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MOTOGP - Maverick Viñales (Yamaha Factory), favori au Qatar... et pour le titre ? Pas si vite

Julien Pereira

Mis à jour 25/03/2017 à 14:36 GMT+1

GRAND PRIX DU QATAR - Son nom est sur toutes les lèvres. Auteur d'une pré-saison marquante et d'essais qatariens prometteurs, Maverick Viñales (Yamaha Factory) a vite hérité du statut de favori. Trop vite, peut-être.

Maverick Viñales (Yamaha Factory) candidat au titre, mais pas encore favori - Grand Prix du Qatar 2017

Crédit: Yamaha MotoGP

Il n'a pas laissé à ses rivaux le temps d'en douter. Époustouflant aux quatre coins de la planète, aux moments où le plateau MotoGP prenait ses marques lors des essais de pré-saison, épatant lors des premières séances officielles à Losail, Maverick Viñales (Yamaha Factory) a hérité du lourd costume de favori pour le titre mondial que son coéquipier Valentino Rossi et Marc Marquez (Honda HRC) lui ont cédé bien volontiers. Pourtant, il faudra au prodige de Roses bien plus que des chronos pour supporter légitimement ce statut.
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Pas spectaculaire mais efficace : le style de Viñales fait des merveilles

Cette semaine, les contenus destinés aux médias diffusés par Repsol avaient de quoi surprendre. Le pétrolier espagnol s'est laissé aller au jeu des pronostics, interrogeant une grosse vingtaine de pilotes, parmi lesquels plusieurs grands champions. A la lecture de ces avis, on pouvait s'étonner qu'une grosse poignée de ces prévisionnistes désigne Viñales comme le premier candidat à la couronne. Et redoubler de stupéfaction que le sponsor-titre de Honda, ô combien impliqué en faveur de la réussite de Marquez, laisse filtrer de tels résultats.

Les pronostics de grands pilotes lui sont favorables...

Parmi les interrogés, les illustres Randy Mamola, Wayne Gardner ou Kevin Schwantz ont tous fait du surdoué de la firme aux diapasons un favori pour le titre du cru 2017. D'autres, de Randy De Puniet à Jonas Folger en passant par Carlos Checa, ont fait le même choix. Ils ont évidemment tous des arguments à faire valoir, à commencer par les alléchantes premières performances de "Mack". Le déroulement de cette nouvelle saison leur donnera peut-être raison. Après tout, les pronostics n'engagent à rien.
Pour autant, à ce stade-là de la saison, placer le jeune Espagnol au-dessus du reste de la meute me semble trop anticipé. Il décrivait lui-même et mieux que tout le monde sa situation personnelle en conférence de presse, cette semaine. "Ce n'était que la pré-saison. Je suis encore en phase d'apprentissage. Chaque jour, je découvre de nouvelles choses et le plus important est d'emmagasiner de l'expérience", avait-il confié. La deuxième séance d'essais libres disputée dans le désert qatarien lui a aussi rappelé qu'une simple trajectoire légèrement ensablée pouvait suffire à enrayer une belle dynamique.

Marquez a plus de certitudes, Rossi a d'autres armes

Viñales découvre à peine les joies de monter une machine capable de l'emmener vers la couronne et n'en a donc pas encore appréhendé toutes les responsabilités. En des termes purement techniques, le nouveau fer de lance de Yamaha a incontestablement tout pour dominer le peloton. Mais un titre ne se gagne pas seulement au talent et son compatriote Marquez l'a appris à ses dépens en 2015. "Top Gun" a déjà prouvé qu'il était le plus véloce. Il devra aussi exceller sur les terrains de la constance, de la régularité et de la polyvalence, au sortir d'une saison perturbée dans les grandes largeurs par l'instabilité météorologique, qui avait d'ailleurs considérablement gêné le natif de Figueras.
Surtout, le privilégier ainsi relèguerait irrémédiablement Marquez et Rossi au second plan. Le surdoué de Cervera est le champion du monde en titre, et le changement d'approche qu'il a adopté l'année dernière a fait de lui une machine capable de gagner avec une monture bien plus perfectible que celle de ses rivaux. VR46 - et sa légendaire régularité – manie lui, mieux que tout le monde, les instruments de déstabilisation, et la superstar de Tavullia ne se privera certainement pas d'un tel atout pour intimider son encombrant voisin de box. Surtout après avoir côtoyé Jorge Lorenzo durant sept ans. Il suffit de conserver tous ces éléments en tête pour se souvenir que Viñales n'est, en réalité, pas un favori. En tout cas, pas encore.
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Maverick Viñales (Yamaha Factory) sur l'angle sur le circuit de Losail - Grand Prix du Qatar 2017

Crédit: Yamaha MotoGP

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