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MotoGP - Zarco : "J'avais l'impression de prendre de l'argent pour faire de la merde"

Julien Pereira

Mis à jour 09/08/2020 à 19:02 GMT+2

GRAND PRIX DE REPUBLIQUE TCHEQUE – Dimanche, à Brno, c'est une KTM qui a passé la ligne en premier. Celle que Johann Zarco a décidé de délaisser il y a un an, presque jour pour jour. Pas de quoi donner des regrets au pilote Ducati Avintia. Son horizon continue de s'éclaircir.

Johann Zarco (Ducati Avintia) après le Grand Prix de République tchèque, le 9 août 2020

Crédit: Getty Images

Johann Zarco (Ducati Avintia) a redonné beaucoup de place au rêve. Mieux, il a, par la même occasion, chassé les derniers regrets. Le podium sur lequel il est monté ce dimanche, après une course remarquable sinon héroïque, ne pouvait pas mieux tomber. Sans cela, peut-être aurait-il été plus difficile pour lui de se réjouir de l'étonnante victoire de Brad Binder.
Le Français apprécie profondément le Sud-Africain, lui aussi champion du monde avec Aki Ajo, l'homme qui a guidé Zarco vers ses deux titres planétaires en Moto2. Il n'empêche, le pilote de 24 ans a gagné à Brno avec le guidon qui était entre les mains du tricolore avant qu'il ne décide de quitter KTM… il y a tout juste un an.

Zarco aurait même pu espérer mieux

Heureusement pour lui, Zarco n'est pas du genre à regarder derrière. Il ne serait certainement plus là si c'était le cas, après avoir manqué le grand saut chez Yamaha puis Honda à deux reprises, pour des raisons bien différentes. "Brad fait le boulot que je n'étais pas capable de faire l'année dernière, a-t-il sobrement analysé après la course. Il fallait que je fasse ce pas pour prendre ma liberté, être en accord avec moi-même. J'avais l'impression de prendre de l'argent pour faire de la merde. Et je n'accepte pas ça. Je n'ai aucun regret."
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Johann Zarco (Ducati Avintia) devant Pol Espargaro (KTM) au Grand Prix de République tchèque

Crédit: Getty Images

Maintenant, Zarco peut voir plus loin : il tient sa course référence au cours de laquelle il a démontré à peu près tout ce dont il était capable de faire. Avant d'être pénalisé pour son contact avec Pol Espargaro (KTM Factory), son rythme était bien supérieur à celui de Franco Morbidelli (Yamaha Petronas SRT), deuxième. Après, il s'est facilité la tâche en exécutant son "long lap" – une pénalité consistant à emprunter une trajectoire plus longue dans un virage – avec la précision d'un horloger suisse, technique qu'il a, selon lui, développée chez lui, en ville, "autour de ronds-points avec peu d'adhérence".

Zarco a donné la leçon

Purger sa sanction de la sorte était capital. Sinon, il aurait pu être repris par Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) et rendre sa fin de course encore plus difficile. Mais le double champion du monde Moto2 a été brillant de bout en bout, y compris lors des trois dernières boucles, lorsque sa gomme "tendre" arrière "s'est écroulée", de son propre aveu.
Là, Alex Rins (Suzuki Team) lui reprenait une demi-seconde à chaque passage de la ligne et le Français a dû boucler un tour de défense remarquable pour le contenir. Sous le drapeau à damier, le pilote de 30 a devancé l'Espagnol de 0"139, c'est-à-dire presque rien. Un souffle dont les dirigeants de Ducati se souviendront peut-être au moment de lancer les grandes manœuvres. Et d'élire son deuxième pilote d'usine.
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