Garat:"Un autre challenge"

S.G. : C'est vrai que c'est allé vite. Mais c'est un sport jeune donc c'est normal. Tous les sportifs que je côtoie aujourd'hui, ils ne sont pas beaucoup plus âgés que moi quand j'ai commencé. Les petits jeunes qui arrivent ont 17-18 ans et ils ont faim (rires). Ils sont super motivés.

S.G. : Je faisais déjà de la planche à voile. Depuis tout petit, je fais du wind surf. Avant de venir sur Montpellier, j'étais en région parisienne. A chaque fois qu'on était en vacances (NDLR : ses parents sont professeurs), on partait dans le Sud de la France ou de l'Europe avec mes parents en camping car pour faire de la planche. A Montpellier, c'était plus simple pour la pratique de ces sports. Concernant le kite, j'en voyais un peu sur les plages. J'avais envie d'essayer mais ça coûtait cher et ça n'était pas très accessible. Et puis j'ai rencontré en fac de sport à Montpellier une personne qui en faisait. Il m'a initié. C'est parti de là. J'ai arrêté la planche à voile du jour au lendemain quasiment...

S.G. : J'ai participé au 12e Mondial du Vent ce week-end à Leucate. Après celui-ci, j'ai un trip en camping-car de prévu probablement dans la région de Montpellier avec Fiat car j'ai intégré le Fiat Freestyle Team cette saison. On est quatre spécialistes du kite-surf à y participer. Après, je m'envole pour le Venezuela pour la deuxième étape de la Coupe du monde.

S.G. : Franchement pas terrible. Cela n'a pas très bien marché pour moi. C'était au Mexique au début du mois. Je suis passé sur un autre tour. Depuis le début de ma carrière, j'étais sur le KPWT qui est moins côté et qui n'a pas forcément la meilleure réputation. Désormais, j'évolue sur le PKRA.

S.G. : Il y a plus d'étapes sur le PKRA et c'est un tour qui est mieux fréquenté. C'est aussi mieux pour mon image. Cela sera difficile de gagner lors des premières étapes. Il y a un leader sur ce tour depuis quatre ans qui s'appelle Aaron Hadlow. Il est anglais et ce ne sera pas facile de le détrôner. Je n'ai pas choisi la facilité car j'aurais pu rester sur le KPWT. Mais vis à vis de mes sponsors, c'était plus intéressant de changer. Et puis, je voulais prouver que j'étais capable de passer à autre chose. C'est un autre challenge...

S.G. : C'est difficile. Cela dépend dans quelle discipline. En freestyle, cela paraît compliqué. Pourquoi pas en longue distance comme en voile. Mais la voile, c'est un peu "mal barrée" aux JO, non ? Le CIO ne veut pas l'enlever au programme des Jeux ? C'est compliqué la voile car ça coûte cher et puis c'est souvent excentré par rapport au site même des JO. C'est difficile d'avoir de la visibilité.

(Photos : Site officiel de Sébastien Garat)