GP du Portugal : Francesco Bagnaia remporte la première course de la saison devant Vinalez et Bezzecchi, Zarco 4e

Le patron frappe fort d’entrée. Déjà vainqueur de la première course sprint de l’histoire la veille, Francesco Bagnaia (Ducati) a remis ça dimanche sur le format classique, victorieux sans trembler du Grand Prix du Portugal. Seul pilote à accrocher la roue du champion du monde en titre, Maverick Vinales (Aprilia) a confirmé la bonne forme de sa machine, deuxième. Marco Bezzecchi (Mooney VR46) a complété le tiercé devant un Johann Zarco (4e, Prima Pramac) en feu dans le dernier tour. Pas aidé par un envol raté, Fabio Quartararo a toutefois évité la chute – a contrario de Marc Marquez, qui a emporté dans son malheur Miguel Oliveira – et marqué ses premiers points au championnat (8e, Yamaha).

Un amas de promesses peut donc s’évaporer après seulement quelques tours de roues. Deux fois vainqueur à Portimao, Fabio Quartararo avait de bonnes raisons d’espérer tripler la mise. Rassuré par son rythme de course, comparable à celui de Pecco Bagnaia, le Niçois avait encore réussi à esquiver les embûches ce matin lors du warm-up, affichant le deuxième chrono malgré un souci technique sur l’une de ses machines. Problème, le départ, une nouvelle fois, a été difficile. La mise en action n’a pas été si catastrophique mais engluée dans le paquet, la Yamaha d’El Diablo a rendu un nombre fou de places, pour se retrouver à la 16e position à l’issue du premier tour.

Les divers accrochages et un rythme de course retrouvé par séquences ont permis au Tricolore de remonter des places, jusqu’à terminer à une 8e position bien terne face aux ambitions affichées avant le départ. Dans son objectif de reconquête du titre mondial, le Niçois compte déjà un retard de 29 points sur Bagnaia. Entre les deux, Johann Zarco se fait sa place (4e, 15 pts). Le Cannois a piétiné un long moment au guidon de sa Ducati avant de produire une fin de course ébouriffante. Septième à l’entame du dernier tour, Zarco a effectué pas moins de trois dépassements, chipant sur le gong la quatrième place à un Alex Marquez retrouvé (Gresini).

Cette fois, c’est le cadet de la fratrie de Cervera (Catalogne) qui a brillé. Troisième sur le format sprint, Marc Marquez (Repsol Honda) a, lui, vécu un premier round mouvementé, où il a failli chuter à deux reprises. Obnubilé par la tête de course aux mains d’une Honda imparfaite et capricieuse, le sextuple champion du monde a perdu la maîtrise de son engin dans le troisième tour, tamponné le dos de Miguel Oliveira (Aprilia RNF) et provoqué l’ire du public portugais venu encourager l’idole locale. Le pilote numéro 93 a semblé touché physiquement et devrait en plus écoper d’une sanction pour le prochain Grand Prix, dès la semaine prochaine en Argentine.

Pour Oliveira, qui réalisait jusqu’ici un début de course parfait, les dégâts physiques semblent plus importants, dans l’attente de futures informations. Loin de ces péripéties, Francesco Bagnaia (Ducati) a déroulé sa partition de chef d’orchestre du paddock, menant les 22 derniers tours sans discontinuer, malgré la menace constante de Maverick Vinales (Aprilia).

Au guidon d’une RS-GP 23 bien née, l’Ibère, deuxième, a décroché un quatrième podium avec la marque de Noale. Ce dernier a été complété par Marco Bezzecchi (Mooney VR46), qui monte sur la boîte pour la deuxième fois en carrière en MotoGP. Avec quatre montures présentes dans le top 5, Ducati est, comme attendu, le grand gagnant de cette première levée. Aux autres de répliquer.