Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Jorge Lorenzo : "Si j'avais eu cette moto avant, mes performances auraient été bien meilleures"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 04/06/2018 à 09:55 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - Heureux de sa première victoire en rouge, Jorge Lorenzo a regretté de ne pas avoir été entendu suffisamment tôt à propos des modifications ergonomiques qu'il réclamait depuis un moment chez Ducati.

Jorge Lorenzo (Ducati Team) au Grand Prix d'Italie 2018

Crédit: Getty Images

Sa 24e course avec la Desmosedici aura donc été la bonne. Dimanche au Mugello, Jorge Lorenzo a vu le bout le tunnel en voyant s'agiter le drapeau à damier en premier sur lui, à l'issue des 23 tours du Grand Prix d'Italie. Après une longue période de doute, de résultats très en deçà de sa réputation sportive - trois titres de champion du monde - et financière - un salaire de 12 millions d'euros annuel. Mais celui qui n'avait gagné qu'avec Yamaha depuis ses débuts dans la catégorie reine en 2008, à raison de 44 victoires et 40 pole positions, ne désespérait pas de réussir là où d'autres comme Valentino Rossi (en 2011 et 2012) et Cal Crutchlow (en 2014) avaient échoué à remporter la moindre victoire ou pole position.
Lorsqu'il avait essayé pour la première fois la Desmosedici, fin 2016 à Cheste, il pensait ne pas avoir à changer son style de pilotage, ni la moto en elle-même. Il s'était lourdement trompé et les résultats de son coéquipier Andrea Dovizioso avaient fini de rendre son discours inaudible jusque dans son propre garage. Sans compter un caractère difficile ne plaidant pas en sa faveur.
Cette année, on l'avait vu mener le dimanche après-midi puis s'écrouler à mi-course. Ou même avant. Des flashes de performances qui avaient laissé penser qu'il était sur la bonne voie, mais qu'une vingtaine de tours restaient trop pour lui ou sa machine.
"Beaucoup de gens prétendaient que ma méthode n'était pas bonne, que je cherchais des excuses quand je disais simplement que j'avais besoin de me sentir davantage à l'aise pour économiser de d'énergie", a réagi le Majorquin dès son arrivée, dimanche. L'ergonomie du réservoir de sa GP18 enfin modifié pour cette 6e manche du Mondial, il a pu adopter une meilleure position de repos sur les 23 tours du circuit toscan, ce qu'il a apprécié.

"Personne ne pouvait me rattraper, j'étais en contrôle"

"L'équipe m'a enfin donné un nouveau réservoir de carburant, et j'ai pu garder un rythme plus constant depuis vendredi", a-t-il confirmé. "Je suis quelqu'un honnête, quand je dis qu'il y a un souci avec tel ou tel chose, ce ne sont pas des excuses, contrairement à ce que certains pourraient penser ! Quand Ducati me donne ce dont j'ai besoin, les résultats arrivent finalement et cette course en est la preuve. J'espère qu'à l'avenir tous ceux qui ont pu me critiquer, croiront plus en mon travail." Un message aussi pour Ducati !
Dimanche, il a fait ce qu'il aime : s'enfuir dès le départ et creuser l'écart à coup de tours de métronome. Et pour la 25e fois en 45 victoires, il a mené d'un bout à l'autre. "Personne ne pouvait me rattraper, j'étais en contrôle", a-t-il dit. "Je n'étais pas très à l'aise avec le pneu avant - un "medium" - et pour éviter de taper dedans, j'ai dû très légèrement changer mon style de pilotage."
"Je suis à la fois heureux d'avoir remporté une des plus belles courses de ma carrière et triste, car si j'avais eu cette moto avant, mes performances auraient été bien meilleures", a-t-il ajouté. Une allusion à son départ programmé de l'équipe à la fin de son contrat, qui expire cette année.
picture

Lorenzo : "Beaucoup de gens disaient que ma méthode n'était pas bonne"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité