Yamaha serait prêt à mettre Lorenzo sur une M1 satellite

L'option Joan Mir qui se dessine chez Team Suzuki est une issue de secours de moins pour Jorge Lorenzo, privé d'avenir au sein de l'usine Ducati selon les récents propos du boss de l'enseigne de Borgo Panigale, Claudio Domenicali. Et le dernier coup dur en date serait le veto opposé par son compatriote Marc Marquez à sa venue chez Honda HRC, ce qui ne manque pas de faire des vagues en ce moment en Espagne. Le Majorquin au caractère compliqué, à la communication parfois maladroite, serait surtout d'une concurrence problématique en piste pour le quadruple champion du monde, habitué à la compagnie de Dani Pedrosa.

Depuis plusieurs semaines, le management de Jorge Lorenzo patine en coulisses et voit les portes lui claquer au nez les unes après les autres. Face à une telle situation, la Dorna, en la personne de Carmelo Espeleza, ne pouvait accepter plus longtemps le risque de voir l'une de ses têtes d'affiche à la retraite, où dans une série annexe en attendant de retrouver un hypothétique guidon dans un MotoGP qui verrouille le marché des transferts à coups de contrats de deux ans.

Remplacé par Jack Miller l'an prochain, à moins que son coéquipier Danilo Petrucci ne le double au dernier moment, "Por Fuera" serait donc sur le retour chez Yamaha. C'est du moins ce à quoi œuvre Carmelo Espeleza avec l'usine Yamaha, dans une opération où tout reste à faire. Tech3 future dépendance de KTM, Yamaha n'a pas encore désigné son équipe satellite. Elle a fait une proposition à Marc van der Straten, qui en a aussi reçu une de Suzuki.

Au complet pour 2019 et 2020 avec Valentino Rossi et Maverick Viñales, la Factory ne verrait pas d'un mauvais œil le concours de son ancien champion dans son entreprise de redressement, sa dernière victoire, fait de Valentino Rossi, remontant à Assen 2017 soit presque un an. Un choix judicieux : titré trois fois, auteur de 45 victoires et 40 pole positions avec la marque, #JL99 a de 2008 à 2016 fait invariablement performer la M1 avec son style coulé.

Evidemment, Jorge Lorenzo n'aurait pas un statut de pilote d'usine, qu'il a de toute façon perdu. La Factory n'a pas refusé cet avantage à Johann Zarco chez Tech3 pour l'accorder à l'ennemi de Valentino Rossi. Pour le pilote de Palma de Majorque, il s'agirait sûrement d'un coup porté à son orgueil mais en même temps d'un tremplin pour un retour par la grande porte en 2021, à la probable retraite de Valentino Rossi.