On refait le Grand Prix : Jorge Lorenzo (Ducati) les a tous rendus marteau !

La bataille en tête a été vite réglée et seul l'abandon de Dovizioso a fait bouger le Top 3, disponible dans sa version définitive dès le 9e tour. Petrux, Pedrosa et Crutchlow ont entretenu le suspense pour P4, pendant que les chutes se succédaient derrière.

A un tour près, il nous livrait un Grand Chelem ! Il n'a en effet précédé sur la ligne de chronométrage que par Marc Marquez (Honda HRC) à la fin du 1er des 24 tours, avant de tout croquer : pole position, victoire et meilleur tour en course.

Son succès du Mugello n'était donc pas un coup de chance, même si Montmelo partage des morceaux d'ADN avec le circuit toscan. Assen arrive et ça va être une histoire. Mais il ne faut pas oublier son commentaire post-pole position, lorsqu'il avait expliqué avoir trouvé la façon de relâcher les freins plutôt qu'avant pour garder beaucoup plus vitesse en virage. Là est son vrai style et c'est de cela qu'il avait tiré ses succès chez Yamaha.

Le championnat du monde ? Pas d'emballement : 66 points, c'est à peine plus de la moitié du capital de Marc Marquez (115).

La prolongation de son contrat était censée lui libérer l'esprit. Victime du contact Pedrosa/Lorenzo à Jerez, tombé tout seul comme un grand au Mans, l'Italien vient donc d'enregistrer son troisième abandon en quatre courses. Surtout, ce week-end, il n'a pas existé en qualification comme en course face à "Por Fuera". Une véritable cote d'alerte.

Oui, forcément, même si c'est facile de le dire maintenant. La firme de Borgo Panigale réalise surtout qu'elle s'est fait piéger par un marché des transferts qui exige depuis 2016 de prendre des décisions tôt dans la saison. Mais pour quelle raison a-t-elle cédé à cette tendance cette année, alors qu'elle avait la main sur les contrats de Jack Miller et Danilo Petrucci jusqu'à fin juin ? Elle était quasiment sûre d'être perdante dans l'histoire, car gérer un pilote partant pendant les deux tiers d'une saison s'avère toujours compliqué. Le cas Lorenzo montre qu'elle ne croyait pas aux énièmes modifications apportées à la GP18 n°99. L'histoire crée un précédent : elle prouve qu'un pilote peut toujours s'adapter à une Desmosedici.

7e à Jerez et au Mans, 8e au Mugello, 6e à Montmelo et battu à chaque fois par son leader, Valentino Rossi. #MV25 a perdu le mode d'emploi de la M1 et son ras-le-bol répété n'y change rien. Et sa méthode du gratte-point - il est le seul avec Danilo Petrucci abonné aux points en 2018 - n'y change rien non plus. Il reste n°3 mondial mais le plus terrible est qu'on a l'impression que la solution ne viendra pas de lui.

Il n'a pas transformé ses bonnes sensations des tests en perf en qualification ni même en course, comme Valentino Rossi sait le faire. Le "medium" arrière lui a permis de bien finir, mais pas de gagner son duel pour P6 avec Maverick Viñales. La séquence Mugello - Montmelo refermée, Assen lui offrira sûrement de quoi se refaire.

Remercié par le HRC, son avenir en suspense, le jockey espagnol a fait preuve d'une sacrée force de caractère pour aller chercher P5.

Comme le nombre de points de Jorge Lorenzo et Andrea Dovizioso au championnat. Avec priorité au Marjorquin pour P6 au nombre de victoires (2 contre 1).

1-Marc Marquez (Honda HRC) 115 pts, 2-Valentino Rossi (Yamaha Factory) 88 pts, 3-Maverick Viñales (Yamaha Factory) 77 pts, 4-Johann Zarco (Yamaha Tech3) 73 pts, 5-Danilo Petrucci (Ducati Pramac) 71 pts