MotoGP / Après la victoire de Francesco Bagnaia à Misano / Fabio Quartararo : "J'ai le couteau sous la gorge"
Mis à jour 04/09/2022 à 19:42 GMT+2
GRAND PRIX DE SAINT-MARIN - Cinquième d'une course remportée par l'inévitable Francesco Bagnaia, Fabio Quartararo n'a plus que 30 points d'avance sur l'Italien en tête du classement du Championnat du monde. Le pilote français n'a pas masqué qu'il sentait de plus en plus la pression du pilote Ducati. Même si certaines courses peuvent lui être favorables sur la fin de saison.
Les courses se suivent et se ressemblent cet été. Fabio Quartararo continue de voir son avance au Championnat du monde se réduire comme peau de chagrin. Le Grand Prix de Saint-Marin n'a fait que confirmer la tendance. Francesco Bagnaia a confirmé son rythme d'enfer en enchaînant une quatrième victoire. Et le Français, 5e, a une nouvelle fois affiché ses difficultés à tenir le rythme infernal des Ducati. "J'ai donné 100%, je ne pouvais pas aller chercher mieux", soufflait le Niçois à l'arrivée.
Bagnaia continue ainsi sa formidable remontée au classement. Le pilote transalpin semblait quasiment hors course pour le titre après sa sortie de piste en Allemagne au mois de juin. A mi-saison, il n'était que sixième et accusait alors 91 points de retard sur Quartararo. Moins de trois mois plus tard, "Pecco" a déjà refait les deux tiers de son retard. Il n'est plus qu'à 30 points du champion du monde en titre, incapable d'enrayer la dynamique de son dauphin la saison passée. "Là, je suis avec le couteau sous la gorge, je ne peux rien y faire", a constaté, amer, le pilote Yamaha.
Quartararo semble en effet à court de solution. Sa 5e place peut paraître décevante, mais le Français a plutôt bien limité la casse après une séance de qualifications délicate qui l'avait relégué sur la troisième ligne de la grille de départ. Il a eu le mérite de grappiller quelques places, faute de mieux. "Je pense qu'on a fait une bonne course, on a tenu le rythme qu'on avait pendant les essais, mais je n'arrivais pas à les rattraper (les pilotes de tête, ndlr) ni même à tenter un dépassement, a-t-il regretté. J'étais à la limite, plus que ça je me retrouvais par terre."
Bagnaia ne pense pas au classement
"El Diablo" est conscient qu'à défaut d'être en mesure de gagner, il lui faut impérativement éviter de commettre l'irréparable. Et espérer que Bagnaia parte à la faute. Mais l'Italien est prévenu après ses mésaventures du début de saison au Qatar, au Mans et en Allemagne. "Trente points, c'est encore beaucoup, je ne veux pas me concentrer là-dessus, a-t-il insisté après sa victoire à Misano. Je veux juste continuer le travail qu'on fait sur la deuxième partie de la saison et être intelligent. Je commencerai à penser au championnat quand je serai à 5 ou 10 points. J'ai déjà commis trop d'erreurs en pensant au classement."
Prudent, le pilote transalpin de 25 ans a cependant la confiance au beau fixe au moment d'aborder les six dernières courses de la saison. A commencer par le Grand Prix d'Aragon dans deux semaines, une course que Quartararo imagine d'ores et déjà "difficile". Bagnaia, vainqueur de dix des vingt courses qu'il a disputées depuis son arrivée dans la catégorie reine l'an dernier, s'était imposé sur le Motorland la saison passée pendant que son rival français peinait pour terminer à la 8e place. L'Italien aura ainsi une belle opportunité de réduire encore son retard.
Quartararo ne sombre pas dans le pessimisme pour autant. Loin de l'Europe, il trouvera par la suite des pistes un peu plus favorables pour tenter de conserver la tête du championnat du monde. "Le Japon, la Thaïlande, l'Australie, ce sont des circuits que j'apprécie énormément... On va essayer d'y faire de bons résultats", a avancé le Niçois. "El Diablo" sait que la lutte pour conserver son titre sera vraisemblablement serrée jusqu'au bout. Il est désormais sur un fil. Mais il s'y accrochera de toutes ses forces.
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