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Jorge Lorenzo (Ducati Team), une inexorable montée en puissance

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 08/09/2018 à 20:17 GMT+2

GRAND PRIX DE SAINT-MARIN - Jorge Lorenzo (Ducati Team) a apporté samedi, avec sa pole position, une preuve supplémentaire de la dynamique qui paraît pouvoir l'installer pour de bon dans le rôle de premier rival de Marc Marquez (Honda HRC).

Jorge Lorenzo (Ducati Team) au Grand Prix de Saint-Marin 2018

Crédit: Getty Images

Aimer un circuit ne suffit pas, il faut souvent se soumettre à ce que la mécanique propose. Samedi, c'est donc un tour de force que Jorge Lorenzo a réussi à Misano. L'Espagnol y comptait jusque-là trois pole positions, avec Yamaha, en 2014, 2015 et 2016. Et dans l'histoire du circuit labelisé "championnat du monde" en 1980, Casey Stoner restait le seul primé aux essais du samedi avec deux marques différentes ; en 2007 et 2008 avec la Ducati, et en 2011 avec Honda. Cette exception statistique donnait une bonne idée du challenge qui attendait le Majorquin.
La GP18 à l'aise depuis le début des essais du Grand Prix de Saint-Marin, le triple champion du monde a continué de surfer sur la dynamique de sa victoire au Grand Prix de Catalogne, à la mi-juin, amenée par une série de modifications techniques qu'il réclamait. Un déclic, un progrès personnel. Samedi, "Por fuera" a enchainé deux pole positions pour la première fois depuis les Grands Prix d'Australie et du Japon 2013. Pour le reste, il a de la marge : sa meilleure séquence est cinq positions de pointe, en 2010.
Pour illustrer ses nouvelles dispositions, il a ainsi raconté la genèse de son tour record : "J'étais résolu, j'ai attaqué très fort et ce n'est pas facile de commencer fort. Mais le premier tour a été incroyable. Ensuite, je ne savais pas si je devais garder le 'medium' à l'avant ou passer le 'tendre'. Nous avons finalement opté pour le 'medium', qui m'a fait progresser un peu plus." Voilà ce qui l'a fait descendre de 1'31"763 à 1'31"629 à la fermeture de la piste.
Plus encore, l'analyse de ses chronos révèle un équilibre enviable, en même temps que ce qui a fait la différence : battu par Marc Marquez (Honda HRC) de 0"019 dans le secteur 1, par Jack Miller (Ducati Pramac) de 0"024 et 0"038 respectivement dans les partiels 3 et 4, il a rejeté Danilo Petrucci (Ducati Pramac) à 0"125 dans le 2.

La confiance en plus

Mais la Ducati a évidemment pris sa part dans tout ça. Cinq pole positions en une saison (en comptant celles de Miller et Dovizioso) - et ce n'est pas fini -, c'est une première pour le blason de Borgo Panigale depuis 2008 (neuf). Et la présence immédiate de Jack Miller dans le voisinage immédiat du n°99 sur la grille de départ, sur une GP17 de Pramac, témoigne du regain de forme des créations de Gigi Dall'Igna.
Pour autant, l'Ibère a bien pris le pouvoir chez les Italiens, en dépit d'un divorce programmé. En signant sa 42e pole position du nom, le Majorquin a repris l'avantage dans son duel aux essais face à Andrea Dovizioso (7-6), comme il l'avait fait une première fois à Montmelo (3-2). Et l'écart créé sur "Dovi" - 0"374 - n'a fait que renforcer cette impression.
Valentino Rossi (Yamaha Factory) à la recherche de son mojo perdu à Assen l'an dernier, "JL" pourrait devenir dimanche le premier poursuivant de Marc Marquez au championnat. Numéro 3 mondial avec 130 points, il doit en combler 12 sur VR46.
Avec un rythme de course qui effraie même #MM93, il en a les moyens. En plus de la confiance qui l'anime à nouveau. Car en ce qui le concerne, le langage corporel ne ment pas. Depuis vendredi matin, il se montre loquace et souriant dans son box. Un signe qui ne trompe pas.
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