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On refait le Grand Prix : Ça passe pour Marquez, ça casse pour Lorenzo

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 24/09/2018 à 10:28 GMT+2

GRAND PRIX D'ARAGON - Marc Marquez (Honda HRC) s'est mis en mode attaque dès le départ, au grand dam de Jorge Lorenzo (Ducati Team), dimanche. Et a carrément dégoupillé à mi-course pour aller chercher Andrea Dovizioso (Ducati Team). Un vrai plaisir !

Marc Marquez (Honda HRC) au Grand Prix d'Aragon 2018

Crédit: Getty Images

La note : 4/5

Un régal ! Lutte entre les Suzuki de Iannone et Rins, mano a mano entre la Honda de Marquez et la Ducati de Dovizioso au milieu avec Iannone en spectateur, l'Aprilia d'Espargaro à la fête, on a eu droit à une belle course de tactique et d'attaque. Lorenzo et les Yamaha ont juste manqué à l'appel.

Le vainqueur : Marc Marquez (Honda HRC)

Battu par Jorge Lorenzo et Andrea Dovizioso en qualification, l'Espagnol a fait un pari technique, le seul possible à ses yeux lui permettant de mettre fin à une série de trois victoires des Ducati officielles. "En me réveillant ce matin, je me suis dit 'OK, je veux prendre un risque, a-t-il expliqué. Au warm-up je ne me sentais pas très bien mais j'ai attaqué, chuté et commencé à réfléchir au pourquoi. J'ai parlé à mon chef mécanicien, Santi [Hernandez], aux techniciens, et je lui ai dit - et il a été à peu près d'accord tout de suite - 'Je veux prendre le "tendre" à l'arrière'. On a fait une grosse réunion avec le HRC car je n'avais pas passé ce pneu l'après-midi par forte température mais j'ai dit : 'Croyez-en celui-là, je peux le gérer.' "
Le "dur" pas adapté à son style de pilotage en entrée de virage fut l'ultime argument pour valider le pari. Prudent lors de la première moitié de la course, il est ensuite passé au harcèlement.
Sa tentative du tour 19, du virage n°12 au n°15, fut certainement trop gourmande. Mais elle n'a entamé ni sa détermination ni sa machine, capable de reprendre en un tour Andrea Iannone (Team Suzuki) et Andrea Dovizioso (Ducati Team).
Après un Grand Prix de Saint-Marin en gestionnaire de son propre aveu, il ne pouvait sans doute supporter l'idée d'assurer sur un circuit qui l'avait honoré jeudi d'un virage - le n°10 - à son nom. Trois victoires de suite à Alcaniz ça compte, et 72 points d'avance sur Andrea Dovizioso (Ducati Team) plus encore. A cinq Grands Prix de la fin du championnat du monde, on n'imagine pas perdre son titre de n°1 du MotoGP.

Le blessé : Jorge Lorenzo (Ducati Team)

Dans son orgueil et dans son pied. Le Majorquin n'aime pas les attaques brusques et le comportement de Marc Marquez au départ l'a pour le moins décontenancé.
"J'ai vu Marc plonger à la corde de façon très agressive et ne pas tourner, car on le voit finir dans la partie verte. Quand il m'a vu à l'extérieur, il a essayé de ne pas me laisser passer. Je n'avais d'autre possibilité qu'aller dans la partie sale. Comme nous étions très large, que d'autres arrivaient et que je ne voulais pas perdre cinq ou six places, j'ai gardé l'accélérateur ouvert." Une glissade et une violente reprise de grip plus tard, c'était le highside, la civière et une luxation d'un orteil.
Pas de quoi l'empêcher de courir normalement au prochain Grand Prix de Thaïlande, mais sûrement de quoi entretenir une petite rancœur. "Marc a détruit ma course et mon pied." Un peu exagéré, non ?

Le récompensé : Andrea Iannone (Team Suzuki)

On se demande comment "Joe le maniaque" a été capable de se discipliner dans cette frénésie. En se retenant d'attaquer pour préserver ses pneus. En ne faisant ensuite rien d'inconsidéré dans les roues de son coéquipier Alex Rins ni dans celles de la Honda de Marc Marquez et de celles de la Ducati d'Andrea Dovizioso au virage n°15, au tour 19. L'heure de la sagesse ?

Le performer : Aleix Espargaro (Aprilia Racing)

Après avoir signé son meilleur résultat de 2018, une sixième place comme en 2017 à Motorland Aragon, l'Espagnol a confié avoir eu un déclic récemment. "Lors de la dernière course, nous avons changé le chef mécanicien et nous avons commencé à travailler d'une façon différente dès les essais libres 1. Nous avons changé l'équilibre de la moto, en pensant plus à la course. Nous avons souffert en qualification, nous sommes partis de la 15e place, ce qui n'était pas ma position véritable car nous avons travaillé tout le week-end avec le réservoir plein et les pneus usés. Finalement, ça a payé." Et pas qu'un peu ! Il a laissé la Ducati GP18 de Danilo Petrucci et les quatre Yamaha derrière lui.

La bérézina : Yamaha

Valentino Rossi huitième et meilleur représentant de la firme, à six secondes de l'Aprilia d'Aleix Espargaro, le bilan est sans appel et le moral au plus bas, y compris chez l'Italien. L'électronique décriée depuis des mois, le moteur est aussi en cause. Avec Maverick Viñales, VR46 a peut-être fait un mauvais comme Suzuki l'avait fait l'an passé.
Chez Tech3, c'est plus clair : la M1 de Johann Zarco dans sa version 2016 a reçu sa dernière évolution en février dernier. Impossible de faire illusion.

La vidéo immanquable : MotoGP vs F1

Le point au Mondial Pilotes

1-Marc Marquez (Honda HRC) 246 points, 2-Andrea Dovizioso (Ducati Team) 174 pts, 3-Valentino Rossi (Yamaha Factory) 159 pts, 4-Jorge Lorenzo (Ducati Team) 130 pts, 5-Maverick Viñales (Yamaha Factory) 130 pts.

Le prochain rendez-vous : Grand Prix de Thaïlande

Il aura lieu les 5, 6 et 7 octobre sur le circuit de Buriram.
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