me battre et de ne pas lâcher, c'est aussi mon parcours"

Enzo Guerini

Mis à jour 24/07/2021 à 16:22 GMT+2

TOKYO 2020 – Luka Mkheidze a débloqué le compteur des athlètes français à Tokyo, samedi, après avoir décroché la médaille de bronze chez les -60 kilos. Réfugié politique après avoir quitté la Georgie en 2009, le judoka a une histoire et un parcours hors du commun. Et il n’a pas pu contenir ses larmes après sa victoire face au Sud-Coréen Kim Won Jin, samedi.

Luka Mkheidze

Crédit: Getty Images

3 minutes et 15 secondes dans le Golden Score. L’arbitre du combat entre Kim Won Jin et Luka Mkheidze inflige une troisième pénalité au Sud-Coréen, synonyme de victoire pour le Tricolore. Impossible pour le judoka de cacher son émotion : dès la sentence tombée et la victoire actée, les larmes de joie coulent sur le visage de Mkheidze, à genoux et poings serrés sur le tatami de Tokyo.
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Une ultime pénalité pour une joie intense : comment Mkheidze a décroché le bronze

De 2010 à 2014, le jeune réfugié devenu champion de France

Et le judoka a de quoi être fier. Avec cette médaille de bronze décrochée samedi, il a mis un terme à une triste série côté tricolore lors des Jeux Olympiques : c’est la première fois depuis les JO d’Athènes en 2004 que la délégation française monte sur un podium dès la première journée du tournoi.
Surtout, Luka Mkheidze a décroché la première médaille olympique de sa carrière. Un moment phare dans la vie de tout sportif, forcément. Mais, pour le judoka français, cette consécration a une saveur particulière, tant son parcours a été semé d’embûches et de moments difficiles à vivre. D’origine géorgienne, Mkheidze a quitté son pays natal en 2009 pour fuir la guerre d'Ossétie du Sud et rejoindre la France en 2010. Il avait alors 13 ans. Quatre ans plus tard, il est devenu champion de France juniors de judo, avant d’être naturalisé l’année suivante.
Une fois arrivé en France, j'ai rencontré d'autres personnes, j'ai des amis et de la famille. C'est aussi pour eux que je me bats.
Cette enfance difficile a façonné le sportif qu’est Luka Mkheidze aujourd’hui. "Ce qui me donnait envie de me battre et de ne pas lâcher, c'est aussi mon parcours." a commenté le judoka au micro de France Télévisions samedi, très ému. "J'ai dû laisser ma famille en Géorgie. Une fois arrivé en France, j'ai rencontré d'autres personnes, j'ai des amis et de la famille. C'est aussi pour eux que je me bats."
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Mkheidze : "Je pense à ce moment depuis que je suis tout petit"

Le judoka, qui n’était initialement pas qualifié pour les Jeux Olympiques prévus en 2020, a "profité" du report pour pouvoir se qualifier, comme il a rappelé au micro de France Télévisions samedi : "En 2020, ce n'était pas gagné pour moi. Je ne devais pas aller aux JO, mais ce report m'a laissé une chance de me qualifier. Je ne réalise pas encore que j'ai réussi à décrocher cette médaille de bronze." Et il s'est également montré très reconnaissant envers les Français qui l’ont soutenu pendant son combat : "Merci aux supporters, je les entendais. C'est aussi ça qui m'a motivé à chaque fois à me relever et à continuer à attaquer, parce que je savais qu'ils étaient derrière moi."
En obtenant sa première médaille olympique, Luka Mkheidze a lancé la quinzaine de la délégation française. Et, par la même occasion, a mis fin à une disette tricolore de 17 ans sur les premières journées des JO. Ce 24 juillet 2021, le natif de Tbilissi risque de s’en souvenir longtemps.
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Première cérémonie pour la France : Mkheidze a reçu sa médaille de bronze

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